58| Terreur

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Nami : 17 ans

Une fois enfin sorti de ma rêverie, je me décidai à préparer mon déjeuner. Je regardais ce qu'on avait dans le frigo et remarquai que Keigo avait prévu de quoi faire pour au moins un mois. Je refermai le réfrigérateur pour me tourner vers les placards afin de vérifier si ma constatation était bonne. Et en effet, tous les rangements débordaient de nourriture.

J'attrapais une boîte de ramen que l'on fait cuire rapidement et, par réflexe, la retourner pour voir les taux de calories. Quelle fut ma surprise de voir que tous les composants étaient flouté en noir. Hawks n'aurais quand même pas fait ça ? Si ?
Tous les nutriments étant dans la maison étaient pareils. Mon ami avait vraiment pensé à tout. En effet, lorsque je cuisinais, j'avais la fâcheuse habitude de doser tous les aliments suivant leur calories. Bien sûr, j'en avais retenus quelques uns mais mon ami avait pris que de nouvelles marques.
Je déjeunais seule sur le sofa devant la télévision.

La journée passa plus rapidement que ce que j'imaginais. Je ne mangeais pas beaucoup le soir mais, pour continuer sur ma lancée, je me forçai à avaler ne serait ce qu'une pomme.
Puis vint le moment que je redoutais le plus... le couché. Je pris beaucoup de temps à me brosser les dents, à me tresser les cheveux (chose que je ne faisais jamais) et à me nettoyer la peau.

Je me dirigeai à pas lourds vers ma chambre, boîte de somnifères en main. Je n'aimais pas en prendre car, bien souvent, je me réveillai plus fatigué que lorsque je m'étais endormi. Mes médecins expliquaient ça par le fait qu'un somnifère ne t'endors pas naturellement, c'est comme s'il te plongeais dans un coma artificiel durant le temps indiqué sur la boîte... 8 heures pour ma part...

Je restai un long moment assise sur mon lit, hésitante... Je ne voulais pas replonger la dedans...

Je me décidai finalement à ne pas les prendre et à tenter de dormir sans. Et puis... une nuit complète en plus ou en moins, en période de vacances ça ne change pas grand chose... C'est ce que je tentais de me convaincre. Parce que je n'avais pas peur de ne pas dormir mais bien de m'assoupir et de rêver... ou plutôt cauchemarder.

Je m'enfonçais sous les draps, la boule au ventre. Puis, au bout d'un certain temps, je m'endormis...

« Je marchais. Parapluie à la main pour contrer la pluie. Personne n'était dans la rue, pas même un oiseau. Je m'arrêtai devant une maison. Je ne sais pour quelle raison, mais je me surpris à toquais à la porte. Quelqu'un m'ouvrit... Touya. Je lui sautais dans les bras en pleur. Je savais qu'il n'était pas vraiment mort... je l'aurais sentis sinon. Étrangement, il ne bougeait pas, son corps raide et dépourvu de vie semblait, vide. Je me reculai pour l'observer. C'est là que je le vis, le feu... Mon ami était en feu sans pour autant l'être. Aucune flamme n'était observable et pourtant, des ecchymoses se former sur tout son corps. Ses yeux pleurait... mais pas des larmes non... du sang. J'hurlai de terreur et tombai en arrière très vite rattraper par quelqu'un. Je me retournai et vis Akura... me regardant avec son sourire glaçant collé sur son visage. Pour la première fois, quelqu'un pris la parole et ce fut la jeune femme: « Il te cherchai partout tu sais. »Sur ces mots, elle me traîna sur plusieurs mètre avant de me lancer et de disparaître. Quelqu'un s'approchait au loin. Je mis du temps à me rendre compte que ce n'était autre que mon père. Derrière lui, celui de Keigo tenant quelque chose en main. J'étais paralysée. Lorsqu'ils arrivèrent à ma hauteur, M.Takami jeta une masse devant moi.
Mon ami gisait là, recroquevillé sur lui même ses ailes dépourvu de plumes. Mon père me regarda, d'un air sans pitié, hissa quelque chose au dessus de sa tête que j'identifiais comme étant une hache, et l'abatis d'un coup sec sur le corps de mon ami... désormais sans vie. J'hurlai... non j'agonisai... »

En réalité, je criai bel et bien mais dans mon lit, en pleure. Je mis du temps à me remettre de ce cauchemar. Puis, sans plus attendre, je me levais et me dirigeait vers la salle de bain pour au final, vomir tout ce que j'avais réussi à avaler dans la journée qui avait précédé.

Je relevais la tête et regardait l'heure : 3h46 du matin. La nuit risquait d'être bien longue. Je me redressais et allai me plonger le visage dans de l'eau glacée avant d'en boire un peu. Je m'adossai a un mur de la salle d'eau attendant que toute l'adrénaline redescende... mais en vint. Tandis que je tentais de m'essuyer quelque goutte de sueur perlant sur mon front, quelque chose tapa à la porte.

Je crus d'abord avoir rêvé puis des bruits secs s'en suivirent à répétition. Je me risquais à ouvrir l'édifice. Puis, une fois entre ouverte, quelque chose entra dans la pièce :un plume. D'un rouge éclatant, elle vint immédiatement se glisser sur mon poignet au niveau de mon avant bras(point d'acupression ayant pour particularité de calmer les crise d'angoisse/de panique). Hawks avait donc laissé quelque plume dans la maison sans doute pour surveiller que tout se déroulait comme prévu.

J'avais dû le réveiller avec toute cette agitation (vu la sensibilité de ses plumes). Une fois bien apaisée, je me résignai à aller de nouveau me coucher. Cependant, lorsque je voulue me redirigeais vers ma chambre, la plume m'en empêcha. Elle me tirait le poignet en direction d'une pièce à l'opposé de ma chambre à coucher... celle de mon ami. Vu l'heure, je ne pouvais pas me débattre avec lui pour lui montrer ma gêne. Je me dirigeai donc vers la pièce concernée et sans protester, me coucher dans le lit de Keigo. Son odeur y étant imprégnée, cela m'apaisa encore plus. Bien que je ne réussis pas à m'assoupir complètement.
A 6h30, je me relevais, l'esprit plus reposer malgré mon manque de sommeil évident. Et ce, grâce à Hawks.


Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant