72| Le test

210 11 6
                                    


Nami : 17 ans (debut terminale)

De retour en cours après cette semaine de repos bien méritée, il fallait que je rattrape tout mon retard (bien que j'avais déjà imprimé toutes les leçons mais, je savais grâce à Miyake que nous avions un travail par deux à faire en anglais). Je rentrai dans la salle tandis que des conversations faisaient rages dans la classe.

J'étais entrain de relire tous mes cours lorsqu'Osaki entra et qu'à ma vue, il se précipita à mon chevet. Je relevai la tête, l'air blasé :
« Que veux-tu encore Osaki Kaïto ? Encore tenter de m'humilier ?! »
Il ne répondit pas tout de suite alors que certaines personnes reportaient leur attention sur nous sans doute persuadées qu'un échange dynamique et croustillant allait avoir lieu. Puis, il se redressa et prit un air de chien battu :
« Je...je tenais à m'excuser sincèrement, je comprends que tu m'en veuilles pour tout et pour cela, sache que je veux vraiment me racheter...! »

J'ai toujours eu du mal à déchiffrer l'hypocrisie sur le visage de mes interlocuteurs mais là, je peux assurer que c'était le sentiment qui reflétait le plus dans sa voix. Je jetai un coup d'œil sur mes camarades et remarquai que certains tentaient de réprimer un fou rire. Je repris donc :
« Mais, que me vaut ces excuses ô grand Osaki le tireur d'élite ! »

Certains pouffèrent de rires, il était vrai que dernièrement, Kaïto n'avait pas montré de quelconques progrès en tire. Il en devint cramoisi. Puis je compris enfin lorsque je jetai un coup d'œil à mes notes d'anglais. Je m'exclamai :
« Oh mais j'en connais un qui s'est fait recaler par toute la classe pour le devoir d'anglais !!! Sérieusement, t'es aussi peu convaincant que ça ?! »
Tout le monde rigola et Miyake rajouta :
« On t'avais prévenu Kaïto ! Elle est plus maline que tu le crois !
-De toute façon, tu n'as pas le choix puisqu'il ne reste que moi !!!» s'empressât il de rétorquer.
Puis, Kawasaki s'immisça dans la conversation alors qu'elle venait d'arriver :
« Mais qu'elle mythomane !!! Si tu veux la vérité quant aux options qui s'offrent à toi Yunami; tu peux choisir de le faire seule, chose que le prof pénalise d'un point, ou bien de le faire avec l'une des deux autres personnes qui restent mis à part Osaki.
- Merci de ta franchise Kawasaki, et, sans vouloir te déranger, qui sont elles ? »
Je faisais tout pour faire comme si je ne voyais plus Osaki alors que celui-ci était en face de moi pour me concentrer sur la jeune femme.
« Alors, Tensei est tout seul par choix et, il y a aussi moi, et sache que si tu ne veux encore moins le faire avec moi je comprendrais totalement.
- Pas la peine, je pense que je vais me mettre avec toi si tu n'y vois pas d'inconvénient !
- Aucuns !!! »
Elle affichait un grand sourire. Elle s'était rapprochée du jeune homme et lui avait murmuré : « Tu vois mon grand, voici comment persuader quelqu'un; en étant honnête ! »

Comme dit lors de ma première, Kawasaki avait énormément changé. Bien que je n'en ferais pas une amie, elle était devenue plus gentille comme si elle était maintenant plus... mature.

C'est ainsi que je me retrouvai à devoir organiser tout un devoir avec la fille que, autrefois, je considérai comme étant ma pire ennemie. Nous avions convenu que je viendrai chez elle les samedis soir lorsque j'étais de congé d'entraînement avec Hawks et qu'elle viendrai à la maison les vendredis, c'est à dire les jours où Keigo et moi rentrions ensemble. Cela nous permettrait de rentrer plus vite que lorsque je prenais le taxi le reste de la semaine (mis à part le mercredi).

***

J'étais entrain d'attendre dans le couloir de ma psychologue comme convenu la semaine dernière. J'avais dû chercher dans mes affaires si je n'avais pas un vieux carnet intime sur le quel j'écrivais lorsque j'étais plus jeune. Et je n'en avais pas trouvé, ou du moins, pas comme Kohana l'entendait.

J'avais retrouvé, au fond de cartons, un carnet de dessin que je remplissais quand j'étais petite, les dates inscrites dessus ne coïncidaient pas vraiment puisque je savais maintenant que mon père m'embrouillais le cerveau concernant le calendrier. Mais, en tenant compte de toutes ces modifications, Keigo et moi avions tiré que je devais être âgé entre 5 et 6 ans a la première page et que la dernière illustration datait de mes 9 ans. Soit, l'âge où j'ai rencontré Toya. Je crois même qu'il est représenté sur celle ci.

« Très bien, tu as eu raison de l'amener. Cependant, aujourd'hui j'aimerais juste m'attarder sur une petite chose avant d'entamer l'essentiel de ta guérison. J'aimerais savoir comment réagi ton corps face à mon alter. Tu vas donc choisir un souvenir joyeux ou neutre qui te vient à l'esprit, j'aimerais simplement que celui ci ne remonte pas au delà de l'an dernier.
- D'accord...! »

Je choisis tout simplement le jour où j'ai su que je passais en terminale avec les félicitations de mes professeurs. J'informai ma thérapeute de cela et, avant même que je m'y attende, elle entra dans ma tête. Ses yeux d'un vert profond commencèrent à luire tandis qu'elle me fixait. Des flashs commençaient à me brouiller la vue et, en un rien de temps, c'était comme si je revivais la scène mais, plus éloignée. C'était une sensation étrange, comme si, mon corps était sous le contrôle de quelque chose mais que je ne pouvais rien faire. C'était bizarre également de savoir que quelqu'un voyait ce que je voyais. A la fin du souvenir, c'était comme si ma conscience était aspirée et obligée à revenir dans le présent. Elle m'avait décrit ça comme un flash-back mais, c'était différent. Lors d'un flash-back je me souvenais de manière précise un événement de ma vie, là, je le revivais carrément.

Lorsque ma vue se refit totalement, Kohana notait quelque chose sur son carnet. Je lui demandai donc si ça a été concluant, ce à quoi elle me répondit :
« Tu semble très réactive à ces stimulations. Ce qui signifie que ton corps est pressé d'être soigné. Il semble comme... bloqué dans une impasse. C'est une bonne nouvelle puisque par conséquent, cela veut dire qu'il ne reste que ton subconscient à convaincre. Cela peut être compliqué puisque, bien souvent, celui-ci n'aime pas changer les bonnes vieilles habitudes. »

Malgré sa dernière remarque, cela me rassurait. On avançait plus vite que prévu et positivement. Je ressortais donc de ce rendez-vous de bonne humeur.

***

J'étais entrain d'attendre Kawasaki et Keigo devant la sortie du lycée. Nous venions de terminer l'entraînement et j'étais sortie la première pour pouvoir aller chercher mon sujet d'anglais que Present mic avait oublié de m'imprimer.

C'était dans la salle des professeurs et, il m'avait demandé avec qui je me mettais. Je lui avais donc répondu que je ferais le travail avec Akura. Et tous mes professeurs présents m'avaient dévisagés savant pertinemment qu'il y a moins de deux ans, jamais je n'aurais fait ce choix. Au passage, M.Aizawa était rentré en disant d'un air ironique : « Je vous l'ai dit, mes élèves sont masochistes cette année. »
J'avais levé les yeux au ciel avant de repartir.
Et là, je me retrouvai à les attendre ici alors que ça fait déjà 10 minutes que les cours étaient finis.

Lorsque je les vis arriver, ils étaient côte à côte mais, une ambiance tendus régnait entre eux. Cela voulait certainement dire que Keigo n'avait pas manqué à ce moment pour discuter de quelques sujets avec la jeune femme. Le trajet risquait d'être long...

Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant