𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟻

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Bonjour Madame Goto, c'est Mikey. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Il enchaîne sans laisser ma mère parler. Sauf votre respect, je vous trouve dure avec votre fille. Comment pouvait-elle se douter que son copain serait le chef des Hebis ? Vous ne vous êtes jamais fait avoir ? Vous avez bien fait un enfant avec un homme déjà marié il me semble.

Je ne te permet pas ! Ce n'est pas pareil, je n'ai mis personne en danger.

Peut-être mais en attendant, tout comme vous, elle a découvert la vérité seulement après coup. Suite aux histoires qu'il y a eu à l'époque, vous lui avez dit d'arrêter avec les gangs et de se reprendre en main. Elle a coupé les ponts avec toutes les personnes à qui elle tenait plus que tout et a mené une vie normale. Malheureusement pour elle, elle est tombée sur une mauvaise personne.

Si dès le départ elle avait écouté ce que je lui disais, rien ne serait arrivé. Elle n'en fait qu'à sa tête !

Écoutez, Alice est une personne qui m'ait très chère. Peut-être qu'elle, elle ne vous en veut pas et vous comprend mais pour ma part, vous entendre lui dire du mal et la sermonner m'irrite un peu je vous avoue. Il parle d'un ton agacé. A l'heure actuelle elle prend son courage à deux mains pour vous prévenir et vous mettre à l'abris tout en sachant ce qu'elle allait entendre. Je pense que vous, monsieur le policier, devez vous rendre compte que la situation peut être grave. Je ne vous cache pas que je ne suis pas patient et comme vous n'êtes pas de ma famille, votre sort ne m'intéresse pas plus que ça. Mais comme je l'ai dit plus tôt, Alice et son état comptent pour moi, alors je vais me montrer un peu plus patient. Je vous laisse jusqu'à mercredi pour décider si oui ou non vous voulez notre protection, passé ce délais, vous vous débrouillerez. Réfléchissez-bien. Sur ce, bonne soirée.

Et il raccroche. Il se retourne légèrement, passe sa main dans ses cheveux blancs qui pendent de chaque côté de son visage et tourne la tête pour me regarder.

C'est bon, tu peux m'engueuler si tu veux, je ne dirais rien.

J'allais plutôt te dire merci.

— Il arque un sourcil, pourquoi donc ?

Je t'avoue que mon énervement commençait à monter et ça aurait sûrement empiré la situation. Tu me connais. Puis avec tout ce qui c'est passé ces dernières 24h, je n'avais pas la force de débattre.

En vérité, c'est pour ça que je suis intervenu. Il passe sa main dans son cou avant de la bloquer à sa nuque, au niveau de son tatouage. Maintenant ne te sens pas responsable pour eux. Nous leur laissons le choix, à eux de faire le leur.

Je vais essayer. Je baisse la tête.

Tiens. Il me tend mon téléphone. T'as déjà mangé ?

Non.

Je lève mon bras pour récupérer l'objet mais il m'attrape la main pour me relever dans un mouvement fluide.

Allons-y alors.

Il me sourit en fermant les yeux. Je loupe un battement, ça fait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu sourire que ça me réchauffe le cœur. Il peut changer d'humeur tellement vite. Il lâche ma main et m'invite à le suivre. Il en profite pour me faire une visite totale de l'hôtel m'expliquant et me montrant toutes les pièces qu'il comprend. Entre lire la visite et la voir, ce n'est pas du tout la même chose. Mes yeux s'écarquillent à chaque nouvel endroit. Tout est tellement beau, luxueux et décoré avec goût. Ça me donne pas mal d'inspiration. Après avoir fait le tour, nous montons les escaliers qui se trouve dans le restaurant au 39ème étage et nous arrivons sur le toit. J'ai une vue complète sur tout Tokyo, c'est incroyable.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant