𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍

𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟷 𝟺

 

Alors que la voiture arrive, mon regard s'arrête sur une personne dans la foule. Une personne que je ne souhaitais pas revoir. Chifuyu. Il est là de l'autre côté de la rue en train de marcher et de rire avec une fille. Il la regarde d'un air doux et il tient sa main. La personne la plus importante pour moi, la personne qui a été là durant la période la plus difficile de ma vie, qui m'a été d'une grande aide morale après la mort de Baji, la dissolution du Toman, mon arrestation et celle de mon frère, la personne qui m'a fait le plus rire, est là à quelques mètres de moi. Mon cœur s'arrête quelques secondes. Il est toujours aussi beau avec ses cheveux blonds et il a bien grandit.

— Ça ne va pas Alice ?

Rindou pose sa main dans mon dos et se met face à moi, me sortant ainsi de ma rêverie.

— Si si, pardon. J'ai cru voir quelqu'un que je connaissais.

Je lui fais un petit sourire pour le rassurer et je monte dans la voiture. Comme les vitres sont teintées, je suis sure qu'il ne m'a pas vu, tant mieux. Rindou démarre sur le champ.

Pendant le temps du trajet, mon cœur bat toujours aussi vite et j'ai une boule dans la gorge. Je n'avais pas ressenti ça depuis des années. Je me rends compte que j'ai peut-être encore le cœur brisé et que finalement je ne m'en suis pas remise. Je ne l'ai pas oublié et le fait de le voir me rappelle tellement de chose que je voulais effacer de ma mémoire. Mes larmes me montent aux yeux mais je ne dois pas le montrer. Je ne dois pas montrer mes sentiments aux autres, surtout pas. Il faut que j'arrête d'avoir ce genre d'émotions, ça ne sert à rien ! Ça ne sert qu'à nous faire souffrir et j'en ai marre de souffrir. Plus j'y pense, plus mon cœur bat vite et plus ma boule dans la gorge me fait mal, en m'en faire saliver. J'ai l'impression d'étouffer. Il faut que j'oublie, là tout de suite.

Lorsque Rindou a finit de se garer sur sa place dans le parking souterrain spécialement pour les membres, je passe mes jambes au dessus du levier de vitesse et en mets une de chaque côté de ses hanches, me posant à califourchon sur lui.

— Tu as encore faim on dirait. Dit il amusé.

— Rindou, aides moi à oublier.. S'il te plaît.. Je pose mes mains sur le haut de sa chemise et mets ma tête contre son torse.

— Oublier quoi ? Il caresse mon visage et parle doucement.

— Quelque chose que je veux oublier.

Ma respiration est difficile, je retiens mes larmes. Je lui prends le col de la chemise et plaque mes lèvres sur les siennes. Il ne cherche pas à comprendre et il répond à mon baiser en ouvrant sa bouche et en y passant sa langue. Il recule son siège afin de nous laisser plus de place et le penche un peu plus vers l'arrière. Il déboutonne son pantalon et le descend avec son boxer. Il est déjà bien droit. Dans un mouvement un peu compliqué, j'enlève mon pantalon et mon string, et je m'assois sur son membre dur après qu'il ai enfilé un préservatif. Je pose mes mains sur ses pectoraux et j'entame des va-et-vient en bougeant mes hanches. Au fur et à mesure, j'accélère la cadence. J'ai encore mal de la veille et mes jambes me brûlent dû aux mouvements répétés et au plaisir que je ressens mais justement, c'est ça dont j'ai besoin là tout de suite. Il pose ses mains sur mes hanches et m'aide en me soulevant puis me baissant. Permettant ainsi de faire des mouvements bien plus long et plus intense. Après de longues minutes d'effort, une vague de plaisir me fait atteindre l'orgasme et il jouit en même temps. Ma respiration est dure, je suis essoufflée mais je me sens mieux. Je me sens plus légère. Mes yeux sont captivés par lui, il est beau, surtout avec ses joues légèrement rosies dû au plaisir et quand il halète. Nous nous regardons un petit moment avant de nous embrasser encore une fois. Je retourne à ma place en galérant un peu, ce qui nous fait rire. Les sportives ne sont pas les plus adaptées pour ce genre de pratique. Nous nous rhabillons et sortons de la voiture dont les vitres sont brumeuses.