𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟷 𝟼

5.4K 252 106
                                    

 

Lorsque je rejoins Sanzu dans la salle principale du restaurant, il est affalé sur un tabouret contre le comptoir, une clope à la bouche et il regarde les deux hommes au sol avant de détourner le regard vers moi. Je passe à côté de lui, frôlant sa jambe étirée, et me mets aux niveaux des deux loques.

Dites moi, vous avez fait ça indépendamment ou vous faites partie d'un réseau ?

Ils me répondent pas directement, trop occupé à gindre.

Répondez moi où je vous les écrase encore plus.

Hebi.. Les Hebi..

L'un des deux murmure ces mots. Même si ils n'étaient pas clairs, j'ai comprit ce qu'il voulait dire.

Vous voyez quand vous voulez !

Alors que je veux reculer pour laisser Sanzu les tuer d'une balle chacun, ce dernier se place derrière moi. Même si il n'est pas très épais, sa taille et ses muscles m'empêchent de reculer plus.

Comme tu n'as jamais tuer personne, on va le faire ensemble.

Il me parle d'une voix très calme dans le creux de mon oreille. Son attitude est à l'opposé de celle d'avant. Je le regarde pendant qu'il place l'arme dans ma main droite et me la soutient avec la sienne. Il place mon doigts sur la gâchette et il met le sien par dessus.

Fais attention, avant j'ai vu que t'avais enlevé la sécurité pour ouvrir le tiroir. Lèves un peu le bras comme ça, il me guide, vise correctement et tire.

Au même moment, la détonation se fait entendre. Nous avons appuyé ensemble et avons visé la tête. Il décale mon bras vers l'autre homme, et on renouvelle l'action. Du moins cette fois j'ai tiré toute seule vu qu'il n'a pas appuyé avec son doigts. Mon cœur bat la chamade. Je viens réellement de tuer deux hommes. Là tout de suite je ne réalise pas, j'espère que je n'aurai pas de contre coup plus tard.

Du sang s'étale sur le sol et cette odeur métallique, qui m'est devenue familière, imprègne déjà la pièce. Sanzu récupère son arme pour la ranger et se décale de moi pour se mettre en face. Il passe sa main derrière la tête, me regarde avec ses yeux bleus océan et m'embrasse passionnément. Je lui réponds avec la même dextérité. Sa langue est douce et aussi chaude que la braise. Putain, je suis en train de devenir folle je crois. Je viens de tuer deux personnes et j'en embrasse une autre juste après alors que leurs corps sont encore chaud sous nos pieds. Et le pire c'est que ça me plait, en plus mon excitation n'est toujours pas descendu. Il se détache de moi lorsqu'on entend des bruits de pas arriver.

Putain les gars on arrive trop tard.

Tant pis, liquidez au moins le mec là et prenez les preuves. Évitez de tuer la nana aussi.

Ils sont neuf et tous armés. Ça pue ! Avant qu'ils braquent dans notre direction, Sanzu se met devant moi et nous nous dépêchons de nous mettre derrière le comptoir pour nous cacher. Il sort sa deuxième arme, enlève le cran de sûreté, chambre une cartouche et me la donne.

Fais comme avant et ne réfléchis à rien d'autre. D'accord ?

— Je respire un grand coup, d'accord.

Je le regarde avec des yeux déterminés ce qui le fait sourire encore une fois. Juste au moment où nous nous levons, certains hommes se retournent avec surprise.

Putain c'est qui eux ? Ce n'était pas prévu !

Baissez vous les gars !

C'est Ran et Rindou ! Sanzu appuie sur ma tête pour me baisser et les trois garçons enchaînent les tires ne laissant que un seul vivant.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant