chapitre 78

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PDV Almira

— le mal est déjà fait. Vous avez bien de la chance que je ne vous punis pas toutes les deux ! nous sermonne notre oncle avec un regard sévère.

La réunion se termine et avec Alira nous quittons le bureau dans un silence religieux. Après le mariage, Alira et moi étions convoquées chez le chef Gonzalez qui est le frère de notre mère. Je m'attendais à pire comme punition... mais il s'avère qu'il nous a bien traité et bien parlé.

Je suppose que notre mère lui a demandé de rester calme devant nous mais je sais que cette situation lui pète les couilles.

On lui a foutu la honte dans l'église.

— Eh bien, tout se finit bien, finalement ! Tu vas régler tes problèmes ? me questionne ma jumelle.

Je roule des yeux et fourre mes mains dans les poches de mon jean.

— Non. J'ai plutôt envie de les fuir en ce moment.

— Ça ne va pas améliorer la situation. Tu devrais entretenir une bonne conversation avec Reyes. Après tout, il est ton mari depuis bien longtemps. S'il nous avait avoué plus tôt son plan, nous étions pas obligées entreprendre des grands moyens.

Je souffle.

Et dire qu'il m'a menti et qu'il m'a manipulé depuis le début.

Mais avec le recul, il m'a épargné ce mariage avec Santiago. Cependant, c'est ma soeur qui s'est sacrifiée si on peut considérer cela comme un sacrifice. Je n'apprécie pas Santiago mais Alira l'aime et je m'inquiète pour son avenir. J'ai peur s'il lui fait du mal, s'il la bat, s'il la rend malheureuse.

Ma soeur est aveuglée par l'amour qu'elle porte pour ce type mais ce dernier lui fera souffrir à moins que s'il décide de changer.

Il est inutile de confier mes craintes à ma jumelle, cette dernière va encore s'énerver contre moi et en ce moment, je veux éviter les disputes.

— Tu as raison, je dois lui parler. Je ne peux pas le fuir de toute façon. Espen m'a caché trop de choses.

— Comme quoi ?

— Il m'a caché le fait que papa est vivant, je lâche sombrement.

— Quoi ?! s'écrit-elle avec les yeux grands ouverts.

Je fais une moue et m'arrête.

— Ouais, il est en vie et je dois le retrouver.

— Mais... mais il  n'est pas mort dans une incendie ?

Je lui élucide toutes ses questions et remarque une lueur étrange briller dans ses yeux bruns. Alira n'a jamais rencontré notre père et je m'enthousiaste déjà de la présenter à papa. Ils vont bientôt se rencontrer.

Ce matin, j'ai reçu un message sur mon téléphone et il s'agit d'un des amis de papa qui l'aident dans sa cavale. Dans quelques heures, j'ai un rendez-vous avec son ami.

— Mais comment tu vas le retrouver ?

— Mystère et boules de crotte, dis-je avec un sourire.

J'ai peut-être une idée où il pourrait s'y trouver mais ça reste à voir.

Nous nous quittons et je retourne aussitôt dans la chambre d'hôtel. Une fois dans la chambre, j'ôte mes chaussures et me dirige à pas lourd jusqu'au lit mais mes pieds se figent sur le parquet tandis que mes sourcils se froncent durement. Sans étonnement, le diable est là, avachi sur un des canapés, les yeux scotchés sur le téléphone.

Enchaînée au diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant