64| Leçon de première

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Nami : 17 ans

Le soir du retour de Hawks, nous nous étions couchés tard sur le canapé enlacé l'un et l'autre.
Le réveil avait vraiment été très dur le lendemain, sachant que je ne pouvais pas louper les cours, j'avais du me préparer en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller mon ami puisqu'il bénéficiait d'une semaine de repos de la part de la CDPH. C'était la moindre des choses après deux semaines d'entraînement intensif.

Lorsque je m'apprêtai à partir de la maison, Keigo dormait encore, je laissais donc un mot mis en évidence sur la table du salon :
« Je suis partie au lycée à ce soir ! Yunami. »

À mon arrivée dans ma salle, contrairement à d'habitude, moins de la moitié de ma classe était déjà là. Je m'étais donc installée tranquillement alors que petit à petit, la salle reprenait vie des discussions de mes camarades. Au fond de mon sac, se trouvais un petit papier froissé. Je le dépliai et lus ce qui y était écrit : « Tu ferait mieux de t'excuser auprès d'Osaki si tu veux pas avoir plus de problème ».

Ce n'était pas signé mais je pouvais reconnaître l'écriture puisque j'avais souvent demandé l'aide de la personne pour les cours; Tensei Iida.

Était-ce une mise en garde ou plutôt un conseil ? A mon avis, les deux choix étaient la bonne réponse. J'ignorais ce bout de papier et le jetai.
Un groupe de garçon dont Kaïto entra dans la pièce. Celui-ci buvait à partir d'une gourde d'eau, il croisa mon regard et instantanément, sans le vouloir, mon alter agit. Toute l'eau se renversa sur sa tête. Cela provoqua une hilarité générale. Cependant, je ne riais pas, puisqu'encore une fois, mon alter avait échappé à ma vigilance.

Cela arrivait de plus en plus souvent. Bien que ce soit pour de trucs infimes comme par exemple l'eau d'un robinet continuant de couler malgré d'arrêt que prétendait l'objet ou bien la pluie devenant plus dense sous mon passage. J'en avais parlé à Keigo durant son voyage, ce à quoi il avait rétorqué que si cela devenait dérangeant, on irait voir un médecin spécialisé dans cela.

Le regard que me lançait Osaki voulait tout dire quant à son humeur. Je tournait la tête vers Iida qui me regardait d'un air inquiet.

Après l'incident, Miyake avait tendu un mouchoir au principal concerné toujours coincée dans un fou rire incessant.

A la pause déjeuner, Seki me proposa de venir manger à sa table, ce que j'avais accepté. Tandis que je passai devant Kaïto, celui-ci fit exprès de tendre sa jambe. Ce qui eu pour effet de me faire tomber et il aurait du en être de même avec mon plateau repas. Mais heureusement pour moi, Seki, qui avait un pouvoir de télékinésie, avait rattrapé mon repas l'empêchant ainsi d'être gâché. Je ne bronchai pas contre mon agresseur puisque vu ce que je lui avais fait ce matin (bien qu'involontairement) il avait raison de se venger.

Le soir, je parlai de ma perte de contrôle à Hawks. Par conséquent, nous décidâmes de prendre rendez-vous pour une visite médical pour alter. Habituellement c'était les jeune enfants qui se rendaient la bas car aucun alter ne s'était manifesté en eux, il s'agissait donc d'un dernier recourt afin de voir si oui ou non, ils possédaient la mutation nécessaire chez les altérés. Cela aura lieu dans quelques semaines.

Le jour de l'entraînement spécial était arrivée, nous allions enfin apprendre l'un des grands principes de combat de la première héroïque.
Premier indice, que je fis remarquai a Hawks qui bien sûr était la comme à tous mes entraînements, c'était la présence de Snipe, un autre professeur héros de UA. Comme le laisse deviner son nom, il manie les armes, plus particulièrement les armes à feu. Je sais peu de chose sur lui mis à part qu'il serait le professeur principal d'une classe de terminale.
Ce n'est que maintenant que je remarquai les cibles qui avaient été installées.

C'était sans étonnement que M.Aizawa nous avait appris que nous allions donc apprendre le maniement d'armes à commencer par celles à feu. Il nous expliqua comment allait se passer l'entraînement :
« Vous serez par duo et, chacun votre tour, vous allez observer l'autre tirer sur ces cibles. Vous pouvez choisir vos équipes. »
Après un coup d'œil dans notre direction, il s'empressa de rajouter :
« Sauf Osaki et Hisuki qui sont obligés de se mettre ensemble. »
Nous exposâmes immédiatement notre mécontentement. Ce qui fit sourire notre professeur : « voilà au moins quelque chose sur quoi vous semblez être d'accord, cela fera guise d'avant goût de votre punition. »
Je levais les yeux au ciel avant de rejoindre mon camarade poster sur l'un des couloirs de tire.

Lorsque j'arrivai, il me dit :
« Tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je commence.
- Non.
- Parfait.
- Parfait. »
Lorsqu'il prit l'arme de ses deux main sous les instructions de Snipe, je remarquai immédiatement son tremblement. J'avais vu plusieurs fois mon père se servir de revolver comme celui-ci et j'avais pu en tenir également. Cela me paraissait normal même si au fond de moi, je me doutais que c'était loin de l'être, surtout à l'âge que j'avais.

Il arma l'objet et visa. Sa respiration était laborieuse et une fine couche de sueur s'était formée sur son front. Lorsqu'il tira, le bruit se répercuta autour de nous et le recul l'avait, semblait il, surpris. Je regardais une dernière fois l'état de mon camarade avant de me tourner vers la cible. Aucun trou n'était visible mais,en levant un peu la tête vers le bâtiment se situant derrière, une petite trace d'un impact était observable. Je redirigeai mon regard vers le reste de ma classe et, la première chose qui me choqua, c'était leur état tous identique à celui d'Osaki.

Hawks, qui était derrière notre duo puisque notre classe était en nombre impair avec lui,ne semblait pas surpris, contrairement à nous autre observateur. La voix du professeur de terminale s'éleva :
« C'est ce qui arrive souvent lorsque c'est la première fois que vous tenez une arme à feu en main. »

Je me souvins que maintenant que mon ami m'avait appris à tenir et viser avec ce genre d'arme. Cela remontait à avant ma tentative en seconde mais je pouvais maintenant me remémorer chacun de ses conseils.

« Aller, aux suivants !!! Voyons voir si vous faites mieux ! » s'exclama le professeur.

Je m'avançai tandis que Kaïto reculait. J'agrippai l'arme encore enduite de sa sueur et jaugeai son poids. Je la plaçai en face de moi et attendis que ma respiration soit à peu près stable avant de viser. Je tirai immédiatement après le top de mon professeur. Le recul me surpris un peu mais, au moins, j'avais atteint le mannequin à l'épaule.

Je jetai un coup d'œil aux autres tireurs ayant fait pareil qu'Osaki sauf Akura qui avait également atteint le mannequin mais à la jambe.

J'entendis à peine les bravos des adultes, perdu dans mes souvenirs douloureux avec mon père. La main que Keigo posa sur mon épaule me sortie de cet état et je me tournait vers lui. Il me souriait, sincèrement. Je lui rendais son sourire et nous nous tournâmes pour écouter les instructions de mes professeurs.

Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant