72 - Antitoxin grenades

93 10 5
                                    

(Je sais que vous n'en faites qu'à votre tête, mais même si ce n'est pas explicite je vous recommanderais de ne pas lire ce chapitre en cours.
Je nie toute responsabilité si votre prof chope votre cellulaire portatif.)

« Sugar ! Je veux un bisou !

Je caresse le sable du bout de mes doigts.

— Sérieusement, Thio ? C'est comme ça que tu arrêtes notre cruciale discussion sur LeBron James ?...

— Qui a parlé de l'arrêter ? Je veux juste un bisou, Sugar, c'est tout !

Assis entre ses jambes sur le sable mouillé de la plage, ses bras tout autour de moi et son torse contre le dos de mon t-shirt, je soupire. Je fais de mon mieux pour me contorsionner et essayer de déposer un baiser sur sa joue toute derrière moi.

Il secoue la tête.

— Mhm-mhm., refuse-t-il. Pas suffisant.

— Qu'est-ce qui m'a pris de sortir avec toi...

Alors je me retourne un peu plus, et l'embrasse sur sa toute souriante bouche. Ce qui n'est pas tâche aisée.

— Par souci d'intégrité, je tiens à te préciser que je sais parfaitement pourquoi je sors avec toi. Mes plaintes sont de l'humour, mais je ne les pense pas.

— Je sais, Sugar !

Il rigole, et je le regarde.

Mon soleil.

Il brille tellement quand il rit. Il me donne envie de rire aussi. Juste pour être avec lui.

— Embrasse-moi quand même encore une fois !

Alors j'agrippe ses joues de bébé dans ma main pour qu'il tende ses lèvres vers moi, je lui souris, et cette fois, je l'embrasse. Il en est content, assurément, puisqu'il pose sa main sur ma taille toute tournée vers lui, et me maintient contre lui. J'essaye de me retenir de rire, parce que je me sens bien, et que la plage sent bon, que j'entends le bruit des vagues depuis Lapin et Rintintin, — leur nom ridicule —, et que rien au monde n'est plus important que Thio et moi.

J'aime ses jolies lèvres, parce que je l'aime, mais je manque d'équilibre, alors je tombe un peu. Je m'en moque. Je m'en moque parce que c'est Thio que j'embrasse, et que Thio ne me trouvera jamais de trop, il ne sera jamais mal à l'aise avec moi, et au contraire sa main me presse contre lui pour qu'on se baisse dans le sable.

Sa deuxième main se pose sur ma joue, j'entrouvre les yeux pour retrouver son petit sourire qu'il ne retient même pas quand nos lèvres se chassent, et au moment où il se retrouve complètement allongé sous moi, il sursaute, et m'écarte de là.

Maladroit, il saute sur ses jambes, époussette son short de bain plein de sable, et rigole :

— Ha ha, hum... Ça te dit qu'on aille se baigner, Sugar ?

— Thio...

— Je suis sûr qu'elle est bonne, et il se fait tard, alors il vaut mieux qu'on y aille maintenant !

— Thio, c'est quoi le problème ?...

— Problème ? Aucun. Il n'y a aucun problème. Zéro, nada, aucun. Jamais de problème quand je suis avec toi, Sugar !

— Ç'a à voir avec la situation dans laquelle nous étions, Thio ?

— Quelle situation ? Je ne vois pas du tout de quoi tu parles !

Jouer la carte de l'aveugle a ses limites, Thio... Surtout avec moi...

— C'est parce qu'on est dans un lieu public, ou ça aurait été pareil si on était à la maison ?...

CyanideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant