66| Différente

195 11 3
                                    


Nami : 17 ans

« oh c'est bon c'est du passé, tu pourrais au moins daigner accepter mes excuses !
- Je le pourrais c'est vrai. Si elles étaient sincères !!! »
Osaki leva les yeux au ciel et lança son couteau en direction de la cible. Celui-ci heurta le côté du disque mais ne se planta pas. Je rétorquai :
« C'es déjà mieux, tu as touché ta cible. Encore une centaine d'essais et tu seras pour moi un véritable adversaire.
- Très drôle, t'as cas le faire si tu es si forte que ça !
- Très bien,
- Très bien. »répondit il en me tendant une autre lame.

Ce n'était pas sensé être à mon tour puisque, pour notre sécurité, nos professeurs avaient convenu que chaque élève devra tirer trois fois avant d'aller chercher les lames plantées ou non tous en même temps. Lorsque j'attrapai le couteau, notre professeur principal nous interrompu immédiatement :
« Osaki et Hisuki, quoi que vous soyez entrain de faire, je vous signale que toute autre bêtise peut entraîner une prolongation de votre punition à venir. »
Osaki lui coupa la parole, chose que tout le monde sait, peut couter chère à la personne :
« Ne vous inquiétez pas monsieur, Yunami se permet juste de me juger sur mes qualités de lanceur alors que je suis sûr qu'elle ne peut pas faire mieux !
- Elle attendra donc son tour comme tout le monde... »

Kaïto s'était rapprocher de mon oreille pour me dire.
« Si tu en a le courage, lance ce couteau, et seulement la, je serai persuadé que tu n'es plus la putain des profs. »

Ces mots me mirent à cran et, sans plus tarder, je lançai la lame tout en disant :
« Bah alors, tu t'es lassé de la jeune et belle Akura Kawasaki ! »
Sans même regarder le résultat, je lui adressais un regard noir mais, celui ci ne me le rendit pas. Il fixait là où j'avais tiré. Je me retournai pour voir et constatai que j'avais bel et bien atteint mon objectif, la lame était planté en plein milieu de la cible et enfoncé à un peu plus de sa moitié. J'en restai moi même bouche bée.

Tout le monde s'était tu, ils me fixaient tous et, lorsque je me retournai, je croisai le regard surpris mais agréablement de Keigo. Mes professeurs en étaient de même. Snipe parvint à articuler : « Osaki, tu es viré de cours pour propos déplacés, tu croyais sérieusement être discret ? Quant à toi Hisuki, va t'asseoir sur le banc là-bas,j'aimerais qu'on discute toi et moi. »

Contrairement à ce que je m'attendais, ce que voulait vraiment me dire Snipe n'etait pas si important. Pour faire juste un bref résumé, il m'a signalé mon talent pour le maniement d'armes ( que ce soit blanches ou à feu) et que par conséquent, il aimerait pouvoir tester mes limites car il voyait en moi une future héroïne réputée comme lui, par sa précision de tire. Sauf que je n'étais pas du tout emballée par cette idée, chose que je n'ai pas manqué de lui faire remarquer. Il m'avait donc laissé en me donnant la consigne de poursuivre mon entraînement. 

Dans les couloirs, tout le monde chuchotait, chose devenue très courant à UA. Quelqu'un m'attrapa l'épaule, je me retournai pour voir qui c'était et je tombai nez à nez avec Iida. Il m'entraîna dans un endroit plus discret et commença à parler :
« Tu devrait vraiment faire attention à lui ! Tu ne sais pas de quoi il est capable !
- Merci, si j'ai besoin d'un nouveau psy je te contacterai. »

Je m'apprêtai à partir lorsqu'il me rattrapa à l'épaule que Kawasaki m'avait brûler lors de mon année de seconde. Elle ne me faisait plus mal mais, comme mes vêtements s'en occupait déjà, je ne prenais pas le temps de camoufler sa marque ou son aspect granuleux. Sous le contact de la blessure, il retira sa main immédiatement.
« Tu ne comprend pas !!! Ses parents sont plus haut placés que les tiens ! »
Je le coupais :
« Ah ça c'est sûr !
- Ils peuvent faire ce qu'ils veulent et seront sans doute prêts à tout pour répondre aux petits caprices de leur unique fils. En tant que journaliste du gouvernement, ils peuvent répandre n'importe quelle rumeur, tout le Japon les croira !!!
- Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, je n'ai rien à cacher. »
Rien qu'Osaki ne sache déjà en tout cas.
Je le laissais sur ces mots.

Au passage, je croisai Hawks qui n'était pas encore reparti puisque généralement, nous déjeunions ensemble quand nous avions entraînement avant manger.

Lorsque nous entrâmes dans la cafétéria, Miyake me sauta dessus en me proposant de manger avec elle. Je demandai avant si Keigo pouvais se joindre à nous, chose qu'elle accepta sans hésitation.

Alors que nous étions entrain de manger, Osaki et un groupe de garçons que je ne connaissais que trop bien pour les ignorer puisqu'il s'agissait du groupe auparavant en première m'ayant coincé dans les toilettes, s'approchaient dangereusement de nous. Je les ignorai du mieux que je le pouvais. Mais, lorsqu'ils passèrent à notre niveau, ils s'arrêtèrent.

Tandis que je m'apprêtai à lever la tête pour les regarder, je reçus une cascade d'eau glacée. Un silence assourdissant s'était donc installé dans la salle. Je lançai un regard incrédule au groupe alors que Keigo s'était déjà levé, prêt à riposter. Les autres dans la table ne bougeaient pas, sans doute trop effrayés pour dire quoi que ce soit. Osaki laissa tomber une carafe d'eau par terre. Tout en ricanant :
« Bah, t'avais l'air asséché, je me suis permis de te rafraîchir ! »

Hawks voulait répondre, je le sentais. Mais je le stoppais d'un coup de main et me levais laissant ainsi, une chaise trempée derrière moi. Je lui rétorquai :
« Bah tiens, tu t'es trouvé de nouveaux esclaves ?! C'est eux qui t'ont donné l'idée ? Nan parce que ça vole pas très haut quand même. »
Sans même que j'ai pu le prévoir, un des garçons qui s'était glissé je ne sais comment à côté de moi, me claqua d'un telle force que je failli tomber. Un autre voulait recommencer mais il fut surpris de ne toucher que de l'humidité (je m'étais décomposée partiellement) et d'y trouver à travers, une plume. Celle-ci devait être coupante vu le gémissement de l'agresseur à son contact.

Hawks commença à parler d'un ton froid :
« J'ignore qui vous êtes mais, quoi que vous ayez encore en tête, je vous conseille fortement de déguerpir. »
L'homme que j'identifiais comme étant Toma, autrement dit, celui qui m'avait déshabillé ce jour là dans les toilettes, le coupa :
« Je ne sais pas qui tu es non plus, mais ce n'est pas grave, avec Yunami nous nous connaissons d'avant le 24 juins ( date de la TS dans le chapitre « I'm fine »). Bien que nous ayons eu qu'une seule discussion plutôt... constructive, j'avais été impacté par ce que nos professeurs nous avaient annoncé le lendemain !!! Je voulais simplement venir ressouder les liens. »

A ses mots, il tendit sa main vers mon col de chemise. Je tressaillis malgré moi sous le contact. Keigo allait le frapper, j'en était certaine, mais quelque chose tira Toma en arrière. C'était Kawasaki, enragée. Sous sa présence, tous sauf Kaïto s'empressèrent de partir. Akura attrapa mon verre d'eau et  lui balança le contenu pile à l'entrejambe. Le jeune homme rougit et piqua toutes les serviettes à porter de mains pour se nettoyer. La jeune femme ricana : « Tu feras gaffe, je crois que tu t'es pissé dessus !!! »

Sur ces mots, Osaki partit. Akura sortit un mouchoir de sa poche et me le tendit. Je le prenais, m'apprêtant à lui adresser mes remerciements lorsqu'elle rétorqua : « Garde tes mercis pour toi va »

Et elle avait décampé. Ce fut un jour on ne peut plus étrange. Kawasaki aurait elle changé depuis la seconde ?

Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant