La vague du tsunami

35| Père

Nami : 15 ans

Kawasaki me regardait d'un air horrifié. Elle devait sans doute savoir que si la personne se trouvant derrière moi avait entendu la scène et qu'elle le raportait à M. Aizawa, elle risquait l'exclusion.

« Mademoiselle Hisuki, que se passe t il ? me questionna Ectoplasme.
- Oh euh... bonjour monsieur. Rien de spécial... Akura m'aidait à ramasser mes médicaments que je viens de faire tomber !... »

Je ne pouvais me résoudre à la d'énoncée car si je le faisais, j'allais passer pour une « mauviette ». Je me retournai pour faire face à mon professeur de maths et lui souris de la manière la plus crédible possible.
« Bien, alors retournez à vos places je vous pris, le cour va commencer. »
Nous nous installâmes, et je voyais clairement que Kawasaki évitait mon regard.

***

A la sortie, Akura me courra après :

« Eh Hisuki !!! Je... Je voulais te remercier de ne pas m'avoir balancé au prof ! Mais ne va pas croire que j'en ai fini avec toi !!! »

Je ne répondis pas. Pendant une seconde elle m'avait parue presque... gentille. Hori me rejoignit peu de temps après :

« T'es folle de lui tenir tête !!! T'imagine si elle t'avais mis plus qu'une baffe !!!

- Oui mais je ne me soumettrais plus jamais à ses ordres. Je ne suis pas son pion contrairement à d'autres !!!

J'avoue que j'étais un peu en colère contre elle.

- Tu insinue quoi là ?! Que je me laisse diriger ?! Contrairement à toi, je tiens à ma vie !!!

- Elle cherche juste de l'attention !!!

- Et toi alors ?!!! Tu lui fait tête juste pour que tout le monde t'admirent !!! Afin qu'ils te concidèrent comme celle qui les a délivré de son emprise. Alors de vous deux c'est TOI la plus égocentrique !!! TU NE PENSES QU'À TOI !!!

Je n'avais jamais vu cette face d'Hori. Je sentais qu'elle allait me déplaire.

- Moi je pense qu'à moi... c'est la meilleure...

- Oui car tu auras beau dire qu'elle est méchante avec toi, ce n'est pas vrai !!! Tu devrais revoir la définition de méchanceté !!!

- TU VEUX SAVOIR CE QUE C'EST LA MÉCHANCETÉ ?!! C'EST LA FAIBLESSE DES IMBECILES QUI SE CROIENT FORTS !!!

- Parfait pour toi alors ! »

Ses mots blessent. C'est comme des lames me transperçant les poumons. Pourquoi est ce qu'à chaque fois que j'essaie de me faire de nouveaux amis depuis la mort de Touya, je gâche tout ?!! Je lui jettais un dernier coup d'œil les larmes au yeux... et partis en courant vers le toit afin de prendre l'air.

« YUNAMI ATTEND !!! JE NE VOULAIS PAS DIRE ÇA !!! »

Je m'arrêtai un instant avant de dire:
Mais
« C'est pourtant ce que t'as dit... »

***

Cela faisait déjà plus de 2 heures que j'étais assise sur le toit de UA laissant la pluie ruisseler le long de ma peau. Quelqu'un me rejoignit et s'assit à côté de moi.
« Hori m'a rapporté la discussion que vous avez eu... Elle ne le pensait pas et elle avait peur que tu fasses une...bêtise. »
Je tournait la tête vers mon professeur principal espérant que la pluie caché les larmes ruisselant le long de mes joues. Je ricanais :
« Peur que je saute ? A quoi bon, j'ai déjà essayé ça marche pas...
- Oui mais imagine si c'était arrivé et que cela avait marché ? Elle aurait vécu le reste de sa vie avec une culpabilité immense sur ses épaules... Je sais que tu n'es pas le genre de personne à laisser passer ça...
- À quoi bon si j'étais morte...?
- Cela dépend de ce qu'il y a après la mort... moi je pense que l'on continue de vivre mais que les vivants ne nous voient pas...
- Si on le prend dans ce sens, oui je m'en voudrais... Mais moi je pense que lorsque l'on décède on va dans une autre réalité. En effet, j'ai toujours pensé que la vie après la mort était meilleure que la vie elle même...
- Peut-être...ou peut être pas... Nous ne le saurons jamais vraiment de notre vivant. Mais ton amie s'est vraiment inquiété pour toi...
- Elle aurait dû réfléchir avant de parler alors... Et elle devrait s'inquiéter dans d'autre moments, comme par exemple quand on m'utilise comme jouet et qu'elle me regarde comme une spectatrice...
- Comment ça comme un jouet ?!
Mince, je n'aurais pas dû lui dire ça...
- oh euh rien... oubliez.
Il soupira :
- Tu sais Yunami... nous avons tous été étonné par cette génération de filière héroïque cette année... La violence avec laquelle tu es traité ne nous échappe pas... mais nous ne pouvons pas nous permettre de tous les renvoyer et je sais que tu en a conscience...
Je repliai mes jambes contre ma poitrine :
- Bien sur... et ce n'est pas ce que je veux... mais c'est dure de vivre avec ça... Je ne comprends pas pourquoi depuis ma naissance, je ne suis pas apprécié de ce monde...
- J'avais un ami qui disait souvent que « la douleur change les gens mais qu'elle les rend également plus forts... » et je trouve que cela te correspond bien. A chaque incident, j'ai l'impression que tu mûrie
-C'est pas comme si j'avais le choix en même temps...
-Saches que, moi et tes autres professeurs, seront toujours avec toi. Et nous sommes tous convaincu de ton potentiel pour devenir une héroïne géniale ...! Aller viens,tu vas attraper froid et il me semble que tu n'as rien mangé ce midi... »
Il sortit une boite contenant sans doute des restes de nourriture.
Je le suivais et en rentrant il me recouvra les épaules d'une veste devant lui appartenir.
Il se comportait comme le paternel que j'ai toujours rêvé d'avoir...

Merci de votre lecture !!!