𝙲 𝚑 𝚊 𝚙 𝚒 𝚝 𝚛 𝚎⠀ 𝟼 𝟶

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Juste avant de me détacher des bras de Rindou, je dépose ma main sur sa joue droite et je lui fais deux baisers humides dans son cou du côté gauche au dessus du bandage qui camoufle son tatouage. Je le sens se contracter une fraction de seconde, j'entends également le son de sa respiration augmenter légèrement les décibels et je vois que sa peau se recouvre par la chaire de poule, ce qui me fait sourire de satisfaction tout en m'écartant de son corps musclé.

Attends chéri. Je lui dis avant qu'il me lâche complètement.

Je me place à quelques centimètres de lui alors que ses mains sont encore confortablement posées sur mes hanches à la limite des mes fesses et nos visages se frôlent presque mélangeant nos respirations encore brûlantes. C'est en le regardant droit dans les yeux et en souriant que d'un coin en voyant dans quel état j'arrive à le mettre que mes longs doigts fins parfaitement manucurés viennent défaire le bandage afin de libérer sa gorge et d'exposer fièrement le tatouage de notre gang. Le temps de mes mouvements, ses yeux se baladent entre les miens et ma bouche et il se mord la lèvre inférieure comme si il lutte contre lui-même pour ne pas céder à sa pulsion de renouveler la petite action qui nous occupait précédemment.

C'est mieux comme ça. Je fais glisser mes mains le long de ses épaules et de son torse tout en souriant victorieusement et en fermant mes yeux.

En voulant me retourner pour m'écarter complètement de lui, il sert plus fort ses doigts les enfonçant dans la peau de mes hanches et m'empêche ainsi de bouger afin que je lui fasse encore face. Il cherche son téléphone dans sa poche et me le tend. Je vois directement ma tête presque déguisée tant je suis maquillée d'une façon dont je n'ai pas l'habitude en grand plan sur l'écran à cause de la caméra frontale, révélant un léger double menton naturel. Je lève juste les yeux vers mon amant et arque un sourcil d'incompréhension.

Je préfère la vraie couleur de tes yeux. Me dit-il doucement, me dévorant de son beau regard améthyste.

« Il est tellement parfait. »

Je souris et m'installe de nouveau sur la lave linge qui vient de terminer son cycle afin d'être plus à l'aise pour enlever les lentilles. J'en profite également pour retirer mes talons aiguilles. Mes pieds douloureux et endoloris se sentent directement plus libre au point où ça en est presque jouissif.

« Mais pas le temps d'en profiter. »

— Je me redresse et remets correctement ma robe en place. Allons-y.

Je lui touche encore une fois la joue du bout des doigts en passant à côté de lui et en me dirigeant vers la porte de la pièce. Je l'entends soupirer bruyamment avant de suivre mon mouvement.

En sortant de la buanderie, mon regard tombe directement sur celui de 'Haiena' par terre contre le mur près que l'encadrement de la porte de la pièce à vivre, à quelques petits mètres de moi.

Oh tiens, tiens. Qui voilà ? Lui dis-je d'un air faussement surpris.

Je souris d'une façon malsaine tout en passant le bout de mon doigt de la main qui ne tient pas mes chaussures le long du coin de mes lèvres pour lui faire deviner ce que je viens de faire même si elle a dû l'entendre et je m'approche d'elle alors que ses yeux s'écarquillent en comprenant certainement que le fait que je puisse encore bouger contrairement aux autres n'est pas normal.

Je vois à travers son regard joliment maquillé la panique s'emparer d'elle lorsque je m'accroupis nonchalamment devant elle. Je pose mes talons à côté de moi puis je mets mes coudes sur mes cuisses et laissent pendre mes mains entre.

𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant