𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟽 𝟷

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00h42.

01h01.

01h26.

01h54.

Après avoir gesticuler plusieurs fois dans mon lit afin de trouver la bonne position qui me permettra enfin de m'endormir jusqu'à mon réveil, je me rends à l'évidence, ce n'est pas cette nuit que je tomberai dans les bras de Morphée.

Mais je m'en doutais. Après ma grosse poussée d'adrénaline de cette après-midi sans oublier ma nouvelle crise, normal que je ne trouve pas le sommeil puisque ça prend toujours du temps avant de redescendre, surtout sans médicament. Et je le remarque aux battements de mon cœur qui n'ont toujours pas ralenti leurs rythmes.

Peut-être que si j'avais demandé à Sanzu de rester avec moi, je dormirai.

« Ou peut-être pas. »

— Je fais mine de réfléchir, plus la seconde option effectivement.

« Comme pour tous les autres en fait. »

C'est vrai, je pouffe un petit rire discret, surtout avec un Ran ou un Kakucho.

Vu que les deux sont insatiables dans ce genre de moment et qu'ils ont tous les deux un très bon cardio, pas sûre qu'ils m'auraient laissé dormir paisiblement.

Mais ça n'aurait pas été dérangeant pour autant. J'aurai eu une bonne raison pour ne pas trouver le sommeil.

Après avoir fait quelques patouilles aux chats qui sont allongés de tout leur long juste à côté de moi, je me redresse et regarde, pour la je ne sais pas combientième fois ce soir, l'heure sur mon téléphone qui était posé, face contre le bois, sur la table de nuit.

02h02.

« Heure miroir. »

Et je touche mon nez inconsciemment.

Décidément, je marmonne pour moi seule.

Je soupire grandement une nouvelle fois, sors de sous les draps et file dans la salle de bain m'attacher les cheveux en queue de cheval basse et enfiler des fringues. Et comme je ne sais pas exactement ce que j'ai envie de faire, je laisse mon corps et mon esprit agir d'eux mêmes sans réfléchir.

C'est de cette manière que je me retrouve à monter les quelques marches d'escalier qui séparent mon étage à celui d'au dessus en direction de la salle de sport, prête à aller me défouler sur un sac de boxe. Au final, c'est la meilleure option pour me vider de mon énergie, donc, me fatiguer et enfin m'endormir.

« Théoriquement. »

Étant donné qu'il est deux heures du matin bien passé, la salle est fermée puisqu'elle est interdite au public. Mais comme je fais partie du Bonten, rien ne l'est pour nous.

Mais malgré cela, je suis tout de même surprise en constatant que la porte n'est pas fermée à clé.

J'entre dans la pièce sombre où seules les lumières de la ville éclairent un peu les machines et je respire un grand bol d'air frais, vu qu'une fenêtre est à bascule, en appréciant grandement le calme du lieu.

Avant d'appuyer sur l'interrupteur après avoir fermé derrière moi, mes yeux sont interpellés par la fine bande de lumière qui passe en dessus à la porte du dojo. Je fronce légèrement mes sourcils tout en faisant tomber ma main le long de mon corps et me dirige, toujours dans la pénombre, jusqu'à notre salle d'entraînement pour voir qui s'y trouve.

Plus je me rapproche, plus j'entends des bruits de coups et de respiration. Et j'ai déjà ma petite idée de qui il s'agit, ce qui me fait déjà sourire que d'un coin.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant