Chapitre 7

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PDV Espen

D'un geste brusque, je retire la dague qui est plantée dans la cuisse de cet homme et mon sourire s'agrandit quand j'entends les couinements de ma victime.

Les deux autres gardes tentent de rien laisser paraître sûrement pour leur putain de fierté mais je sens leur frousse et honnêtement, cela m'excite davantage.

Si j'écoutais cette petite voix en moi, je les aurai brisé les doigts et arraché leur langue mais malheureusement, je dois réprimer cette folle envie.

J'ai encore mieux.

Je dépose ma dague sur la table et essuie mes mains avec une serviette.

— Je suis de très bonne humeur, donc pour l'instant vous n'allez pas crever, dis-je d'une manière neutre. Vous êtes des exceptions, vos savez pourquoi ? Quand on me trahit, je tue sur le champ mais vous non. Je réserve encore mieux pour votre misérable vie.

Je jette un regard noir aux trois enfoirés qui étaient censés surveiller l'entrée de la maison. Ils n'ont pas fait leur taf or que pourtant c'est le taf le plus simple ! La petite conne de Perez s'est enfui à Tampico et elle a réussi à passer sous leur nez.

Comment a-t-elle fait ? Je n'ai aucune idée mais je pense qu'elle n'était pas seule dans ce coup. Je pense surtout que ma salope de soeur est dans le coup. Et si cela s'avère prêt, j'oublierai le lien de sang. Pour Elsie, j'aurai l'attention d'arracher ses cheveux avec une pince à épiler.

Je hais quand on me trahit et ça fait encore plus mal quand ça vient de sa famille.

La porte du cachot s'ouvre et Gael s'approche de moi avec la mine grave. Il baisse sa tête, signe de respect avant d'aller droit au but :

— Almira est au sous-sol. Pour l'instant, elle dort encore.

— Bien. Allons-y.

— Espen, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Si Matteo sache qu'on a maltraité sa soeur...

— Qui t'a dit qu'on va maltraiter cette petite conne ? Matteo m'a donné l'ordre de protéger cette chose sans cervelle et elle a osé défier mon autorité ! je m'emporte en lui adressant un regard noir. Maintenant, elle saura qu'il ne faut jamais jouer avec le feu avec moi car je gagne tout le temps.

— Mais quant aux autres...

— Les autres ne sauront rien. Il n'y a que toi et moi, Gaël. Ne t'avises pas de me trahir aussi sinon tu sais ce qu'il t'arrive, je le menace en posant mes mains sur ses deux épaules, le forçant ainsi à me regarder. Occupe toi de ces trois crétins.

Le blond opine et je tourne les talons, sortant de mon entrepôt.

J'entre dans ma berline, direction à la villa où la belle au bois dormant s'y trouve. Pas sur son lit douillée mais dans le sous-sol, ligotée sur une chaise.

Dans notre cartel, les femmes n'ont pas droit à une sentence moins lourde que celle des hommes. Non, chez nous les hommes et les femmes sont égaux et on part du principe que nous sommes tous dotés d'une putain de conscience. Nos choix ne dépendent uniquement de nos envies et de nos actes.

Homme ou femme, nous sommes conscients de nos décisions et donc, de leurs répercussions.

Alors non, les femmes ne seront pas traitées différemment.

Trois autre berlines suivent mon véhicule car une partie des hommes que j'ai employés sont avec moi. J'arrive rapidement à la villa qui est bien silencieuse et j'ai même remarqué que la caisse d'Elsie n'était pas sur le parking.

Enchaînée au diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant