« Hein ?... Il est où, ton bracelet ?...
Je déglutis.
— Je-...
Oh, que faire ?... Mentir ? Ou bien être honnête ?
— Je l'ai perdu.
— Hein ? Tu l'as perdu où ?
— Je ne sais pas... Sinon je saurais où il est...
— Mais... C'était notre bracelet, à tous les deux ! Ça veut dire que tu ne m'aimes plus ?
— Bien que que si, je t'aime encore... Je retrouverai le bracelet, d'accord ?...
Ne mens pas comme ça...
— Je t'aime. Je le retrouverai pour toi.
— D'accord ! Je te crois dans ce cas ! »
Je grelotte dans mon lit. Thio devrait arriver bientôt. Il a dit qu'il m'apporterait de la soupe, et des médicaments. Je l'aime...
Je dois être vraiment faible. Je tombe de plus en plus souvent malade. Des grippes, des rhumes, des maux de tête... Je perds mon temps cloué au lit.
Peut-être que je somatise.
Je me dispute avec Amande, et je passe la semaine à me faire exploser le crâne.
Je ne sais pas si c'est lié.Mais... Je me sens mal...
Aussi bien physiquement que mentalement...
Amande est un gros con... J'ai mal à la tête... Et au nez, à force de me moucher... C'est difficile de respirer...La porte de ma chambre s'ouvre, et je baragouine un grognement pour que Thio sache que je suis là.
Mais la main qui se pose sur mon front, n'est autre que celle de mon copain.
Amande.
« Thio m'a dit que tu étais malade.
Thio ?
Thio lui a dit ça ?Comment est-ce tout bonnement possible ?
— Pars.
— Tu sais, ce n'est pas parce que nous sommes fâchés l'un contre l'autre que je ne t'aime plus.
— Pars.
Je n'ai même pas la force de le regarder.
J'ai la tête qui tourne, les pensées embrumées, et il espère se faire pardonner quand je suis faible ? Quelle plaisanterie.— Je suis toujours en colère, Sira.
À cet instant, je ne sais pas si j'ai envie de le gifler ou de l'ignorer.
Mais mon bras est plein de crampes, alors je vais partir sur la deuxième option.— Je suis toujours en colère, mais je sais que tu vas mal. Et je t'aime, Sira, alors je ne te laisserai pas souffrir seul. Si je peux faire quoi que ce soit, dis-le-moi simplement.
— Partir.
— Je ne partirai pas, Sira. Tu as pris du paracétamol dernièrement ?
Je me retourne dans mon lit. Si je lui fais dos, il comprendra le message. Je veux qu'il sache que je ne lui pardonne pas.
Mais d'un autre côté...
Du paracétamol, ça ne serait pas de refus...— Je vais t'en chercher. Tu veux un thé chaud ?
Je fixe le mur à côté de mon lit. Le papier-peint se décolle par endroits, et ça fait vraiment taudis, mais peu importe. Tout le monde n'est pas comme la famille De Prusse. On ne naît pas tous avec une cuillère en argent dans la bouche. Certains naissent plutôt avec une ceinture sous le nez. Si vous voyez ce que je veux dire.
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Cyanide
Teen FictionLes médias dépeignent les relations toxiques comme l'histoire d'un bel amant violent et manipulateur abusant de son partenaire sans remord aucun. Sira aime Amande. Et bon sang, ce qu'Amande aime Sira. Pourtant, un an tout pile après le début de sa m...