M.I.A

Chapitre 16- Balard - Partie 8

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    Arrivé dans le hall du bâtiment, au-delà des portiques de sécurité, le colonel, malgré son mollet esquinté, se hissa sur la banque d'accueil et s'adressa aux nombreuse personnes présentes :

    — Votre attention s'il vous plaît ! cria-t-il, j'aurais besoin d'un spécialiste en réseau ou quelqu'un ayant de fortes aptitudes en informatique. Si tel est votre cas, merci de vous faire connaître.

    Quelle poisse, il connaissait déjà une personne qui avait toutes ces qualités, mais il lui avait accordé sa journée : le lieutenant Caroline Simon. Et maintenant, avec le réseau en berne, impossible de la contacter. Le colonel, oubliant sa blessure, sauta de son perchoir et retint un juron en atterrissant sur le sol. Il fut rapidement abordé par une jeune femme d'une trentaine d'année.

    — Je me mets à votre disposition, Colonel.

    — Votre nom, lui demanda celui-ci

    — Louise Armand, je possède pas mal de connaissances en réseau et je suis experte en cybersécurité.

    — Parfait, cette compétence ne sera pas superflue. Civile ?

    — Contractuelle.

    — Tout le monde n'est pas parfait, répondit le colonel dans un sourire.

    — Contre qui lutte-t-on ?

    — Une IA de classe, gros bourrin, d'après une experte en la matière, mais malheureusement diablement efficace.

    — Merde ! s'exclama la jeune femme, alors je risque de ne pas être de taille contre une IA.

    — Ce n'est pas ce que je vous demande. Où iriez-vous pour couper tous les accès internet ? interrogea le colonel.

    — Au niveau du local du répartiteur général qui héberge les baies du cœur de réseau, l'ensemble des équipements principaux de commutation VDI, routeurs, autocommutateurs, etc., et bien sûr, l'arrivée du WAN, c'est-à-dire, la connexion à Internet.

    — Et où puis-je trouver ce local ?

    La jeune fille hésita à lui répondre.

    — Pas de panique, Mademoiselle, je suis habilité à connaître cette information.

    — Chez vous, elle est au premier sous-sol, juste au-dessus de la salle des serveurs et de votre super ordinateur.

    — Je vous remercie pour votre assistance. Restez avec moi. Puis s'adressant à un sergent qui passait à proximité :

    — Sergent ! Prenez cinq de vos hommes et descendez au premier sous-sol, lui ordonna le colonel. Donnez-moi accès au répartiteur général. Devant l'air ahuri du sergent, le colonel précisa, ce devrait être un local avec plein de câbles, situé au-dessus de la salle des serveurs. Prenez par les escaliers.

    — L'accès aux sous-sols par les escaliers est bloqué, Mon Colonel. Les portes blindées qui en gardent l'accès se sont fermées et elles ne se déverrouillent pas en cas d'alarme incendie. Mais nous pouvons toujours passer par l'une des cages d'ascenseur.

    — Négatif, répondit le colonel, nous ne sommes pas à l'abri d'un démarrage intempestif des ascenseurs.

    Il se retourna vers la jeune femme.

    — Y a-t-il un moyen d'accéder à cette salle depuis les autres bâtiments ?

    — Oui, bien sûr, les sous-sols communiquent entre eux.