51| Craintes

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Nami : 16 ans

J'allais lui demander pourquoi elle pleurait quand Akiyama vint me dire que c'était à mon tour d'y aller.

Je marchai nerveusement dans le couloir en direction de la salle indiquée. Je redoutais les questions tel que : « Comment va ta santé mentale en ce moment ? » ou bien «  T'entends tu mieux avec tes camarades ? ».

Je revins à moi me rendant compte que cela faisait plusieurs minutes que j'étais devant la porte à appréhender. Je toquais et attendis que l'on me dise d'entrer avant de m'effectuer. Monsieur Aizawa était là, assis derrière un bureau me regardant avec son regard imprescriptible comme d'habitude.
« Je me demandai quand allais tu te décidé à ouvrir cette porte... » dit il avec un sourire que je ne lui avais jamais vu. Habituellement, il affichait un sourire forcé qui, selon moi, caché une profonde tristesse. Je ne lui avais jamais fait la remarque car je ne sais moi même pas si je pourrais faire de même.
-Excusez-moi... répondis je.
- Tu peux t'asseoir si tu le souhaites. poursuivit mon professeur me désignant une chaise en face de lui.

J'écoutais sa proposition et m'assis toujours aussi tendue.
- Bon, on va pas perdre plus de temps... pour t'enlever déjà cette pression, tu passes haut la main en année de première. Car, tu auras beau le nier, tu as, malgré ton incident en milieu d'année, les meilleurs résultats dans plusieurs matières.
Je respirais un peu face à ce constat.
- Tes lacunes étant en japonais, il faudra s'accrocher encore plus l'année prochaine. Pour le reste, je te félicite.
-Merci...
-  Je pense que tu te doutais que ce n'était pas tout à fait de ça dont on va vraiment parler...
J'hochais la tête.
- Bien, je voulais te demander donc... si par hasard... tu envisageais de changer de classe. Pas que ce serait quelque chose de mal seulement, je le percevrais comme une échec si tu partais.
- Quoi !? Bien sûr que non, je n'ai jamais envisagé de quitter votre classe !...
Je me rendis compte que je venais de lui coupé la parole.
- Excusez moi, je n'aurais pas dû intervenir sans y avoir été convié.
- Ne t'inquiète pas... au contraire, cela me rassure. Seulement... promet moi d'y songer si cela venait à dégénérer à nouveau avec tes camarades...
- Mais...
- S'il te plait, promet le...
- D'accord....
- Hisuki.
- Oui c'est promis !
- Bien, j'aimerai te poser plusieurs questions en plus. Tout d'abord, j'ai l'impression que tu t'entends mieux avec tes camarades qu'avant, est ce véridique ?
- Plus ou moins, oui.
- Ok et... as tu des amis dans la classe..?
- Tout dépend de votre définition de l'amitié. Selon moi, un ami est une personne en qui on a entièrement confiance et avec qui on peut partager ses secrets sans gêne. Si on tient compte de ça, non, je n'ai pas d'ami dans ma classe. Cependant, il y a des personnes avec qui je m'entends mieux que d'autre.
Il ne répondit pas. Il me fixait étrangement.
- Cela va faire plusieurs mois maintenant que je réfléchis aux natures des différents incidents ayant eu lieu cette année. Par exemple, saurais tu m'expliquer aujourd'hui mieux que lors des faits, l'incident lors du tournois des seconde avec ta camarade Hori ?

J'eu très peur sur le moment,en premier lieu je pensais qu'il parlait de celui avec Akura. En effet, je n'avais jamais rapporté l'évènement dans le placard avec Kawasaki. En y repensant, je me demande ce que j'aurais fait si Natsuo et Keigo n'avaient pas été là. Bref, là n'est pas la question. Je n'avais jamais ressonger à la cause de la perte d'ongle de mon ancienne amie (bien que je savais que c'était l'oeuvre de mon alter, vu la propreté de ses blessures). Je répondis donc, franchement :
-Je ne vais pas vous cacher que j'ai encore moins d'idées que lors des faits. Mais je vous promet d'y réfléchir car, il est vrai que, contenu des faits qui ont suivi, je n'ai pas pris de temps de réflexion.
-Bien, je me doutais de ta réponse, merci de ta franchise. Passons au dernier sujet que je voulais abordé, celui de ta santé...
je me raidis sous ces mots. Je n'avais aucune envie d'en parler car, l'ignorance était mon meilleur remède face à mes nombreux troubles. Je lui jetai un regard suppliant qu'il déclina d'un revers de main.
- Je sais que c'est un point que tu n'aimes pas aborder...
- Alors n'en parlons pas !
-...Si seulement c'était aussi simple... il m'adressa un sourire triste. Je ne parlerai pas de ta santé mental, ne t'inquiète pas, car j'estime que cela ne me regarde pas. Cependant, ton renforcement musculaire a l'air de se passer plus ou moins comme prévu. Je souhaitais te faire part de certaines de mes craintes, notamment du fait que tu as l'air de prendre beaucoup de muscle très rapidement, chose qui est très déconseillée par de nombreux médecins. Je te mets donc en garde face à cela, en effet tes cellules ne sont pas habituées à être autant solliciter et cela pourrait te porter préjudice. J'en ai parlé à Hawks qui partage les mêmes craintes que moi, il a également remarquer que tu étais plus fatiguée qu'avant et que ta tension avait de plus en plus tendance à s'enflammer. Bien que ce ne soit pas problématique pour le moment, je ne souhaite pas que cela le devienne. Point positif, tu n'as pas refait de grosses crises de tachycardie depuis ton diagnostique.
- J'ai beaucoup de questions qui me viennent en tête mais la principale est : Vous avez souvent des entrevus avec K...Hawks pour parler de moi ? car c'est assez... dérangeant...
- Au moins une fois toutes les deux semaines, oui...

J'allais avoir une longue conversation avec mon ami pour lui tirer les vers du nez.

-Bien, je pense avoir tout dis, as tu des questions à me poser avant de repartir rejoindre tes camarades ? repris mon professeur.
- Pas vraiment non... enfin si, je tenais juste a vous mettre la puce a l'oreille concernant l'état mental d'Hori... j'ai remarqué que depuis son incident avec Kawasaki, elle semble... triste et perdue. Je m'inquiète pour elle, pourriez vous lui faire part de mes craintes sans pour autant dire qu'elles viennent de moi.
- Ta bonté me surprendra toujours... mais oui bien sûr que je lui en ferai part, la santé de mes élèves passent avant tout. D'ailleurs, envoie la moi en repartant s'il te plait.
- Merci beaucoup monsieur, pour ça mais également pour tout ce que vous avez fait pour moi durant cette année.

Je me retirais en direction de ma salle lorsqu'un mauvais préssentiment me vint. Lorsque j'entrai, tout le monde était agglutiné autour de Akura devant sans doute se lamenter d'un de ses explois n'ayant jamais eu lieu. Je me rapprochai et demandai à Osaki :
-Excuse moi, où est Hori ?
Sans étonnement, ce fus Kawasaki qui me répondit (à croire qu'elle a des oreilles partout):
- Aux toilettes je suppose, lorsque tu es partie, elle était en pleure... il semblerait que vous vous complétez mutuellement...

Cette dernière remarque provoqua une hilarité de tout le groupe nous entourant. Je poussais un soupire avant de bousculer tout le monde pour me frayais un chemin vers la porte. Une fois ressorti, je courus vers les sanitaires les plus proches espérant y trouvé la jeune femme sans aucunes blessures ou autre.

⚠️TW⚠️

En entrant, je découvris Aïko, recroquevillée sur elle même dans un coin ( celui où les garçons de première m'avait coincé peu de temps avant ma tentative). Ce souvenir me donna la nausée mais, elle passa très vite lorsque je reportai mon attention sur mon ancienne amie. Je dis son prénom ce qui eu pour effet de la faire sursauter. Elle laissa tomber quelque chose sous l'effet de la surprise. Je me rapproché pour le ramasser lorsque je compris ce que c'était...
...une lame de rasoir...


Merci de votre lecture !!!

La vague du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant