𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟼 𝟹

3.5K 157 356
                                    

 

Désolée mademoiselle, les visites sont terminées pour aujourd'hui, il faudra revenir demain à partir de 10h, me dit gentiment l'infirmière à l'entrée du service.

C'est vrai que je n'ai pas forcément fait attention à l'heure, j'aurai dû me douter que ce serait un peu juste même si ça m'étonne tout de même un peu puisqu'il n'est pas même encore 20h. Comme je ne peux rien y faire, je la remercie et la salue avant de m'en aller rejoindre Wakasa qui est resté dans la voiture le temps de passer des coups de fils.

T'es déjà revenue ? Me demande-t-il en bloquant le micro de son téléphone.

Je dois revenir demain vu que les visites sont terminées, alors désolée de t'avoir fait faire la route pour rien, je lui réponds en mettant ma ceinture de sécurité.

Pas la peine de t'excuser, je plonge mes yeux dans les siens pendant qu'il me parle doucement, ça ne me dérange pas de rouler.

Avec ta nouvelle voiture c'est normal, je lâche un petit rire.

C'est ça, il fait de même.

Ça te dérange si on passe juste chez Jin ?

Non pas du tout, il lève son doigts, attends juste deux minutes.

Il coupe court à son appel d'affaire et se met en route en direction de la maison de Jin. Malgré qu'il soit policier, nous ne risquons rien. Même si admettons il devine que Wakasa est un criminel, il ne peut tout de même rien faire puisque mon ami n'a rien fait dans et n'a rien avoir avec sa circonscription.

« Pareil pour notre cas d'ailleurs. »

En sachant que sur ce point là, la police japonaise est très spéciale. Il y a un poste de police dans chaque quartier de chaque arrondissement d'une ville et ils agissent uniquement sur leur territoire. Donc même si un fugitif criminel fuit dans un autre quartier, les policiers ne pourront pas continuer leur traque, ils devront prévenir la police de ce territoire pour continuer. En sachant que chaque poste de police mènent leurs propres enquêtes sans forcément travailler avec les autres postes. Mais étant donné qu'ils sont très nombreux, le Japon reste tout de même un pays très sûr.

Puis, il sait très bien que si il m'accompagne c'est que ce n'est pas une personne qui me veut du mal. Et c'est ce qui lui importe le plus actuellement.

Nous arrivons rapidement chez lui et c'est évidement avec un grand sourire et une grosse étreinte qu'il me salue et qu'il nous invite à entrer dans la maison, nous annonçant même qu'il a déjà préparé le dîner pour nous trois ce soir. En sachant qu'il a exprès concocté l'un de mes plats préférés : une bonne tartiflette. Alors forcément nous acceptons l'invitation surtout qu'il s'est donné de la peine d'aller chercher du Reblochon dans une boutique française à l'autre bout de Kyoto. Et l'invitation était d'autant plus impossible à refuser vu que j'ai très faim comme je n'ai pas prit mon goûter en rentrant de mon stage.

Durant le repas, Jin s'est placé en bout de table comme à son habitude et Wakasa s'est installé en face de moi, me jetant des petits coups d'œil complice de temps à autre et m'effleurant de sa jambe aussi. Et je suis contente puisque le feeling est directement bien passé entre les deux hommes et il n'y a pratiquement aucun blanc tant là conversation est fluide. En même tant, compliqué de ne pas trouver de sujet de conversation avec les deux là.

Un simple petit moment comme celui-ci me fait du bien.

Depuis quelques temps maintenant tout ce passe merveilleusement bien d'ailleurs et même si ce n'est jamais très bon signe, j'en profite.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant