Les garçons prennent leurs téléphones et appellent les membres qui ne sont pas présents dans la pièce, soit Wakasa, Hanma et Koko. Tous décrochent et mes amis mettent le haut-parleur afin qu'ils puissent tous interagir avec le chef. Ce dernier, qui a les coudes sur ses cuisses et un air détaché sur son visage, leur raconte rapidement ce qu'il s'est passé hier soir sans donner de détails.
— La réunion a lieu à 17h. Soyez tous là. Il tourne le regard vers moi. Sauf toi Alice.
— Je fronce les sourcils. Pourquoi tout le monde sauf moi ?
— Je l'ai décidé. Il sert ses doigts entre eux.
— J'ai le droit de savoir, je fais aussi partie du gang et je suis aussi une exécutante. Alors que j'avais les mains vers l'arrière de mon dos, je courbe ce dernier et place mes avant-bras sur mes cuisses.
— Une demi-exécutante. Il me corrige.
— C'est pareil, ne joue pas sur les mots.
— Je te l'ai dit avant, tu as tes examens la semaine prochaine et priorité à tes études.
— Mais arrêtes un peu avec ça. Ça ne t'as pas empêché de me faire faire des combats hier soir.
— Je savais très bien que tu allais réussir et que tu n'allais pas te blesser, les garçons étaient là justement pour surveiller. Aucun de nous deux ne bougent, c'est à peine si nous clignons des yeux.
— Il y avait quand même un risque ! Il ne me répond pas. Que tu ne me fasses pas participer aux missions je comprends mais que tu m'exclus des réunions, ça je ne comprends pas.
— Ne discutes pas Alice. Il parle d'un ton plus autoritaire.
Bien que l'envie de me lever et de l'embrasser est présente, comme à chaque fois qu'on me sermonne, je la mets de côté. Là, tout de suite, je me sens frustrée. Mais pas la frustration comme j'ai pu avoir hier soir. Non, là j'ai presque le sentiment qu'il m'exclût. Je sais que j'ai mes examens à passer et que c'est pour ça que je ne serais pas convier aux missions, mais pourquoi ne pas me laisser aller à la réunion pour au moins savoir ce qu'il se passe. Il ne se rend pas compte que justement, le fait que je ne sache rien est pire pour moi. J'aime tout savoir même si des fois il ne vaut mieux pas. Et il le sait mieux que quiconque.
Plus aucun son se fait entendre autour de nous. En voyant qu'il ne changera pas d'avis, je récupère mon téléphone à côté de moi et je me lève. Je fais craquer rapidement ma nuque et je pars en direction de la porte, sous le regard interloqué de tous.
— Tu vas où ? Me demande-t-il quand j'ai ma main posée sur la poignée.
— Je rentre dans ma chambre.
— Je n'ai pas encore finis.
— Je me retourne lentement vers lui, un faux sourire sur mon visage. Comme tu l'as si bien dit juste avant, j'ai des examens à passer. Alors si je ne suis pas conviée à vos réunions, je ne vais pas perdre mon temps inutilement ici. Je me retourne encore une fois et j'ouvre la porte. Sur ce, bye. J'avance d'un pas et la referme derrière moi.
Si je suis vexée ? Oui je le suis, totalement même. J'ai un petit pincement au cœur. En soit ce n'est pas grand chose, je suppose que c'est juste le temps de la semaine prochaine mais ça m'agace d'être exclue. Surtout que ce n'est pas la première fois qu'il le fait. D'ailleurs, c'est le seul à toujours me le faire. Il peut vraiment me faire resortir un sentiment que je n'ai pas eu depuis longtemps. Mais là, il ne faut pas qu'il oublie que depuis un peu plus d'un mois, ce sont les seuls à faire partis de ma vie. Ce sont les seuls que je vois et avec qui je parle. Je n'ai plus personne sinon. Bien qu'ils me suffisent complètement. Alors si ils leurs arrivent quelque chose, je ne sais pas si je le supporterais. Surtout si je ne suis au courant de rien.
VOUS LISEZ
𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍
Fiksi Penggemar⠀ Après avoir emménagé à Kyoto et coupé les ponts avec les anciens membres du Tokyo Manjikai de qui elle était très proche, elle a enfin tourné la page sur les histoires du passé. Mais sans le vouloir, elle se retrouve au cœur d'une guerre de gang...