50| Aïko

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Nami : 16 ans

« Bon, maintenant que vous savez tous la nature de son attaque...But,nature et efficacité s'il vous plait. rappela à l'orde monsieur Aizawa.

Personne ne l'écoutait mis à part Hawks. Tout le monde était, semblait il, ébahi par mon action. Je redonnai ses couteaux à Osaki et m'assis devant mes camarades.

-Bon comme vous ne semblez pas vouloir répondre, laissons la parole à son futur coéquipier... Hawks je te pris de faire l'analyse. Cela me permettra en plus de savoir à quel point tu connais bien ta partenaire. repris Eraser.
Le principal intéressé se leva et commença son analyse :
-Bon, en ce qui concerne le but, je pense...
- Ici on ne pense pas, on sait ou on ne sait pas... coupa le professeur qui, de toute évidence était agacé par sa classe.
- Le but est d'immobiliser l'adversaire afin de pouvoir le désarmer. En ce qui concerne la nature, elle peut varier, en effet, elle peut très bien être offensive que défensive. Et enfin, l'attaque en soit est très efficace mais je sais que ça demande énormément d'énergie à Yunami de faire ceci. Donc, il serait évident qu'elle ne puisse l'utiliser qu'une seule fois voire deux si elle va au delà de ses limites. Comme le dit le slogan de cette école. Elle serait donc, à utiliser en dernier recours ou en coup final.
- C'est une analyse bien complète que tu nous proposes et qui me semble très véridique. N'est ce pas Hisuki...

J'étais étonnée qu'il en sache autant alors qu'il venait de découvrir l'attaque en même temps que les autres.
Je regagnai ma place à côté de Keigo et lui chuchotai : « Tu me connais bien dit donc, ça fait presque peur... m'espionnerais-tu en cachette lors de mes entraînements...»
Il rougit sous ma remarque ne prenant pas la peine de répondre.

***

Monsieur Aizawa rentra dans notre salle de classe où, comme d'habitude, régnait une ambiance tendue entre le groupe de Kawasaki et moi.

Deux mois s'étaient écoulés depuis son incident avec Hori, et, depuis, elles ne se parlent plus et mon ancienne amie reste toujours toute seule et attend que tout le monde soit partie avant de sortir dans les couloirs. Elle semble, triste... J'ai beau me dire qu'elle m'a fait beaucoup de mal, je n'arrive pas à lui en vouloir.

En effet, je pense qu'elle agissait sous l'emprise de Kawasaki. J'aimerais aller lui parler mais, j'ai trop peur qu'elle me rejette à nouveau. Alors nous nous scrutons, tous les jours pour savoir laquelle va avoir la place la plus isolée dans chaque endroit où nous nous rendons.

J'ai fini par lui laisser car de toute façon, je ne cherchais plus à me cacher. Je reportai mon attention à mon professeur, la fin d'année approchait et je ne savais pas ce qu'il voulait nous dire étant donné que nous n'étions pas censés passer d'examens.

« Comme vous le savez, votre année de seconde s'arrête dans moins de deux semaines. Je suis donc venu vous faire un récapitulatif de cette année scolaire. Je vous prendrez tous un par un par la suite pour vous parler de sujets plus personnels. Bref, passons. Malgré un début d'année très compliqué pour certains et une relation entre élèves très ambigus, je suis assez fier de vos évolutions. Vous êtes tous, sans exception, meilleur que lors de votre arrivée ici. Néanmoins, vous en avez encore beaucoup à faire pour arriver à votre but ultime, devenir héros professionnel. Normalement, votre classe devrait rester la même pour votre première, sauf si vous demander à aller en 1-B dans ce cas là je serai attristé par votre départ mais compréhensif... [...] je crois que j'ai tout dit... passons maintenant aux entretiens individuels. Ça sera dans la salle à côté de la cafétéria, je demanderai au fur et à mesure que la personne repartant m'en envoie une autre. Aoki c'est toi qui commence, si tu veux bien me suivre... »

Un silence de mort s'en suivit après leur sortie. Puis les bavardages reprirent. J'observais Hori, toujours tapis dans un coin, le regard perdu dans le vide. Je me décidai.

Je m'assis à côté d'elle et suivit son regard pour voir ce qu'elle fixait dehors, la pluie tombant à grosses gouttes. Elle ne tourna même pas la tête vers moi lorqu'elle me dit :
« Que souhaites-tu... Yunami ? Je suis encore désolé pour tout,... maintenant si tu veux me faire culpabiliser encore plus, vas y mais je ne répondrais pas... »
Son regard... et sa tonalité de voix... je l'a connais.. trop bien même.

⚠️TW: description pouvant être choquante et ts ⚠️

Flash-back
Yunami : 6 ans

« Ma...madame Takami...
- Je ne sais pas ce que tu veux mais je ne peux rien faire... répondit elle le regard vide fixant la télévision sans aucuns intérêts étant donné que la tempête dehors avait cassé l'antenne. Retourne avec ton père avant qu'il s'aperçoive que tu as disparu... même si c'est pas mon problème. Et surtout...laisse mon fils en dehors de ça...
- Ou...Oui... mais...
- IL N'Y A PAS DE MAIS, JE NE SUIS PAS TA MÈRE ET SI TU N'ES PAS CONTENTE T'AS QU'À ALLER LA REJOINDRE LA OÙ ELLE EST !!!
Toujours le même regard...
- D'ac...cord.
Pour la première fois, je vis madame Takami détourner son regard. Elle me regarda dans les yeux et porta immédiatement une main à sa bouche...

Je ne savais pas vraiment ce qui m'étais arrivé, seulement que papa m'avait tapé la tête contre quelque chose et que je saignais...abondamment. Pour y voir plus claire dans la blessure selon lui, il m'avait coupé les cheveux ne manquant pas au passage de me couper des morceaux de peau déjà endommagés.

Je ne pensais pas que ce soit ça qui avait choqué madame Takami, mais plus tôt l'arme à feu que je pointais sur ma poitrine.
Ce jour là, j'avais tiré. Je n'avais cependant touché aucun organes vitaux. Mon père m'avait donc laissé pourrir dans une pièce le temps que je sois totalement remise. Parfois je me demande comme j'ai fait pour rester en vie.

Fin du flash-back

« Je...je me disais que je ne connaissais pas ton prénom depuis le temps... tu m'appelles par le miens mais je n'ai jamais eu l'occasion de faire de même...
- oh...c'est ça que tu veux savoir... eh bien... je m'appelle Aïko...Hori Aïko... voilà... comme ça tu sais..
- Eh bien... Aïko c'est un très jolie prénom... t'es parents ont bien choisi... je lui souriai le plus sincèrement possible. Dis moi Aïko, tu ne t'es jamais demandé pourquoi nous nous étions éloignés toutes les deux... je t'arrête tout de suite, je comprends que tu te sois alliée à Akura pour te protéger... je ne t'en ai jamais vraiment voulu... ça a été dur à accepter cependant, mais je suis prête à revenir en arrière...
Elle tourna la tête vers moi et c'est là que je remarquai... qu'elle pleurait...


Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant