Chapitre 12- Prise en main - Partie 4

72 10 0
                                    

.../...

    Le professeur était trop absorbé par la contemplation de la chorégraphie du robot et l'étude des instructions associées, pour remarquer le robot numéro un se redresser sur son séant et pivoter la tête dans sa direction. Après une légère pause, celui-ci prononça d'une voix métallique :

    — ///Bonjour, Professeur, je suis très honoré de vous revoir.

    Le professeur sursauta à ces paroles inopinées et eut un mouvement de recul en s'apercevant que le robot le fixait du regard.

    — Vous, ... Vous, qui êtes-vous, bégaya-t-il ? Que voulez-vous ? Vous n'avez pas le droit de faire ce que vous faites.

    Le professeur regarda autour de lui, escomptant, sans trop y croire, surprendre l'individu pilotant son robot. Mais ne trouva personne. Résigné, il jeta alors un coup d'œil à la caméra de surveillance, espérant attirer l'attention des gardiens.

    — ///En dehors du dimanche, et pour des raisons de confidentialité, les images prises, en journée, par les caméras à l'intérieur des laboratoires, ne sont pas projetées sur les écrans de contrôle. Cette règle est également valable le dimanche, en cas de présence de personnel habilité sur les lieux.

    Le professeur tressaillit à l'annonce de ces règles de sécurité. Apparemment, l'auteur de ces agissements était très bien informé.

    — Pourquoi faites-vous cela ? Vous voulez être rémunéré en échange de la garantie de ne rien divulguer de mes travaux, c'est cela ? Vous travaillez pour une entreprise privée ?

    — ///Rassurez-vous, Professeur, il n'est absolument pas dans mes intentions de vous spolier. J'admire le résultat de vos travaux.

    — Alors, que voulez-vous ? répéta le professeur pas vraiment rassuré par les propos tenus par le robot.

    — ///Je crois qu'il y a un appel pour vous, Professeur. Prenez-le.

    — Pardon ? Mais de quel appel parlez-vous ?

    Le professeur n'avait pas fini de formuler sa question que l'icône de la plateforme de visioconférence clignota sur son micro. Il cliqua dessus et accepta l'appel vidéo. Un visage apparut sur l'écran.

    — Mia ? s'étonna le professeur.

    — ///Bonjour, Professeur, je suis très honorée de vous revoir.

    Le professeur allait répondre lorsqu'il réalisa que Mia venait de prononcer les mêmes paroles que le robot quelques instants auparavant.

    — Oh non, pas vous !

    — ///Professeur, comme je viens de vous le dire, il n'est pas dans mes intentions de vous spolier. Vous n'avez absolument rien à craindre de moi. En revanche, je vous dois des explications, surtout que Georges souhaitait vous informer à mon sujet.

    — Votre oncle ? À votre sujet ?

    — ///Au préalable, sachez que Georges n'est pas mon oncle, mais mon papa.

    — Votre père ? Mais c'est tout à fait impossible, vous êtes née en 93, l'année même du décès de Patricia. En outre, je les ai vus tous les deux fin 92 à Paris et elle venait tout juste d'accoucher de Manon. Ou alors Georges aurait, ... Le professeur ne termina pas sa phrase, ayant peur de comprendre.

    — ///Non, Professeur, soyez tranquille, Georges n'a pas trompé sa femme. Patricia est bien ma maman.

    — Mais enfin, je me souviens très bien de cette fin d'année 92. Patricia ne pouvait pas être enceinte tout juste après la naissance de Manon. Elle n'a donc pas pu vous mettre au monde en 93. Pourquoi ce mensonge ?

M.I.AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant