𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟻 𝟼

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Nous escaladons le portail dans une zone qui est encore moins éclairée que les autres et nous nous rendons dans la plus grande des discrétions devant la maison qui est, par chance je suppose, non gardée. Je jette un coup d'œil à travers la vitre et d'après ce que je vois, il n'y a pas l'air d'avoir grand monde, quatre personnes tout au plus. Du moins à cet endroit.

Ran me fait un signe de la tête pour me demander si je suis prête et je lui réponds juste en hochant de haut en bas la mienne. Vu qu'il va très certainement faire du bruit en cassant une vitre nous devons agir le plus rapidement possible. La moindre erreur serait fatale et pourrait nous coûter la vie.

Juste cette idée suffit à m'électriser.

Il se redresse, empoigne le brise vitre qu'il avait dans sa poche et donne un grand coup de poing. Le verre explose et nous sautons tous les deux dans la pièce sans attendre. Comme prévu, les quatre hommes sortent leurs armes mais le temps qu'ils dégainent, Ran et moi leurs avons déjà, synchroniquement, tirer une balle en pleine tête à chacun. Et grâce aux silencieux, les balles sont relativement moins bruyantes que d'habitude.

« Même si ce n'est pas comme dans les films. »

Effectivement. Dans les films, ils abusent toujours un peu et ont tendance à déformer la réalité. Mais, ça nous permet tout de même d'être plus discrets. Puis le bourdonnement ne fait pas mal aux oreilles. Et de toute façon, tous les sons sont camouflés par un bruit de fond.

Je vois que mon exercice de la dernière fois t'as bien servit. Me chuchote Ran de façon épicurienne derrière moi, dans le creux de mon oreille, en mettant sa grande main qui possède deux bagues autour de ma gorge.

T'es un bon professeur c'est pour ça. Je descends mes bras toujours en tenant mon arme à deux mains.

Et toi t'es une bonne élève. Il parle de la même manière que précédemment.

Il sert davantage sa poigne puis la relâche faiblement avant de descendre très lentement ses doigts le long de ma gorge en appuyant doucement sur mon larynx jusqu'à ma fourchette sternale avant de se décaler sur ma clavicule gauche. Durant tout le long ses ongles ont éraflé ma chair laissant certainement un tracé rouge sur son passage vu le léger picotement que je ressens à ces endroits. Je ne bouge pas et je laisse son souffle chaud titiller la peau fine de mon cou. Quand il voit que j'ai des frissons suite à son touché et à sa respiration brûlante, et en remarquant que ma cage thoracique se gonfle et se dégonfle dû à ma respiration qui s'accélère et se saccade anormalement, il balade ses doigts jusqu'à mon autre clavicule.

Continuons. Il ricane et se décale totalement de moi en me tapant les fesses de son autre main.

Je ferme mes yeux, inspire et expire bruyamment l'air pour tenter de calmer les battements de mon cœur qui commençaient à réellement s'affoler.

« Putain de merde.. »

Bien que je n'ai pas totalement repris mes esprits, j'ouvre de nouveau mes yeux et le suis. Nous n'avons pas de temps à perdre et nous venons d'en perdre justement.

Nous nous engouffrons un peu plus dans la maison et nous arrivons dans le salon où cinq hommes s'avancent vers nous lorsqu'ils captent enfin notre présence. Aucun d'eux nous a remarqué avant puisqu'ils étaient tous concentré dans un film sur le grand écran plasma dont le son est fort. Comme précédemment, nous leurs tirons une balle dans la tête. Sauf un à qui j'ai visé exprès dans l'épaule. Sous la violence du choc, il tombe sur le dos dans un râle jouissif. Je m'approche de lui et pose mon pied sur son sternum.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant