Cyanide

56 - Begging your door for Yew

Terrifié, je sens les murs de mon appartement trembler. Je me précipite vers la porte de ma chambre, l'entrouvre, et aperçois mon fiancé se lever du canapé, intrigué.

Les tremblements ne cessent pas, Amande se dirige vers la porte, et je perçois des hurlements :

« Amande !! Amande, ouvre cette putain de porte !! Amande, fils de pute !!

Amande regarde par le judas, et ouvre la porte d'entrée, nonchalant.
Je me cache, et épie la scène.

Et c'est là que je vois mon immense meilleur ami attraper mon copain par le col de sa chemise.

— Amande !! Qu'est-ce que tu as fait à Sira ?!

— Bonjour, Thio. C'est un plaisir de te voir.

— Ne te paie pas ma tête !! Rends-moi Sira !!

— Aux dernières nouvelles, Sira n'est pas à toi. Peut-on savoir ce que nous vaut tout ce tintamarre ?

— Sira ne répond plus à son téléphone, même à moi !! La seule explication possible c'est que tu l'aies kidnappé !! Alors rends-moi Sira, Amande !!

— Peut-être ne répond-il pas à son téléphone parce qu'il est sourd, et ne comprend pas les appels vocaux. Tu le savais ?

Tétanisé, je regarde Thio soulever un peu plus Amande dans les airs.

— Si tu tiens à ta vie, Amande, rends-moi Sira.

Même dans une posture si délicate, Amande a un sourire narquois.

— Je t'apprendrai, mon très cher Thio, que je ne tiens à ma vie que si Sira en fait partie. Et je n'ai aucun compte à te rendre. Sira n'est pas à toi.

— Le problème n'est pas qu'il soit à moi ou pas, le problème est que tu le prives de sa liberté. Tu l'as kidnappé.

— Dans son propre appartement ?

— Ou peut-être ailleurs, qu'est-ce que j'en sais ?! La seule chose qui est sûre c'est que tu dois me rendre Sira !! Laisse-le partir !!

— Et t'est-il déjà venu à l'esprit que Sira n'avait pas envie de partir ?

Là, Thio lance une immense baigne à Amande.
Sous mes yeux effarés, Amande se redresse, et en inflige une autre à Thio. Leurs coups vont trop vite pour mes yeux, et je suis trop paralysé pour agir, alors je chuchote juste d'entre mes lèvres :

— Stop-...

Tout de suite, Thio pose ses yeux sur moi, caché par ma porte.

Amande s'essuie la joue, et se tourne vers moi. Ils sont tous les deux sérieusement amochés.
Tout ça pour quoi ?
Pour moi ?
Juste pour moi ?
Misérable moi ?

— Avance, Sira. Montre-toi., m'encourage Amande.

Je fais un simple pas en avant.

Je tremble de partout.

Thio me dévisage. Son être entier transpire la frayeur.

— La porte est ouverte, Sira. Si tu veux partir avec Thio, fais-le. Je ne te retiens en aucun cas.

Je ne bouge pas, alors Thio insiste, avec des signes lui :

— Sira, quoi qu'ait pu te dire Amande, peu importe les menaces qu'il t'a faites, je te protégerai ! Je te sauverai ! Il ne peut rien te faire quand je suis là ! N'aie pas peur, Sira !

— Si tu penses que ce sont des menaces qui retiennent Sira auprès de moi, tu vas tomber de très haut, Thio, cher Thio.

Il attrape Amande par la gorge, et je le coupe :