𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|45. « J'ai besoin de savoir. »

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𝕃𝕦𝕟𝕕𝕚 𝟙𝟠 𝕛𝕦𝕚𝕟 𝟚𝟘𝟙𝟠, ℝ𝕚𝕠 𝕕𝕖 𝕁𝕒𝕟𝕖𝕚𝕣𝕠, 𝟘𝟙𝕙𝟙𝟝 .

𝐀𝐁𝐈𝐆𝐀𝐄̈𝐋𝐋𝐄 .

❝ 𝓒ela fait maintenant plus de deux heures que je suis revenue à l'hôtel et je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je me retourne de tous les côtés dans mon lit, mais je n'arrive pas à trouver de position confortable. Je me sens mal, mon ventre me fait toujours souffrir et je sais que c'est dû à mon état psychologique. Je n'arrête pas de pleurer et hormis le fait que je sois triste, mes hormones me jouent des tours. Pendant ma première grossesse, j'étais très sensible également, je pleurais pour un rien, et je crois que ce sera exactement pareil cette fois-ci.

J'ai l'impression que ma tête va finir par exploser à force de penser. Les paroles d'Antoine tournent en boucle, celles qu'il m'a dites samedi soir, lors du match contre l'Australie. Après tout, il a raison, ce que j'ai fait est impardonnable et je ne pourrai jamais me le pardonner à moi-même. Mais ce qui est arrivé est arrivé et je dois apprendre à vivre avec, je dois assumer mes erreurs. Je suis consciente que je ne pourrai sans doute jamais me remettre en couple avec Antoine, il ne le voudra jamais et même si c'était le cas un jour, je ne peux pas être avec un homme qui ne pense qu'à ce que j'ai fait lorsqu'il me regarde dans les yeux. C'est inconcevable que je sois de nouveau avec lui s'il ne m'a pas pardonné. Mais comme il ne me pardonnera jamais et qu'en plus, il ne veut plus de moi, la question ne se pose même pas.

Je suis dévastée d'avoir perdu Antoine. Avant d'être mon petit-ami, et même mon fiancé, il était tout d'abord mon meilleur ami. Mes plus beaux souvenirs sont avec lui, je pourrais rigoler pendant des heures entières quand il est à mes côtés. Il rend ma vie plus belle, il me permet d'être la meilleure version de moi-même, il me pousse dans mes retranchements, il me fait aller au-delà de ma zone de confort. Il me fait rire, je ne me suis jamais sentie aussi bien qu'avec lui, je sais que je peux être totalement moi, je peux lui parler de tout sans qu'il ne me juge. Antoine est l'une des seules personnes en qui j'ai une confiance aveugle, j'aurais pu tout donné pour lui. Je l'aime d'un amour incommensurable et je ne sais pas comment je vais vivre sans lui désormais. Il est l'homme de ma vie, ma moitié, mon âme sœur, et je ne pourrais jamais aimer une personne comme je l'aime.

Et puis, je commence vraiment à péter les plombs avec la chaleur insupportable qu'il fait dans cette chambre. Je décide alors de descendre près de la piscine pour prendre l'air, j'ai vraiment besoin de sortir et de penser à autre chose. Lorsque j'arrive en bas de l'hôtel, je remarque qu'il y a une silhouette, assise sur un banc, près de la piscine. On dirait bien qu'il n'y a pas que moi qui ai eu cette idée. Plus je m'approche de cet individu et plus je me rends compte que ce n'est personne d'autre qu'Antoine. Visiblement, ce n'est pas ici que je pourrais arrêter de penser à lui. Il a l'air d'avoir l'esprit ailleurs, ses yeux sont fixés dans le vide. Dans le fond, j'aimerais beaucoup aller lui parler, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Pourtant, alors que j'allais repartir vers l'hôtel, je l'entends m'appeler.