Samedi 31 décembre 2011
— T'es prête ? Me demande Kakucho, adossé contre l'encadrement de la porte de ma suite.
— Une petite minute, je lui réponds en allant dans la salle de bain.
Je récupère ma trousse de toilettes et la range rapidement dans mon sac de voyage tout en vérifiant que j'y ai bien mis les cadeaux.
Étant donné qu'on ne reste qu'une seule nuit pour le nouvel an, je ne prends que le strict minimum. Nous ne pouvons pas rester plus longtemps, en ce moment nous avons beaucoup de travail et nous retarder de trois jours serait compliqué à rattraper. Deux jours c'est largement faisable, bien que fatiguant.
Aujourd'hui, je vais rencontrer officiellement Mocchi. Je l'ai déjà vu plusieurs fois en photo ou à travers un écran, et j'ai déjà pu échanger avec lui au téléphone. Mais mis à part ça, les seules fois où je l'ai déjà vu en vrai datent d'il y a plusieurs longues années.
Et forcément, depuis, l'eau a coulé sous les ponts.
Grâce à sa place chez les Hebi et la confiance qu'il a réussi à obtenir, il a leur faire croire qu'il retourne voir sa famille à Tokyo. Bien évidemment, il n'a donné aucune adresse, encore moins celle de ses proches. Et c'est passé comme une lettre à la poste, même si nous resterons tout de même vigilant en cas d'attaque ou quoique ce soit.
Je fais un dernier bisou à mes chats et vérifie si tout est bon pour eux. Je récupère ensuite mon manteau à l'entrée et l'enfile tout comme mes bottes.
— C'est bon, je lui souris et caresse délicatement sa mâchoire carrée en passant devant lui.
Même si il est derrière moi, je le sens sourire dans mon dos. Il ferme la porte et récupère le bagage à main que je tiens entre mes longs doigts manucurés de noir pailleté.
— Je vais te le porter, il marmonne la fin de sa phrase, à défaut de porter autre chose.
Je pouffe un petit rire en comprenant son allusion et il pince ses lèvres, un tantinet gêné en voyant que j'ai entendu la seconde partie. Après tout, il m'a vu me changer.
— Ne t'inquiète pas, je saurai te remercier convenablement, je parle d'une voix aguichante.
Je lui fait un clin et pivote sur moi-même, les mains dans le dos pour me diriger vers l'ascenseur. Et même s'il ne dit pas un mot, je sais qu'il est heureux de mes propos.
Plus le temps passe, plus nous sommes proches. Et le besoin de l'un et l'autre est présent.
« Tout comme avec les autres... »
Nous descendons jusqu'au parking souterrain où notre véhicule, le même mini bus que lors de notre première sortie au chalet, nous attend. Tous sont déjà dedans et c'est Takeomi qui roule. Puisqu'il s'agit d'un lieu secret, Manjiro ne veut pas qu'une personne extérieure aux cadres du Bonten ne connaisse son existence. Bien qu'il leur fasse confiance, il n'a pas confiance en eux à ce point là.
Je me place à côté de Wakasa sous les regards menaçants de Ran, Rindou et Sanzu, qui deviennent rapidement farouches lorsque je leur adresse un petit sourire en coin.
Je sais très bien qu'ils se vengeront, mais j'aime le goût du risque.
Et leurs goûts, surtout.
Durant les un peu moins de deux heures de trajet, nous avons beaucoup parlé et ri aussi, entre les quelques conversations sérieuses que j'arrive à avoir avec Imaushi quant au travail et à mon stage.
VOUS LISEZ
𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍
Fanfiction⠀ Après avoir emménagé à Kyoto et coupé les ponts avec les anciens membres du Tokyo Manjikai de qui elle était très proche, elle a enfin tourné la page sur les histoires du passé. Mais sans le vouloir, elle se retrouve au cœur d'une guerre de gang...