𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍

𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟻 𝟸

 

Suite à mon 'entraînement' de renforcement musculaire amélioré et élaboré par les soins de Kakucho, nous avons encore fait quelques exercices de combat, sans trop forcé cette fois. Là, étonnement, il était très sérieux et faisait attention à ce que je ne me blesse pas. Et heureusement que c'était plus calme vu que je sentais déjà mes muscles me piquer sans même rien faire. Puis nous avons prit notre douche chacun de notre côté dans nos chambres respectives.

Comme je ne pars que dans la soirée et qu'il me reste une bonne partie de l'après-midi, je lui ai proposé de venir regarder un film avec moi. Après tout, nous ne passons pas beaucoup de temps rien que tout les deux et j'ai vraiment envie d'en passer plus avec lui. Il a bien évidement accepté de suite.

Juste après être sortie de la douche, j'enfile un short rouge et un t-shirt large blanc ainsi que des chaussettes hautes remontant jusqu'à mes genoux de la même couleur avec deux bandes noires sur le haut. Je me sèche les cheveux et maquille légèrement.

Je suis en train de fermer les volets pour nous mettre en condition lorsqu'il toque à ma porte avant de rentrer sans que je lui ouvre. Je lui souris et il pose un sachet sur la table basse après avoir longuement regarder mes jambes tout en enlevant sa paire de Air Force 1. Il est habillé d'un simple sweat à capuche noir, un t-shirt blanc qui dépasse et d'un jogging gris. Ça change de le voir de cette façon, j'aime beaucoup.

— Je suis allé acheter quelques trucs que tu aimes bien au magasin au coin de la rue. Dit-il en souriant et en s'asseyant sur le canapé.

Je vais directement jeter un coup d'œil au contenu du sachet et je vois que des bonbons acidulés, dont des langues de chat ou encore des soucoupes, et des M&Ms, sans oublier des bouteilles de Arizona Green Tea.

— Vous connaissez trop mes goûts maintenant. Je lui souris de toutes mes dents. Merci beaucoup !

Je le rejoins sur le canapé après avoir déjà mangé quelques bonbons. Il enlève son sweat pour être plus à l'aise et son t-shirt monte un peu avec, me laissant une petite vue sur son torse si bien bâti. Il le pose au bout de ma méridienne et nous nous s'installons correctement, l'un contre l'autre, lui derrière et moi devant, dans l'angle, nos jambes le long de l'assise. Puis nous nous emmitouflons sous les plaids. Nous avons opté pour un film d'horreur, Insidious. Le genre de film que je ne regarde jamais seule.

Alors que nous avons passé presque la moitié du film qui me fait sursauter à la moindre action, j'entends Kakucho rire dans mon oreille. A chaque fois que je m'effraie, ce qui arrive très souvent quand je regarde ce genre de film, il s'effraie à cause de moi et ça l'amuse. Je tourne à moitié mon corps, m'allongeant pratiquement sur le dos, pour lui faire face. Il a un coude planté dans l'assise et sa joue dans sa main, alors que son autre bras sert ma taille contre lui.

— Pourquoi tu rigoles ? Je le regarde d'en bas.

— Tu tues des gens sans aucune pitié mais tu t'effraies devant des esprits et des démons ? Il a un petit rictus espiègle.

— Oui, vu que j'y crois. J'hausse mes épaules et baisse les coins de mes lèvres.

— Ah oui ? T'y crois ? Son ton est étonnamment plus sérieux.

— Je cherche mes mots quelques secondes. Disons que je suis les conséquences d'une partie de l'histoire de ma famille française sur le sujet, alors forcément je suis obligée d'y croire. Je lui fais un sourire timide.

Comment dire autrement que mon arrière grand-père avait fait un pacte avec le diable et l'a rompu au bout de plusieurs années énervant par la même occasion ce dernier, déclenchant une sorte de malédiction sur ma famille sur quelques générations ? Il me prendrait certainement pour une folle, ce qui n'est pas tout à fait faux, et n'y croirait certainement pas, comme beaucoup de monde d'ailleurs. Et pourtant, une preuve toute simple : je devais avoir une sœur jumelle mais je l'ai tué alors même que j'étais encore dans le ventre de ma mère. Je prenais tous les nutriments pendant que ma sœur ne se développait plus et les médecins ont dû l'enlever. Il y avait de forte chance pour que je meurs avec mais contre toute attente, j'ai survécu. Cette histoire, je l'avais apprit par le plus grand des hasards lorsque ma mère se disputait avec mon père par rapport à la pension alimentaire avant même que je le rencontre.