𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟺 𝟿

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J'ouvre difficilement mes yeux. La fine lumière teintée de rouge que j'aperçois me brûle la rétine et me donne encore plus mal au crâne que ce que je ressens déjà alors que je me réveille à peine. Sans oublier que j'ai un mauvais goût dans la bouche. Je mâchonne dans le vide pour déterminer ce que c'est.

« Du vomi ? »

On dirait bien. Je fronce mes sourcils et je ferme mes yeux tellement fort que de petites larmes se forment dans les coins, quelques secondes le temps de m'habituer de la luminosité. Je les ouvre de nouveau et en voulant me les frotter, un gros bruit métallique se fait entendre et une grosse douleur à mes poignets se fait sentir. Directement, dans un élan de panique, je tourne ma tête du côté droit et j'écarquille mes yeux en voyant que je suis menottée à chaque coin de la tête de lit. Mon cœur augmente considérablement les battements.

C'est quoi ce bordel ? Je chuchote pour moi seule, encore à moitié sonnée.

J'essaie rapidement de m'en défaire mais c'est peine perdue. Je souffle bruyamment et je jette un coup d'œil à la pièce où je me trouve. J'ai presque un arrêt cardiaque en constatant que je suis dans une chambre rouge. Tous les murs sont rouge, le sol est en moquette noire et le plafond est blanc, tout comme la literie en satin où juste un chemin de lit rouge rajoute de la couleur. Le lit baldaquin est en métal noir. Et juste devant moi, se trouve une porte de la même couleur que les murs et à ma gauche une autre identique.

Putain, mais je suis où là ? Pour le coup je suis bien réveillée.

Je regarde si je suis encore habillée et je lâche un gros soupire de soulagement en voyant que c'est le cas. Je porte même un gros pull noir avec une douce odeur masculine.

« Qu'est ce que j'ai encore foutu ? »

Un rire étrange commence à résonner du fin fond de ma gorge quand je jette ma tête vers l'arrière pour regarder le plafond. Je ne sais pas si c'est un rire nerveux ou un rire amusé. Mais au vu de la situation complètement folklore dans laquelle je me trouve, je dirais que c'est un mélange des deux. Décidément, il faut toujours qu'il m'arrive quelque chose.

J'arrête de rire quand j'entends la porte juste en face de moi s'ouvrir. Je lève brusquement ma tête, me donnant presque un torticolis, pour voir qui rentre et je loupe un battement en voyant la personne devant moi.

Ah bah t'es enfin réveillée ! Me dit Mikey en marchant vers le lit. Je commençais à vraiment m'inquiéter.

Pendant quelques secondes, aucun son ne sort de ma bouche en voyant qu'il est plein d'éclaboussures de sang que je remarque malgré ses vêtements noirs. Il s'assoit à côté de moi, s'affale légèrement sur la partie haute de mon corps pour venir ouvrir la menotte du côté gauche. Je remarque directement qu'il a la même odeur que celle du pull que je porte et mon cœur accélère encore. Puis il se relève pour me libérer le côté droit. Sans attendre, je redresse mon buste et je frotte chacun de mes poignets pour calmer la petite douleur que j'éprouve encore.

— Il me tend un médicament et un verre d'eau. Tiens, prends ça.

Merci. Je plonge mes yeux dans les siens.

Je récupère ce qu'il me donne, le mets dans ma bouche et je bois tout mon verre d'eau. J'avais très soif et ma bouche était un peu pâteuse. Ça m'a aidé à faire partir en grande partie le mauvais goût que j'ai depuis que je suis réveillé. Une fois finis, je le lui redonne. Il reprend le verre et le repose sur la table de nuit juste à côté.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je lui demande enfin quand son visage me refait face.

Cette nuit quelqu'un a mit de la drogue du violeur dans ton verre. Il me répond froidement mais ses yeux expriment le contraire de son ton.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant