Chapitre 94

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Le lendemain...

— QUOI ? MAIS ELLE NE PEUT PAS M'ABANDONNER !

— Calme-toi Almira, on peut trouver une solution, me dit ma mère, peu certaine. Attends, je vais la retéléphoner.

Elle se met de l'autre côté de la pièce et je me lève brusquement, triturant mes doigts avec angoisse.

C'est une blague, c'est une blague, c'est une blague...

Je jette à nouveau un regard dans la direction de ma mère mais quand je remarque son air abattu, je me laisse tomber sur la chaise avant de geindre.

Comment une coiffeuse peut annuler son rendez-vous à la dernière minute ?! Est-ce que c'est légal, même ?

Je sens des larmes au coin de mes yeux et vivement, j'attrape un mouchoir pour les essuyer. Il ne faut surtout pas que je chiale sinon je ruinerai mon maquillage.

Cette salope de coiffeuse... elle va m'entendre !

Furieusement, je m'approche de ma mère et lui arrache le téléphone entre les doigts.

— Sale garce anorexique ! Tu vas m'entendre après le mariage puisque je vais ruiner la réputationde ton salon de coiffure de merde et ta misérable vie ! Espèce de co...

Bip, bip, bip...

Putain, elle a osé me raccrocher au nez ! Alors là, c'est sûr ! Je ferai en sorte détruire son salon de coiffure.

— Ne pleure surtout pas Hija, ton maquillage va couler ! s'affole ma mère en voyant mon visage dépité. Alira ! Viens réconforter ta sœur !

Ma jumelle entre dans la chambre et éclate de rire devant ma mine confite. Ne chiale pas, ne chiale pas...

Furieusement, j'ouvre la fenêtre et m'expose au soleil en espérant que toutes mes larmes s'évaporent mais je pense avoir regardé trop de séries. C'est quasi impossible de ce que je viens d'imaginer.

Pourtant, j'espère un peu.

C'est un carnage.

Le plus beau jour de ma vie est un carnage.

— Ne fais pas cette tête, on peut essayer de te coiffer. Pourquoi pas un chignon en haut de ta tête ?

— Tu me prends pour une gamine ? je réplique sèchement. Je voulais un truc sophistiqué mais cette salope de coiffeuse m'a abandonné ! Et ce n'est pas tout, Elsie aura du retard pour déposer ma robe parce qu'un connard a décidé de crever au milieu de l'autoroute ! Je te jure que je vais commettre un meurtre, Alira.

— Ça te tenait à cœur cette coiffure ? demande-t-elle lentement.

J'opine d'un air las.

— Hija, il nous reste encore une heure et demie avant que la cérémonie ne commence. Moi avec ta soeur on va essayer une coiffe et tu nous diras si elle te plait ou non.

Le temps presse et maman a raison. Il ne sert à rien d'attendre.

Je dois juste accepter que je n'aurai pas la coiffe tant rêvée. Ma jumelle prend ma main et me force à poser mes fesses sur la chaise. Elle et notre mère s'occupent de mon cas déplorable et je les laisse toucher à ma chevelure mais j'ai peur.

Peur parce que la dernière fois qu'Alira a voulu me lisser les cheveux, elle a presque provoqué un incendie dans ma chevelure.

— Ose me cramer les cheveux et je te tordre le cou, Alira, je la menace accompagné d'un mauvais regard.

Elle roule des yeux et attrape le boucleur.

J'espère que ça sera beau, vraiment.

— Quelle idée de te couper les cheveux au carré, Hija ! Je t'interdis que tu te coupes les cheveux.

Enchaînée au diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant