Chapitre 14- Révélation - Partie 2

60 10 0
                                    

.../...

    Andrew fut surpris par la voix légèrement métallique et surtout masculine. Sa première réaction fut d'ailleurs de regarder le tableau de bord, pensant que c'était le véhicule qui venait de s'adresser à lui. Encore une de ces nouvelles options high-tech qui finissent, à la longue, par vous taper sur les nerfs. Mais non, sans être basique, c'était un modèle sans fioriture. En plus, on venait de l'appeler par son prénom. Il se tourna alors vers le conducteur, dont la tête était dissimulée par une capuche.

    — Mia ? questionna nerveusement Andrew.

    La tête du chauffeur pivota. À la vue du visage lisse qui le fixait avec deux trous munis d'optique pour les yeux et d'une fente buccale, ses yeux s'emplirent de terreur. Il n'avait pas connu une telle frayeur depuis son premier Halloween lorsqu'il avait cinq ans et sa rencontre avec des zombis plus vrais que nature. Il actionna désespérément la poignée pour ouvrir la portière et s'extraire de ce véritable cauchemar. Mais dans l'affolement, il ne réussit pas à la débloquer. C'est alors que simultanément résonnèrent la voix précipitée du conducteur et celle de Mia, dans le téléphone, lui intimant fermement de rester :

    — ///Stop, Andrew, c'est moi ! C'est sûrement difficile à comprendre, mais c'est bien moi. Enfin, en quelque sorte. Alors cesse de t'agiter et attache ta ceinture, s'il te plaît.

    — Mais c'est quoi cette chose, Mia ? parvint-il à articuler en s'exécutant, peu désireux, au final, de se retrouver entre les mains de ses poursuivants.

    — ///Cette chose, comme tu dis, est un robot intelligent conçu, avec la collaboration de l'institut de technologies de Tokyo, par le professeur Takumi Takahashi de l'université de Tokyo, où nous nous rendons à présent.

    — Un robot ? Lui aussi, tu as réussi à le hacker ? questionna Andrew, marquant sa surprise.

    — ///Non, avec l'autorisation du professeur, je me contente de le contrôler à distance depuis l'université où je me trouve actuellement.

    — Et pour faire plus simple, tu n'aurais pas pu venir me chercher en personne ?

    — ///Ben, techniquement, c'est un peu ça. C'est promis, je t'expliquerai tout plus tard.

    — Ah bon, c'est toi ? Eh bien personnellement, je te préfère en blonde.

    — ///Oh, si ce n'est que cela, nous pourrons nous arrêter en chemin pour acheter une perruque blonde, ironisa MIA. Du moins, lorsque nous nous serons débarrassés de nos poursuivants, ajouta-t-elle en scrutant la ruelle dans le rétroviseur au travers des yeux du robot.

    Heureusement pour eux, le véhicule des agents américains était, pour l'instant, bloqué dans la circulation et la configuration des lieux ne leur permettait pas de tenter une manœuvre de dépassement. Au bout de la ruelle, MIA passa outre l'interdiction de tourner à droite et s'engagea sous la voie ferrée. Ayant pris la précaution de prendre le contrôle des feux de circulation avant de récupérer Andrew, elle positionna au rouge celui de la ruelle d'où elle venait de surgir. Alors qu'elle s'apprêtait à tourner tout de suite à gauche après le pont pour échapper à la filature, elle fût gênée par une camionnette et dû se résoudre à poursuivre tout droit. En jetant un coup d'œil dans le rétroviseur, elle constata, dépitée, que le feu n'avait pas eu l'effet escompté sur ses poursuivants. Ils l'avaient superbement ignoré, n'hésitant pas à pousser le véhicule arrêté devant eux. Ils avaient repris leur chasse et gagnaient rapidement du terrain. Alarmé, Andrew avait, lui aussi, constaté que leur avance fondait.

    — Mia, ils se rapprochent. Nous ne pouvons pas rivaliser avec leur 4X4. Nous ne parviendrons jamais à les distancer.

    — ///C'est sûr ! Pas en vitesse pure, en tout cas. En plus, eux, ils semblent faire fi de la circulation et des piétons. Mais pas moi.

M.I.AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant