𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟼 𝟸

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Samedi 26 novembre 2011

Nous sommes en route pour Tokyo pour rentrer enfin chez nous après un bon week-end bien mouvementé, bien sanglant et bien stimulant.

Un week-end comme on les aime.

Durant le trajet de retour, j'ai choisi de rouler avec Rindou au grand damn des deux autres puisque c'est le seul avec qui je n'avais pas encore fait un long trajet de voiture de quelques heures, choix qui a tout naturellement beaucoup plu au cadet Haitani.

Le midi, nous nous sommes arrêtés dans un petit restaurant sélectionné par ses soins dans le centre de Nagoya, que tous les deux, en tête à tête, puis nous avons fait un peu les boutiques dans le grand centre commercial juste à côté. Et même si j'avais dû mal à marcher, ce qui l'a sacrément amusé, j'ai tout de même beaucoup acheté et comme tout gentleman de qualité, c'est lui qui a porté tous mes nombreux sachets.

J'appréhendais un peu que sa déclaration à mon sujet change notre relation en créant certaines distances, sans forcément le vouloir, mais au final c'est tout le contraire. Nous n'avons jamais été aussi proche. Des caresses par ci, des câlins par là, des baisers à tout bout de champ et des rires aussi, beaucoup de rire surtout. De l'extérieur, on devait très certainement ressembler à un beau couple aimant sauf qu'en l'occurrence, nous ne sommes pas un couple.

« Enfin, pas dans le sens traditionnel. »

Je ne serais plus capable à l'heure actuelle de me limiter à une seule personne, aussi incroyable sur tous les plans soit-elle.

Et de toute façon, je serais dans l'incapacité la plus totale de devoir en choisir que un. Je les aime tous à ma façon.

Ça va chéri ? Pas trop fatigué ? Je demande à mon conducteur en lui caressant tendrement la joue.

Comme nous n'avons pas beaucoup dormi de la nuit puisque nous étions plus occupés à nous amuser, les six heures de trajet depuis Osaka sont plus difficiles que pour l'aller. La petite pause à Nagoya nous aura fait du bien même si il nous reste tout de même quatre heures de route, enfin, moins de deux heures vu l'allure à laquelle il roule.

Non ça va, il frotte sa joue à ma main, par contre si tu veux dormir un peu, ne te prives pas pour moi mon cœur. Il me jette un rapide coup d'œil tout en slalomant plusieurs voitures.

Ça ira, ne t'en fais pas. Je lui souris gentiment lorsqu'il toune sa tête brièvement une nouvelle fois vers moi pour me sourire également.

C'est pour ça que je n'arriverai jamais à un choisir que un, j'ai une relation différente avec chacun et j'aime réellement chacune d'entre elle.

C'est avec les fenêtres ouvertes de peu laissant passer suffisamment d'air frais pour nous maintenir éveiller, de la musique rythmante en bruit de fond et une multitude de sujets hyper variés que nous arrivons rapidement au QG.

Et comme précédemment, Rindou porte tous mes achats ainsi que nos sacs d'affaires de la nuit dernière jusqu'à ma chambre.

Nous sommes à peine rentrer dedans que mes deux chats me sautent dessus comme si ils ne m'avaient pas vu depuis dix ans. Et après m'avoir salué, ils vont vers le violet pour s'y frotter. Pendant qu'il les caresse avec un tendre sourire en coin sur ses lèvres, mon cœur fond et un petit flash d'un souvenir avec les membres du Toman me revient en mémoire.

Celui où j'avais annoncé aux garçons que les frères Haitani étaient mes nouveaux voisins. Ils m'avaient tous dit que ce n'étaient pas des gars fréquentables et que je devais les éviter au maximum possible. Mais comme Ran et Rindou caressaient toujours le chat de la famille à Jin, je leur avais dit : « ils aiment les chats et ils caressent toujours Caramel. Alors pour moi ce sont des personnes bien et je les aime bien. », ce qui les avait tous fortement dépités sur le moment à cause de mon raisonnement toujours loufoque et déraisonné. Mais, vis-à-vis de moi, je ne m'étais pas trompée.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant