Nami : 17 ans (debut terminale)Il y a quelque fois où je me dis que les organisations visant à détruire le développement des alters n'ont pas si tords que ça. Il est vrai que la cinquième génération d'alter soit, la mienne, fait peur. Ces derniers étant de plus en plus puissants et prennent une place de plus en plus importante dans la société.
Kohana, qui chevauchait deux générations (la quatrième et la cinquième) avait un alter terrifiant, bien qu'il pouvait s'avérer utile dans son métier. Elle pouvait tout simplement visionner les souvenirs des gens et les stimuler dans la mesure du possible (provoquer des flash-back par exemple).Elle m'avait donc expliqué que, les stress post traumatique étaient dû au système nerveux qui avait emmagasiné une charge émotionnelle trop forte vis à vis d'un souvenir créant ainsi un dis fonctionnement. Refaire vivre ce souvenir quelques années plus tard avec plus de maturité et de distance pouvait donc aider à rééquilibrer tous ces sentiments et donc résoudre le stress.
Elle m'a donc bien informé que c'était la thérapie la moins longue et la plus efficace sur ma tranche d'âge. Habituellement, ce sont des techniques comme l'EMDR qui sont utilisées pour ça mais, elle m'a dit que son alter lui permettait d'avoir plus de contrôle sur la situation et que donc, elle préférait en faire usage. Chose que j'avais accepté. Elle m'avait quand même prévenu qu'il fallait plusieurs séances de préparation au préalable car cela nécessitait une confiance très prononcée entre les deux personnes au risque de dégénération.
C'était sur ses mots que le rendez-vous s'était terminé. Elle m'avait donné ses horaires au cas où j'avais définitivement décidé de faire ma thérapie avec elle et m'avait conseillé de la rappeler dès que ma décision était prise. Bien que j'étais sûr de mon choix, je préférai attendre l'avis de Keigo à ce sujet.
En sortant, celui-ci attendait tel un garde du corps. Il me lança d'abord un regard inquiet, ce à quoi je répondis par un large sourire tout en disant : « J'espère que t'es prêt à me voir changer parce que crois moi que je vais enfin me débarrasser de toutes ces horreurs qui me pourrissent la vie !!!
- C'est vrai ?! Ça y est, t'as trouvé LE psychologue fait pour toi ?!!
- La psychologue oui !!! Je t'expliquerai tout à la maison.Lorsque nous rentrâmes enfin, j'avais d'abord insisté pour aller me changer.
Puis, nous nous installâmes sur le canapé.
Mon ami resta silencieux durant toutes mes explications. Quand j'eus fini, il affichait une mine inquiète :
« Yuyu... es-tu vraiment sûre de vouloir confier une si grande tâche à une débutante...?
- Keigo... je ne te le demande pas souvent et je sais que dans le passé ça n'a pas été très concluant mais... je t'en conjure, fait moi confiance sur ce coup là.
-... d'accord, mais promet moi qu'au moindre problème tu m'en informeras.
- Oui...
Je lui souriais pour lui faire comprendre que cela ne m'inquiétait pas puisqu'il n'y aura pas de problème. Je trouvais ça touchant que ma santé le préoccupe autant. J'ajoutais en plus une remarque avec malice :
- Tu sais qu'on dirait M.Aizawa quand tu es comme ça.
Il me rendit mon sourire et passa un bras sur mes épaules. Je lui signalai donc :
- C'est pas pour te repousser mais je ferais mieux de l'appeler avant la fermeture du cabinet...
- oh euh... oui bien sûr.
Il avait rougi, l'air embarrassé.Je me levai pour aller chercher le papier avec les horaires et, en le lisant, je remarquai qu'elle n'était pas ouverte le week-end et qu'il était possible d'avoir rendez-vous tous les jours de la semaine de 9 heures à 19 heures. Ce qui signifiait que je devrais y aller immédiatement après les cours. Terminant à 16h30 tous les jours, cela me laissait tout juste le temps de rentré en ville pour aller au cabinet. Je n'aurais même pas le temps de me changer. Je composai le numéro en même temps de faire la liste des jours les plus épuisant sur lesquels il ne faut pas compter.
Une fois le numéro terminé, je portais l'appareil à mon oreille. Puis, Kohana décrocha :
« Cabinet de psychologie bonsoir, que puis-je faire pour vous ?!
- Rebonjour Kohana, c'est Yunami.
- Bonsoir Yunami, je ne pensais pas que tu rappellerai si vite. Alors, quelle est ta décision ?
- Oui, à vrai dire j'étais déjà bien fixée en repartant, il fallait juste que je règle quelque truc. Alors, j'aimerais poursuivre ma guérison avec toi. Je ne sais pas à quelle fréquence tu voudrais qu'on se voit mais saches seulement que j'ai vu que tu étais ouverte qu'en semaine et que je termine les cours à 16h30 tous les jours !
- Merci de ta confiance Yunami. Alors oui, je ne peux te recevoir que dans ces horaires. J'aimerais qu'on se voit une fois par semaine si possible, afin de faire en sorte qu'on entame vite le processus de guérison. Alors... laisse moi regarder mes disponibilités...
Un long silence s'en suivit. Puis, elle reprit :
-As-tu une préférence entre le mardi soir et le vendredi ?
Je réfléchis et je fit le raisonnement que j'avais entraînement physique au lycée le vendredi, chose qui avait tendance à m'épuiser. Je lui répondis donc :
- Plutôt le mardi si possible !
- C'est parfait pour moi, donc dorénavant, on se voit tous les mardis de 17 heures à 19 heures !
- Très bien, merci Kohana et désolé du dérangement !
- Ne t'en fait pas, bonne soirée à toi !!!
- Pareillement, merci ! »Après avoir raccroché et posé mon téléphone je criai à l'attention de Hawks :
« TOUS LES MARDIS APRÈS LES COURS !!! »
Il me répondit sous la même intonation :
« D'ACCORD, JE T'Y AMÈNERAI EN MÊME TEMPS QUE J'IRAI AUX ENTRAÎNEMENTS !!!
- MERCI !!! »Puis, je partis dans ma chambre faire une sieste et c'est là que je remarquai l'état de cette pièce. Un bon petit nettoyage ne lui ferait pas de mal. C'est souvent un point que beaucoup de personnes ignorent de la dépression; le manque d'énergie de se mêler à la propreté, assez contradictoire à mon hyper activité je le conçois. Souvent, la majorité des personnes atteintes manquent même de se doucher, ce qui est complètement compréhensible. Cela n'a cependant, jamais été mon cas puisque, me sentir emporter par l'eau avait tendance à m'aider à m'oublier.
Je me décidai donc à ranger un minimum. Les passages de balais et serpillière attendront demain. Je ramassai les vêtements sales qui trainaient ainsi que toutes les feuilles qui étaient sans doute de vieux cours. Je fis mon lit et rangeai mon bureau. Mon armoire était également mal en point, mais ma fatigue avait eu raison de moi. Mais, au moment où j'allais enfin m'allonger, je vis une feuille coincé sous mon bureau. Lorsque je la pris, je ne la reconnus pas. Cependant, en lisant ce qui y était écrit, je me doutais que cela daté de ma seconde. Je reconnaissais mon écriture cachée par toutes les autres. Des mots tels que « sale pute », « planche à pain » ou encore « non désirée » se démarquaient des autres. Je me souviens maintenant, c'était ceux qui me blessaient le plus... Trop harassée pour m'en soucier, je froissai la feuille et la jetai.
Je m'écroulai sur mon lit et, quelque seconde plus tard, je m'endormis. Mes jambes étaient en dehors du sommier.
Quelque instant après, je fus réveillée par des mains me hissant afin de mieux m'installer. Je compris que c'était Keigo. Il me borda et, lorsqu'il voulut partir, j'attrapais son teeshirt en marmonnant : « Nan...s'il te plaît... reste. »
Il ne dit rien ou du moins, je n'entendis pas sa réponse. Il se contenta de s'installer à mes côtés sous les draps et de me serrer contre lui et ses plumes toutes douces. Il déposa un baisai sur mon front. Je gigotais un instant pour m'installer plus confortablement et me rendormis après quelques minutes.Cette nuit là, je dormis pour la première fois depuis longtemps comme un bébé. Et, lorsque je rouvris les yeux, le soleil était déjà bien haut dans le ciel.
Merci de votre lecture !!!
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La vague du tsunami
FanfictionFanfiction mha se déroulant avant le manga !!! Yunami Hisuki est une jeune adolescente n'ayant pas eu la vie facile. Se faisant persécuter par son père et ses camarades, elle n'a pas vraiment d'amis. Quand elle va vouloir intégrer UA rien ne va se...