La vague du tsunami

67| Le rendez-vous

Nami : 17 ans

Hawks me serrait la main alors que nous attendions dans la salle d'attente. J'avais redouté ce moment depuis la prise du rendez-vous. J'avais surtout peur d'apprendre quelque chose sur moi et mon alter. J'espérai au fond de moi que le médecin sera une femme, et pas flinguée comme à peu près tous les docteurs d'alter de nos jours. Toutes les personnes dans la salle d'attente fixait les ailes rouges de mon ami, en même temps, il est vrai qu'elles ne pouvaient pas vraiment passer inaperçu.

Chaque adulte était accompagné d'un enfants relativement jeune. Ils les regardaient d'un air qui se devait rassurant mais qui était très peu sincère. C'était là, l'atrocité de notre société de nos jours; ayez un alter comme à peu près 80% de la population mondiale et espérez vivre sans problème, ou faites partie des 20% restants et soyez sûr d'être persécuté pour ça...

Un jeune garçon s'approcha de nous. Il toucha les ailes de Keigo qui frissonna sous le contact. L'enfant dit à sa mère : « Maman ! Tu penses que j'aurais ça comme super pouvoirs ?!!
- Oh...mon chéri, cela ne se fait pas. Excusez-nous monsieur... »
Hawks rigola gentiment :
« Oh, ne vous en faites pas, on est tous passé par là ! »
Puis, il se tourna vers le petit :
« Quant à toi, je ne pense pas que tu puisse avoir ces aile mais, je suis sûr que tu n'en a pas besoin pour être génial. »
Il fit une mine boudeuse avant de se tourner vers moi :
« Et toi, c'est quoi ton pouvoir ?!
- Kei !!! le réprima de nouveau sa mère.
J'adressai un mouvement de main poli à sa mère pour lui indiquer que cela ne me dérangeait pas.

« Regarde... »
D'un mouvement de poignet, je fis se réunir les goutes d'eaux présentes dans l'air et formai un oiseau avec... cela me rappelait ma mère.
Il parut déçu. Je poussais donc le délire plus loin. Je prenais plus d'eau et former derrière son dos, des ailes semblables à celles de mon ami.
Face à cela, le jeune Kei, poussa un cri hystérique de joie et commença à courir partout. Je relevais la tête vers les autres adultes, et tous souriaient face à cette scène.

La joie fut vite coupée lorsqu'une femme sortit de la pièce d'examen pour dire :« Yunami Hisuki ? »
Mon sourire s'évanouit, et je me levai. Le jeune mère m'interpella une dernière fois : « Merci infiniment, mademoiselle Hisuki. »
Je lui rendais son sourire timidement et remmenais doucement toute l'eau. Pour ne pas perturber le petit, je la fit éclater au dessus de lui de sorte à créer un arc en ciel avec la luminosité.

Une fois entrée, je m'assis en face de la docteure comme elle me l'avait indiqué. De nombreux jouets pour enfants se trouvaient un peu partout dans la pièce.

Après de longues minutes à attendre, la professionnelle se décida enfin à parler :
« Je vois sur ton dossier que tu n'es plus sous la tutelle de tes parents et que tu as fait de nombreux foyers. Puis-je savoir vers qui me tourner en cas de résultats non-imédiats ?
- Vers moi. la coupa Keigo.
- Je crains qu'il faut que vous soyez majeur...
- Je le suis. »

Il lui tendit sa carte d'identité. Elle l'examina un instant avant d'hocher la tête. Elle tapa quelque chose sur son ordinateur. Puis releva ses yeux vers moi : « Tu t'appelle bien Yunami Hisuki et tu as bien 17 ans ?
- Oui.
- Je vois sur ton dossier que tu es atteinte de nombreuses maladies, pourrais tu me les citer ?
- euh...oui. J'ai été déclaré; dépressive mais je tens à aller mieux...
- C'est ce qu'ils disent tous.
Elle allait définitivement me déplaire.
- Ok. Euh; je... j'étais atteinte d'anorexie qui tendait à la boulimie et euh... d'un trouble de l'anxiété généralisée ainsi que d'un stress post-traumatique... ou du moins, c'est ce qu'ont déclaré mes anciens médecins...
- Et du plan physique ?
Alors que je parlais, elle restait les yeux fixés sur son écran, buvant chacune de mes paroles.
- Je... je souffre d'hyperactivité et de tachycardie.
- Et tu veux devenir héroïne malgré tout cela ?
- Euh... oui mais comment savez vous cela ?!
- Tu serais surprise de savoir tout ce qu'on peut découvrir sur les gens rien qu'avec le nouveau système de nos jours. »

Elle continua de taper sur son ordinateur, chose qui avait pour habitude de me stresser au plus haut point. Lorsqu'elle ponctua sa frappe, elle dit :
« Bien, je te pris de te déshabiller tout en gardant tes sous-vêtements, nous allons passer à l'examen.
- Mais...je croyais que c'était pour voir mon alter et non un examen physique...balbutiai- terrifiée au l'idée de me retrouver si à découverte face à Hawks et cette femme.
- Oui mais j'ai besoin de voir la réaction de ton corps face à celui-ci. Et je te pris d'enlever cette illusion que tu utilises pour cacher toutes tes cicatrices...
- Comment avez vous su ?!
- Tu n'es pas la seule à posséder un alter. »dit elle en souriant d'un air satisfait.

Heureusement pour moi, j'avais opté ce matin pour un ensemble de sous-vêtements sportifs donc je n'étais pas trop à découvert.

Lorsque j'eu fini, la médecin me dit de m'assoir et de retirer l'effet de mon alter sur moi. Toutes mes brûlures étaient donc visible, celle causée par Akura étant la plus récente mais pas la plus imposante. J'avais également quelques cicatrices que mon alter n'avais pas réussi à complètement effacer.

Keigo eu la gentillesse de ne pas trop me regarder dans cet état. La docteure s'installa à côté de moi, tout en me demandant :
« Mais d'où viennent toutes ces marques ? »
N'ayant plus envie d'être aimable , je répondis du tac au tac :
« Un stress post-traumatique ne vient pas sans traumatisme. Et ce n'est pas pour rien que j'ai visité plusieurs familles d'accueils. »
Elle acquiesça et posa son stéthoscope sur mon dos. Le froid me brûla au niveau de ma brûlures datant de l'incident avec Toya... Celle ci partait de ma poitrine, passait sur mon épaule droite et s'arrêtait au milieu de mon dos. Elle ordonna : « vas-y, utilise ton alter. »
Je m'effectuai et me contentai de condenser l'humidité de l'air.

***

L'examen s'était terminé environ 30 minutes plus tard. La professionnelle m'avait annoncé :
« Bon, selon moi, il n'y a pas de doute mais je préfère t'envoyer faire des analyses.
Je m'impatientai :
- Pas de doute de quoi ?!
- Je pense que tu as subit une modification scientifique d'alter. C'est illégal mais tu n'es pas celle à blâmer.
- Je ne suis pas sûre de vous suivre...
- Pour faire cours, ton alter a été modifier bien avant sa déclaration. C'est une chose extrêmement difficile à faire mais cela se peut avec de bons renseignements. Bien souvent, ce sont des parents voulant faire de leur enfant le plus fort. En quelque sorte, ton alter n'est pas naturel, ce qui explique pourquoi tu peux perdre le contrôle, ton corps n'était pas à la base sensé supporter toutes ces facultés, il essaie donc de les contenir inconsciemment de la manière la moins dangereuse possible.
- Vous êtes entrain de me dire que je suis une sorte de raz de laboratoire de mes parents ?!
- En quelque sorte oui. Mais autre point, bien souvent, lorsque ce pouvoir se déclare, il y a souvent une grosse perte de contrôle... j'imagine que cela a été ton cas...
Beaucoup d'images me viennent en tête; le sang de ma mère étalé dans toute la pièce, mon père qui avait l'air horrifié...

Hawks s'était assis à côté de moi. Il me fixait. Tandis que la femme poursuivait son explication :
« Je vais t'envoyer faire une analyse d'ADN pour voir de qui tiens tu toutes ces facultés. Autre point, je tiens à t'avertir, tu risques de devoir prendre un traitement, car, si tu nais comme tu es, c'est que tu es déjà assez complète, rajoute un peu d'eau dans un vase déjà rempli et cela débordera. Ainsi, cela impactera ta longévité de vie. Normalement, l'alter d'une personne contribue à 20% de celle ci, dans ton cas, tu es au moins a 50%. Si ton pouvoir venait à être effacé, la moitié de ta personne disparaîtrait, ce qui causerai à ta perte... »

Voilà l'explication du résultat qu'avait eu mon corps face à l'alter de M.Aizawa.

Nous étions ressortis de cet endroit plus troublés qu'à notre arrivée. J'étais... définitivement... l'objet que mes parents avaient tenté de créer...

Merci de votre lecture !!!