60| Appel mystérieux

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Nami : 17 ans

J'avais beau le nier, je détestais le domaine des Todoroki. Autant parce que j'y ai vécu de nombreuses choses mais également car j'avais l'impression qu'il était figé dans le temps depuis longtemps. Tandis que tout le paysage autour changeait, cette maison restait tel que je l'ai toujours connu, pas même une mauvaise herbe en plus...

Je me souvins alors de ce pourquoi j'étais venu. Je commençais donc à avancer dans l'allée. Un silence étrange et assourdissant régnait. Mon malaise se rajoutait à cela.
Devant la porte, je ne perdis pas de temps et frappai.

Après quelque seconde d'attente, quelqu'un vint m'ouvrir... Natsuo. Une chose qui n'avait encore une fois pas changé, c'était les cernes de la fratrie Todoroki, comme s'ils ne dormaient pas la nuit. La pâleur du jeune homme en face de moi me frappa également. Je savais que les deux enfants à avoir écopé de l'alter de leur mère avait cette particularité. Leur teint froid et leur peau gelée leur donner l'aspect fragile comme de la glace.

Je me ressaisis et le saluais poliment. Il ne me répondit pas mais se décala afin de me laisser entrer. Étant donné que j'étais déjà venue plusieurs fois par le passé, je me déchaussais par réflexe. En effet, la famille Todoroki vivait selon les coutumes traditionnelles du pays.
Juste au moment où je relevais la tête, Fuyumi apparût dans le couloir.

Après avoir fait les habituelles conversations, nous nous étions installés dans une salle à manger afin de discuter. Honnêtement je ne lui avais pas raconté toutes les vérités concernant ma scolarité de seconde. Tandis que je me taisais, un bruit sourd se fit entendre... comme, une explosion ?!
Je jetais un regard interrogateur à la sœur de mon ancien ami. Elle me répondit par un air embarrassé :
« Oh...tu sais, notre père est dans son jour de congé... il en profite pour entraîner Shoto...
- Déjà ? À 12 ans à peine ?... il n'a pas...
Je me stoppais nette dans ce que j'allais dire.. « il n'as donc pas retenu la leçon avec son premier fils... »
- Que veux-tu... quand cet idiot a un truc en tête, il ne reculera pour rien au monde face à ça. Je t'avoue que ce n'est pas toujours facile... »
A l'époque, c'était Toya le cobaye de cet héros, il l'entraînait jusqu'à ce qu'il en tombe. A une différence près que Toya en avait envie... Shoto quant à lui... a toujours détester son père. C'est du moins ce que j'avais pu en déduire lors de mes échanges avec Natsuo.
« Ce n'est pas dangereux de faire ça dans une maison en bois ?...
- Non... nous avons veiller à ce que la pièce soit immunisé face au feu... »
Nous fîmes interrompu par la sonnerie de mon portable. Je m'excusais tout en le sortant afin de vérifier que ce n'était pas Keigo qui m'appelait. Ce n'était en effet pas lui mais Osaki, qui était le seul de ma classe à posséder mon numéro. Je ne répondis pas malgré les invitations de mon hôte.

D'autre bruit sonore furent entendu, mais, cette fois ci, un crie s'en suivit. J'adressais un regard inquiet à la jeune femme qui regardait, paniquée, le couloir. Je pense que Natsuo avait dû aller voir ce qui se passait car on pouvait désormais clairement entendre une dispute. Je me levai subitement, en murmurant :
« Je devrais y aller, désolé... merci de ton invitation Fuyumi... »
Une orbe de mauvais souvenirs défilait dans ma tête. Mais, je m'obstinai à ne pas craquer. Je ravalerai du mieux que je le pouvais mes tremblement et partis immédiatement de la demeure ne voulant pas de nouveau m'incruster dans les affaires personnelles de cette famille. Malgré tout, j'ordonnais à l'eau de guérir toutes traces de blessures physiques que pouvaient porter un des mineurs qui habitaient dans cette résidence.

Je ne saurais jamais si mon acte avait été nécessaire...

Une fois rentrée à la maison, je partis prendre une douche afin de me détendre un minimum.

Alors que j'étais entrain de lire, je me souvins du mystérieux appel d'Osaki, je pris donc mon téléphone afin de vérifier s'il n'avait pas laissé de message. Et qu'elle fut ma surprise de voir qu'il avait réessayé de m'appeler à multiples reprises. Tous ces appels avaient été ponctués par un mot disant : « rappel moi dès que possibles. »
Je vérifiai l'heure avant d'entamer la conversation téléphonique. Au bout d'un certain nombre de sonnerie, une voix se fit entendre, celle de mon camarade :
« Pas trop tôt !!!
- Ça commence mal...
- Oh c'est bon, ca fait quatre heures que j'essaie de t'appeler !
J'allais lui rétorquer qu'il exagérait mais je me revivais en faisant le calcul dans ma tête.
- Oui bah désolé on a pas tous un emploi du temps vide.
- Oui bon, passons. Je t'appelais pour savoir si tu voulais venir à la fête que Miyake organise Samedi ?!
- Euh... tu es sûr que tu ne t'es pas trompé de personne et puis, je ne suis pas sûr que toutes les personnes invitées soient d'accord...
Je riais nerveusement.
- T'inquiète, c'est une fête avec seulement notre classe, on s'est globalement mis tous d'accord pour que tu sois de la partie toi aussi.
- Le mot « globalement » me laisse penser que ca ne faisait pas plaisir à tout le monde...
- Il n'y avait que Kawasaki qui ne voulait pas que tu vienne !
- Tu parles au passé comme si ce n'était plus le cas.
- Bon, il n'y a qu'elle...
- Je vais y réfléchir...
- Tres bien !!! Je t'envoie l'adresse !!! Et surtout ne te met pas la pression, c'est juste une soirée chill entre camarades de classes !
- Attend ! Osaki je n'ai pas dit... »
Et il raccrocha sans même attendre que je finisse ma phrase. Je soufflais :
« Je n'ai pas dit que je viendrai... »
Il est vrai que le Osaki d'aujourd'hui était bien différent de celui de l'année dernière. C'est comme si, il avait finit de ronger sa laisse qui l'attacher à Kawasaki et qu'il vivait indépendamment des autres. Même si au début de l'année, il était encore pas mal accroché à Akura. C'est dans ce genre de moment que je me sens vraiment exclu de ma classe, on a beau suivre les mêmes enseignements, j'ai l'impression que nous avons un gouffre qui nous sépare.
Raison de plus pour aller à cette soirée ! Non ? Cela me permettra d'enfin m'intégrer... Je vais en parler à Keigo...


Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant