52| Véridique

232 13 0
                                    

⚠️TW ⚠️

Nami : 16 ans

« Hori... » parvins je enfin à articuler alors que ma vue se brouillait de larmes.
- C'est...c'est pas ce que tu crois...
- Alors dis moi ce que tu fais !!! T'as pas le droit de faire ça !!! Pas après toutes les critiques que tu m'as faites à propos de ça...!
Je pleurais définitivement.
-Je te comprend maintenant... cette sensation d'impuissance que cela procure, cette douleur...

Elle tenta de récupérer sa lame que j'avais refaite tomber. Je le lui arrachais des mains me coupant la paume au passage.

-Je t'interdis de plonger la dedans ! Si tu commences, quand tu voudras arrêter pour de bon tu ne vas pas pouvoir ! Ça va ruiner tout ton corps et te faire couler sans que tu ne t'en rendes compte...!
- En quoi ça te regarde d'abord !? Je fais ce que je veux et puis, de toute façon je ne serai plus dans ta classe d'ici l'année prochaine...
- Quoi... comment ça ?!! Tu vas demander à aller en première B...?
- Non... simplement, je vais demander à changer de filière... l'héroïque ce n'est vraiment pas pour moi... j'espère pouvoir être prise en général..

Pour la première fois de toute ma vie, je m'avançai vers elle et lui mettait une gifle. Je pleurais toujours.

- T'as pas le droit !!! Comment as tu ne serais ce qu'osait prétendre être plus forte que moi alors qu'au moindre obstacle dans ta scolarité tu décides de changer radicalement d'avenir...
- TU COMPRENDRAIS PAS !!! MON SEUL OBJECTIF ÉTAIT DE SERVIR ENFIN DANS CETTE SOCIÉTÉ...tout ce que je voulais c'était rendre fière mon frère... MAIS BON ÇA, ÇA TE PASSE AU DESSUS, TU NE COMPREND PAS CE QUE ÇA FAIT D'ÊTRE TOUJOURS LA REJETÉ DE TA PROPRE FAMILLE !!! Mon...frère est parfait et...je pensais qu'en le rendant fière de moi, mes parents en seraient de même...
- Il est vrai que je n'ai pas de famille et que par conséquent je ne peux pas comprendre ce sentiment... je n'en ai jamais eu...

J'avais murmuré ces mots si bas que cela m'étonnerait qu'Hori les ai entendu. Je poursuivais d'un air sérieux et plus audible cette fois :
- Je ne peux plus rien faire pour toi... ta décision est prise, j'espère que l'on se croisera de temps en temps et, un conseil, laisse tomber tout ce qui tranche si tu veux pas te retrouver avec les profs sur le dos comme moi... C'est à ton tour d'aller voir monsieur Aizawa... »
Je ne lui laissais pas le temps de répondre que je sortis de la pièce. Je me sentais...vide. Plus rien ne pourrais me toucher. Je repartais vers ma salle de cours et rentrais ne prêtant guère attention aux réactions déplacées de mes camarades.

Je m'apprêtai à m'assoir à ma place quand je remarquai une inscription écrite en des lettres carbonisées, dont la signification n'avait aucune ambiguïté pour moi :
« Go back to your father! »
Retourne chez ton père en français...
Je relevais la tête paniquée, recherchant désespérément la personne ayant marqué ça, cela ne pouvait être qu'elle...
Akura Kawasaki...

Elle me fixait... savait elle que j'étais la fille d'un des plus grands pedophiles n'ayant jamais été repéré au Japon ? Non... c'était impossible.. Comment pourrait-elle savoir ? Seul Keigo et moi étions au courant... Ou alors... elle se serait renseigné mais, comment ? L'affaire de mon père a été placé top secrète. Il était évident qu'une crise de je ne sais quelle nature allait se déclencher chez moi : tachycardie ? Hypertension ? Non c'est la même chose, ou bien ce sont des choses très différentes ? Je ne sais plus... Peut être est ce tout simplement une crise d'angoisse ou de panique ?! Oui ça devait être ça...

Je titubais en arrière percutant quelqu'un au passage. Tout le monde était tourné vers moi, tout le monde me regardait, tout le monde me jugeait, tout le monde savait... tout le monde...
Je m'effondrai sous mon propre poids. Ma vue se réduisait et je sentais tous mes membres trembler. Je ne pouvais pas m'évanouir, pas encore une fois... je ne veux plus être le maillon faible de cette classe..  Je sentis des bras m'enroulaient. Ainsi qu'une voix rassurante prêt de mon oreille. Une odeur doucereuse vint à moi et je sombrais dans le sommeil sous l'invitation de la voix.

Je me réveillai allongée. Mes yeux mirent du temps à m'adapter à la lumière soudaine. A ma grande surprise, je n'étais ni à l'infirmerie, ni chez moi. Mais bel et bien sur un sofa dans le bureau du proviseur Nezu. Ce dernier était assis derrière son bureau et me regardait d'un air attristé. En face de lui, Midnight. Je fis aussitôt le lien entre elle et la voix apaisante.
« Ton professeur principal ne devrait pas tarder, il devait terminer ses entretiens avant de venir. me dit la souris.
Quelque chose me pris le bras, je me tournais donc dans sa direction. Recovery girl était entrain de prendre mon pouls.
- Tout à l'air normal, c'était donc bien une crise de panique assez...intense. finit elle par lancer.
- Je suis resté assoupi combien de temps ? parvins je à articuler.
- À peu près 30 minutes. » me répondit ma professeure.

Je me redressais en me rendant compte que je manquais de respect à mes supérieurs en tenant une conversation allongée alors qu'eux étaient assis. Le tournis s'emparât immédiatement de moi. Je dû me tenir la tête pour le faire cesser. Quelqu'un entra subitement dans la pièce; M.Aizawa...

« Décidément, je ne peux pas laisser deux secondes ma classe toute seule sans qu'il n'arrive quelque chose...entre la jeune Hori et Hisuki, je ne sais plus quoi faire pour leur faire comprendre l'atrocité de leur comportement...
- Il est arrivé quelque chose à Hori ?!! coupai je sans attendre qu'il ait fini.
- Rien que tu ne connaisses déjà.. ne t'en fais pas...
- Oui mais.. comment va t elle ?
- Hisuki...je comprends que tu t'inquiètes pour elle mais soucis toi de ta santé avant celle des autres... »

Je baissai les yeux n'osant pas répondre quelque chose.
Le proviseur se leva pour se placer... dans l'écharpe de mon professeur ?! :
« D'ailleurs... revenons en a la raison de ta présence ici Hisuki. Cela va faire plusieurs mois que tes professeurs suspectés quelque chose concernant ta santé mentale, chose qui nous a été vérifier aujourd'hui. Si tu ne souhaites pas parler, nous avons les moyens de faire avouer ton ami Hawks... Autant te dire que nous ne préférons pas a avoir recours à cette solution et que nous voudrions que tu nous explique par toi même...
- De...de quoi vouliez vous me parler...
Les trois adultes se jetèrent des coups d'œil avant qu'Eraser se lance :
« Il semblerait, que tu ais tous les symptômes pouvant signifier un profond traumatisme... je ne te parle pas de tes camarades mais bien de ton enfance... notamment avec tes parents...

Il est vrai que j'avais omis de parler de mon enfance et de mes géniteurs dans mon dossier. J'avais seulement stipulé que je n'avais plus aucuns contact avec eux, chose qui était véridique.

« Nous voudrions donc, dans la mesure du possible et du moins stimulant pour toi... que tu nous racontes, ton histoire... mais d'abord, pourrais-tu nous confirmer nos soupçons ? poursuivit Midnight.
Je soufflais en m'imaginant la longue conversation qui allait suivre ( pas que cela me dérangeait car, de toute façon, je savais que ce moment allait tôt ou tard arriver):
- Il est vrai que mon enfance a été très... particulière...
- Nous avons tout le temps de t'écouter...
Sur ces mots, ils s'installèrent sur des fauteuils en face du mien.
- Voulez vous vraiment que je vous détaille tout ? Car ça risque d'être très long...
Ils acquiescèrent.
Ce qui allait suivre allait me faire replonger dans mes souvenirs les plus douloureux, néanmoins, contrairement à ce qu'on pourrait penser, cela ne m'effrayait pas... j'avais vu ces souvenirs sous forme de cauchemars les plus atroces donc je savais que la réalité allait être beaucoup moins terrifiante que dans mes rêves... je débutais donc, mon histoire...
- Commençons par ma naissance dans un environnement comme qui dirait...très peu ordinaire...


Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant