𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟻 𝟿

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Madame 'Fukuro', je présume ? Le jeune homme de sécurité à l'entrée de la demeure m'examine entièrement avec un petit sourire pervers.

Je vois qu'on m'appelle par le pseudo qu'elle utilise dans son milieu qui est le même que son époux, donc d'elle par dépit puisqu'elle a reprit les rênes de son activité, et non par son vrai nom qui doit certainement être anonyme.

« L'anonymat est à la base dans ce milieu. »

Je ne suis pas d'accord. Chez nous au Bonten aucun n'utilise un pseudonyme, on garde tous nos vrais noms. C'est certes plus dangereux mais c'est mieux. Je trouve ça bien plus intéressant et bien plus amusant !

— Je lève un peu mon menton, bascule légèrement ma tête sur le côté gauche et lui affiche un petit sourire incitateur. C'est bien moi.

— Il se penche vers l'avant pour me saluer puis se redresse correctement. Vous êtes accompagnées de ? Il bouge ses yeux vers Rindou tout en gonflant le torse.

Mon garde du corps. Je lui réponds le plus naturellement possible. Aurais-je oublié de le mentionner ?

Il parle doucement dans sa radio et après que quelqu'un lui réponde dans son écouteur, il se décale sur sa droite et nous ouvre la porte tout en nous souhaitant une bonne soirée.

Nous entrons dans la bâtisse qui n'est pas très grande mais qui est très luxueuse et la porte se referme directement derrière nous. Toute la décoration de l'entrée et du peu de la pièce au fond du couloir que l'on aperçoit est faite avec des produits de haute qualité dont notamment du marbre blanc. Ce n'est pas totalement mon style mais c'est joli tout de même.

« Moh, quel gâchis. »

Ça me fait même presque mal au coeur lorsque je pense à ce que je vais en faire plus tard.

Vu le raffut qu'il y a, il doit y avoir pas mal de personnes de présentes et on remarque en bruit de fond de la musique classique qui vient d'un orchestre. Les garçons avaient vu la camionnette un peu plus tôt dans la journée. Nous avançons à peine d'un pas qu'un homme pas très grand de taille d'une quarantaine d'années chiquement vêtu s'approche de nous.

Oh madame 'Fukuro', je suis ravi de vous rencontrer. Il prend ma main dans la sienne puis l'approche de ses lèvres pour y déposer un baiser.

« Dégueulasse ! »

J'ai envie de vomir suite à toucher.

Mais j'ai surtout envie de lui couper sa main pour avoir prit la mienne dans la sienne et j'ai envie de brûler ses lèvres pour avoir oser les poser sur moi !

En fait, j'ai juste envie de le tuer.

«  Concentre-toi ! »

Étant donné que j'ai un petit mouvement de recule et que je commence à vraiment m'agacer alors que ce n'est que le premier contact de la soirée, Rindou place discrètement sa main sur le milieu de mon dos et fait glisser ses doigts jusqu'à la chute de mes reins me faisant agréablement frissonner suite à son passage qui se montre rassurant.

Je cligne rapidement des yeux et retiens ma respiration quelques micro secondes pour me canaliser comme je le fais dès que l'odeur de Ran parvient à mes narines et que je me contrôle pour ne pas le déshabiller sur-le-champ. En sentant que je me calme, Rindou enlève malheureusement sa main après avoir effleuré volontairement, j'en suis sure, mes fesses.

Vous êtes ? Je penche un peu ma tête sur le côté et arque un sourcil.

J'ai bien évidemment reconnu le dénommé Nakano Kita, le propriétaire des lieux, mais je ne connais pas son pseudo alors autant feindre l'ignorance et gratter le maximum d'informations possible.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant