70| Kohana

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⚠️ Avant de commencer ce chapitre, je tiens à signaler que j'ai fait de mon mieux pour que celui-ci soit le plus réaliste possible sachant que je n'ai jamais eu à faire avec un psychologue, je n'ai fait donc que m'imaginer. Je m'excuse si certaines formulations sont maladroites. Merci a ceux qui suivent cette histoire, j'essaie de faire au mieux pour que ce soit réaliste vis à vis de l'œuvre originale et de la réalité et que ça vous plaise évidemment. Sur ce,bonne lecture !⚠️

Nami : 17 ans (début terminale)

C'est parti, en espérant que ce soit la bonne cette fois. Avant que j'entre, Keigo m'a rassuré : « N'oublie pas, s'il y a un souci, je reste près du bâtiment jusqu'à la fin de ce rendez-vous. »

J'avais hoché la tête pour lui dire que j'avais intégré l'information et poussai la porte de l'habitacle mignon dans lequel ma future psychologue (je l'espérais) donnait ses séances.

L'intérieur me faisait beaucoup penser au logement de la famille Todoroki, c'était décoré selon les coutumes traditionnelles du pays. Je me doutais bien qu'il n'y aurait pas d'accueil donc je me contentai d'attendre, assise sur une chaise prévue à cet effet. Je savais que la docteure avait été prévenu de mon arrivée puisqu'une sonnerie avait retenti lorsque j'étais entrée.

J'étais entrain d'observer la pièce lorsqu'une jeune femme à lunettes, âgée de la vingtaine vint à ma rencontre :
« Bonjours mademoiselle, excusez-moi de vous avoir fait attendre, vous devez être mademoiselle Hisuki ?
- Bonjour et oui c'est bien cela.
- Veuillez me suivre je vous pris. »

Je me levai et me dirigeai dans la pièce dans laquelle elle venait de pénétrer. Celle-ci était décorée de la même manière que le reste de l'étage. La femme m'invita à m'assoir sur un fauteuil identique à celui sur lequel elle s'était installée. Une fois avoir déposé mon sac à dos contenant tous mes certificats maladies et mon dossier intégral, je m'enfonçai le plus possible dans mon siège.

Dès qu'elle eut finis de ranger des papiers (sans doute ceux de son client précédent), elle se tourna vers moi et me dit très franchement :
« Avant de commencer, je tenais simplement à vous informer que je viens d'être diplômée et que, par conséquent, je suis considérée comme étant débutante dans la psychologie. Je comprendrai donc, totalement que vous ne soyez pas à l'aise vis à vis de cela et donc, que vous décidiez de ne pas poursuivre votre guérison avec moi. Je tiens quand même à signaler que j'ai étudié pendant plus de 8 ans dans une faculté de psychologie et que j'étais la meilleure dans mon domaine... »

Lorsqu'elle eut enfin fini sa longue tirade, je tentais de réprimer un rictus. Bien sûr que je savais tout cela et ça ne m'a jamais effrayé. Justement, ça me rassurer de savoir que je n'allais pas être encore une fois, un cas que le médecin en face de moi, traite avec automatisme vu le nombre de fois où il a eu à en confronter. Je la rassurai donc :
« Oh, ne vous inquiétez, je m'étais déjà renseignée et sachez que c'est ce qui m'a fait me tourner vers vous. Vous êtes ambitieuse et j'aime ça, c'est vrai, ce n'est pas tout les jour qu'on voit un psychologue se lancer directement dans les trauma enfantins. Personnellement, je mise tout dans la confiance. Et votre remise de diplômes récente devrait me rassurer puisque vous devriez avoir toute les notions que vous avez apprises encore toutes fraîches dans votre tête. »

Elle m'avait observé durant tout mon monologue. Sans doute à la recherche d'indices concernant mes troubles que j'allais lui énoncer plus tard dans les deux heures. Lorsque j'eus fini, elle soupira de soulagement avant de dire : « Je ne vais pas vous cacher que mes débuts sont difficiles...
- Je n'en doute pas. »
Je lui souriais gentiment et elle se reprit en main. Je l'interrompis en lui dévoilant la question qui me trottait dans la tête depuis le début de ce rendez-vous :
« Sans vouloir être indiscrète, quel âge avez vous ?...
- Oh, cela ne me dérange pas, j'ai 25 ans ! »

Elle prit note de quelques choses dans une carnet et repris le contrôle de la conversation :
« Avant de commencer les choses sérieuses, je m'appelle Kohana, et j'aimerais savoir comment voudriez vous que je vous nomme.
- Oh oui bien sûr, je préfère que vous m'appeliez Yunami puisque je n'apprécie pas vraiment que l'on me nomme par mon nom de famille pour des raisons que j'espère pouvoir vous expliquer plus tard. Et je préfère que vous me tutoyez également.
- Très bien Yunami, j'ai bien intégré tout cela, j'allais justement te demander si je pouvais le faire ! J'aimerais par ailleurs que tu en fasses de même. »

J'acquiesçai et nous commençâmes pour de bon l'entretien.

« Bien, as-tu apporté ton dossier médical en entier, faisant le contre rendue de ta naissance à aujourd'hui ? »
J'hochai la tête et lui tendait toutes les photocopies. Après l'avoir feuilletée quelque instant, elle reporta son attention sur moi :
« J'aimerais te poser plusieurs questions, cela ne te dérange pas ?
- Non, allez-y.
- Très bien, tout d'abord, tu as conscience d'être malade ?
- Oui, bien que parfois j'ai l'impression de tout inventer, d'avoir tout dramatiser. Mes médecins disent que cela peut être dû à un syndrome de l'imposteur.
- umh... saurais-tu me donnais une date de commencement de ta dépression Yunami ?
- Je ne pense pas pouvoir être très précise puisque j'ai toujours le souvenir d'avoir cette boule de tristesse en moi, comme si, elle faisait partie de ma personnalité, je ne me souviens pas ne pas avoir cette envie de...
Sous mon hésitation, elle me rassura :
- Tu sais, je ne vais pas te juger, je suis là pour t'aider, je vois dans ton regard et dans ton dossier que ta vie n'a pas été facile, j'espère pouvoir t'aider dès aujourd'hui, tu sembles d'ailleurs le vouloir également. Je suis prête à te tendre la main, à toi de me donner la tienne.

Elle ne me prenait pas en pitié, elle semblait
sincère. Je pense que c'est une bonne personne, mais allai-je vraiment lui exposer l'atrocité qu'était la dépression chez moi dès la première séance ? Je me ressaisis me rappelant qu'elle était là pour ça :
- Je ne me souviens pas ne pas avoir cette envie constante de mourir, ou ne serait que de me faire du mal. Seulement pour que, je puisse être concentré sur cette douleur, et ainsi oublier tous mes problèmes...
- Avais-tu des soucis à l'école ? Ou à la maison ?
Je me rendais bien compte que nous sautions beaucoup d'étapes, elle aussi semblait s'en apercevoir. Mais je préférais ainsi. Je me fichais de savoir que j'étais entrain de déblatérer ma vie a une parfaite inconnu. J'en avais marre de garder tout ca pour moi. Je répondis donc à sa question après ce temps de réflexion :
- Les deux... bien que la plupart du temps c'était chez moi. De toute manière, rien ne pouvait surpasser ce qu'il me faisait subir.

Elle semblait hésiter à poser cette question, celle qui allait commencer toute mon histoire pour de bon...

- Quand tu dis « il », de qui parles tu ?...
Des larmes étaient montées malgré moi... je relevais la tête, la vue embuée par celles-ci et dis tout bas :
- Mon père...
- Il te faisait du mal ?
- Pas qu'un peu... il m'a détruite... et c'est de sa faute aujourd'hui tout ça... j'ai besoin de me reconstruire plus que tout. J'ai besoin de ça pour entretenir mon avenir tout tracé...
- Que veux tu faire plus tard..?
- Oh, je serai héroïne !... »

Elle parut étonnée, c'est la qu'aller tout se jouer. Suivant sa réponse, je saurais si j'ai enfin trouvé mon médecin parfait. Elle avait passé toutes les étapes hauts la main. Pitié, faite qu'elle ne dégrade pas tout...

« Cela me semble être un beau projet. J'admire les héros tu sais. Alors, j'espère que plus tard, tu sauras sauver la société autant que j'espère te sauver toi en te remettant dans le droit chemin ! Je ne doute pas de toi et de ta capacité Yunami Hisuki. C'est pour cela que je vais te demander...: me permettrais tu d'être ton héroïne ? »

Enfin...enfin quelqu'un de compétant dans ce pays. J'avais enfin trouvé ma psychologue parfaite...

Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant