Mercredi 12 octobre 2011
Lorsque je sors des cours, je vois directement Ran posé contre sa belle McLaren. Aujourd'hui il porte un costume gris avec de fines rayures blanches, une cravate violette, assortie à ses cheveux et ses mocassins Dior que je reconnais même de loin. Il est affalé contre la portière de sa voiture, une cigarette entre ses belles lèvres. Il est vraiment beau. Est-ce que ça lui arrive des fois d'être moche ? Comme d'habitude, je vois que les filles le regardent. Je soupire et sans m'en rendre compte, je remets en place les pans de ma jupe et remonte mes chaussettes hautes puis je passe ma main le long de mes cheveux que j'ai coiffé en une queue de cheval avant d'aller à sa rencontre.
Quand ses yeux violets rencontrent les miens, je le vois sourire d'un air malicieux. Je déglutis en me demandant ce qu'il peut bien me réserver aujourd'hui mais cette idée me donne tout de même un sourire en coin. Avant que je n'arrive à son niveau, il écrase son mégot par terre.
— Bonsoir mon ange. Il passe ma main dans le creux de mon dos pour me rapprocher de lui et me fait un baiser dans le coin de mes lèvres, ce qui me provoque une petite montée de chaleur.
— Bonsoir Ran. Que me vaut ton sourire malicieux ? Je le regarde tout en contournant sa voiture pour prendre place côté passager.
— Tu vas m'accompagner voir des mecs qui bossent pour moi. Nous nous installons tout les deux.
— T'as besoin de quelqu'un pour ça ? J'arque un sourcil.
— Disons qu'ils se sont un peu foutu de ma gueule et ont voulu m'arnaquer. Tu sais ce que ça veut dire ? Il sourit de nouveau de la même manière.
— On va leur donner une bonne leçon et ils ne pourront plus recommencer ? Forcément, vu qu'on va les buter.
— T'apprends très vite. Il met sa main sur ma cuisse.
— Je pense que même un débile l'aurait comprit. Je lui souris en haussant les épaules.
Il s'approche dangereusement de moi, je sens la chaleur montée rapidement dans tout mon être. Mais il m'esquive à la dernière seconde, en frôlant tout mon corps, pour se pencher vers mes jambes et glousse fier de sa blague. Puis il se redresse avec une arme, la mienne, je la reconnais.
— Je me suis permis de la récupérer pour toi. J'espère que tu ne m'en veux pas.
— D'accord, merci. J'ai les oreilles rouges.
Je l'entends rire de manière taquine quand il le remarque puis il se met en route, toujours avec son rictus moqueur.
Durant le trajet qui sera assez long, il m'explique que le patron et ses subordonnés ont voulu l'arnaquer en falsifiant le coût de production de certains produits, dont des contrefaçons de montres de luxe, en l'augmentant, rendant les marchandises plus chères lors de la production que le coût réel de base. La différence entre le vrai prix et le faux prix atterri directement dans la poche des arnaqueurs. Bien que ce soit un peu compliqué à suivre, j'ai réussis à comprendre le principal.
— Comme j'avais l'intention de manipuler le marché pour vendre ces nouvelles montres au prix le plus haut possible et d'en tirer je ne sais pas combien de fois plus que le prix de production, il s'est dit qu'en falsifiant le coût, je ne le remarquerai pas.
— Comment tu l'as remarqué ?
— Par hasard, je faisais les comptes avec Koko et ça nous a sauté à la gueule.
— En quoi consiste la manipulation du marché ? Je lui demande, intéressée. L'autre fois ton frère m'a dit que tu m'expliquerai.
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𝐁𝐎𝐍𝐓𝐄𝐍
Fanfiction⠀ Après avoir emménagé à Kyoto et coupé les ponts avec les anciens membres du Tokyo Manjikai de qui elle était très proche, elle a enfin tourné la page sur les histoires du passé. Mais sans le vouloir, elle se retrouve au cœur d'une guerre de gang...