Chapitre 02- Un vent de liberté - Partie 4

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    La bienveillance de MIA avait aussi ses limites. Ce fut justement le cas ce jour-là, approximativement au même moment où MIA dialoguait avec Adama. Elle avait reçu une demande de contact de la part d'un inconnu dont le pseudo était Morpheus38. Par curiosité, elle avait accepté l'échange, Georges ayant habillement fait fuiter ses coordonnées à l'université dans l'espoir que des étudiants la contacteraient pour s'entretenir avec elle sur des sujets d'actualités aussi variés que l'environnement, le sport, la politique, le bien-être, la faune, la flore, .... Selon le professeur, plus les sujets abordés seraient variés et plus l'expérience serait pertinente. Les risques de divulguer les coordonnées de MIA étaient minimes. En cas de problème, le compte de messagerie pouvait être tout simplement supprimé et le numéro de téléphone résilié. Pour le reste, Georges faisait passer MIA pour une étudiante logeant sur le campus sans plus de précisions. À MIA de savoir esquiver les demandes de renseignement sur son adresse physique, que n'avaient évidemment pas manqué de poser certains étudiants désireux de faire plus ample connaissance.

    — ///Bonjour ? écrivit MIA.

    D'emblée son mystérieux interlocuteur la menaça.

    — Tu ne me connais pas, mais moi je te connais. Ne coupe pas la conversation sinon j'envoie des vidéos de toi nue à tous tes contacts.

    Si elle avait pu le faire, MIA aurait souri face à cette menace tellement elle ne pouvait être crédible.

    — ///Comment as-tu obtenu des vidéos de moi ? s'enquit-elle amusée.

    — Facile, j'ai pris le contrôle de ta machine, piraté ta webcam et récupéré tes contacts. Désolé ! Alors inutile de te dire que tu ferais bien de te montrer docile avec moi.

    MIA trouvait que ça commençait à devenir très intéressant et fit le choix de poursuivre.

    — ///Que me voulez-vous ?

    — Nous allons continuer cette petite conversation en Visio. Alors accepte la demande de Visio que je t'envoie.

    MIA s'exécuta et son interlocuteur découvrit une jeune fille blonde l'air apeuré. En revanche, elle ne put le voir en retour, sa caméra devant être masquée. Il reprit, mais oralement cette fois. Son ton était sec.

    — Si tu fais exactement ce que je te dis, tu n'auras rien à craindre, les vidéos ne seront pas divulguées. T'as compris !

    Forçant sur l'émotion de la peur, elle répondit d'une petite voix affolée :

    — ///D'accord, d'accord, je ferai tout ce que vous voudrez.

    — Bien, t'as compris. Maintenant lève-toi et déshabille-toi devant la caméra.

    — ///Là maintenant ? geignit MIA.

    Sentant la partie gagnée, ça marchait à tous les coups, il reprit, autoritaire :

    — Évidemment maintenant, pétasse ! Dépêche-toi de te mettre à poil !

    Pendant qu'elle s'exécutait avec une extrême lenteur, elle en profita pour explorer la machine de son pseudo agresseur dans laquelle elle venait de s'introduire. L'arroseur arrosé en somme ! Quoique l'intrusion de MIA fut bien réelle, contrairement à la supposée prise de contrôle de sa machine. Très vite au travers de mail, de photos et de vidéos qu'elle examina avant de les dupliquer, elle comprit, révoltée, qu'il n'en était pas à son premier coup d'essai et qu'il avait à son actif de nombreuses victimes. Cela l'incita à agir avec célérité pour l'empêcher de nuire davantage. Tout en s'activant pour localiser ce triste sire, elle retira son chemisier sous lequel apparut un second chemisier puis un troisième. Son correspondant impatient, l'invectiva, furax :

M.I.AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant