𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟼 𝟺

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Bonjour mon ange, me dit une voix rauque que je ne connais trop bien.

Son souffle chaud tape frénétiquement contre mon oreille me faisant tressaillir tout le long de mon échine et il pose sa deuxième main chaude comme la braise sur ma hanche. Et malgré moi et malgré que ma respiration n'est pas bonne, je sens mon corps s'engourdir et mon cœur augmenté considérablement et brusquement les battements en reconnaissant la personne derrière moi, ce qu'il ne manque pas de louper vu son léger gloussement.

Tu m'as manqué, rajoute-il en frôlant de manière sensuelle ma tempe de ses douces lèvres.

Suna, je lui dis semblable à un murmure.

Étant donné que je ne bouge pas, il desserre un peu son bras qui contourne mon cou pour me laisser reprendre une respiration convenable. Je profite sans attendre pour inspirer et expirer le plus d'air possible tant j'avais l'impression d'en manquer.

Et pas seulement à cause de son bras.

Comment t'as su que j'étais là ? Je lui demande lorsque je me sens capable de parler correctement.

L'infirmière de hier m'a prévenu de ta visite et a suivit mes instructions, tout comme celle d'avant qui m'a appelé de suite, il hausse ses épaules, tout simplement.

Je vois.

Je me doutais un peu que le fait qu'on m'interdise la visite avant 20h n'était pas normal. Mais je ne me doutais pas que c'était lui qui était derrière tout ça.

En revanche, durant le trajet je m'étais plus ou moins préparé à sa rencontre. Mais le fait d'avoir été avec Wakasa, d'avoir dormi avec lui et d'avoir fait des préliminaires, surtout, m'ont fait complètement oublier Suna.

J'ai beaucoup pensé à toi, tu sais ? Il pose son nez contre mes cheveux, pour les sentir certainement.

Mon cœur loupe un battement et je ferme mes yeux quelques petites secondes pour me canaliser. Et lorsque je les ouvre de nouveau, je fixe un petit point noir sur le mur blanc juste en face de moi.

J'avoue que j'ai beaucoup pensé à toi aussi, ma voix sonne étrangement calme.

Oh vraiment ? Il descend sa main vers ma cuisse dénudée, et de quelle manière ? Il utilise exprès un ton suave et taquin.

Je me suis imaginée au moins une centaine de fois ta mort dans mes rêves, et contrairement à avant, ma voix est diabolique, tout comme mon rictus, en y repensant.

— Il pouffe un petit rire, c'est touchant, mais, il fait glisser sa main à l'intérieur de ma cuisse sans remonter trop haut, je te manquerai vraiment si tu me tuais.

La chair de poule m'envahît au endroit de son passage et inconsciemment mes yeux se ferment en me souvenant de ses touchers divins, maîtrisés et sauvages.

J'aurai juste à déterrer ton corps pour faire un câlin à tes os froids si ça devrait être le cas, un petit rire démentiel résonne du fin fond de ma gorge.

Il remonte un peu son bras, emportant forcément ma tête avec et je suis obligée de me mettre sur la pointe des pieds pour ne pas me retrouver presque pendu vu sa très grande taille, de façon à pouvoir mettre sa bouche au coin de la mienne.

Très romantique. Il ricane et rajoute après un court laps de temps en parlant à la bordure de mes lèvres, en tout cas, je dois t'avouer que je te trouve encore plus sexy qu'avant.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant