Chapitre 75

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Deux jours plus tard.


Je flâne dans le showroom, Alira et Léna à mes trousses. D'un regard absent, je contemple ces robes de mariées qui sont toutes belles mais aucun ne me tape à l'oeil.

— Oh, regarde Almira ! Elle est belle celle-ci, non ? me demande Alira en me présentant une.

Je m'approche d'elle et tique.

— Je n'aime pas les froufrous et le bustier est atroce, dis-je sans conviction.

Elle me foudroie du regard et part en contempler d'autres robes.

Le mariage avec Santiago est dans trois jours et nous n'avons toujours pas trouvé une robe de mariée et celles des demoiselles d'honneur. Bien sûr que je ne suis pas enjouée à cette activité mais mon destin est scellé depuis longtemps.

Ce mariage est inévitable.

Je suis contre cette union mais je me dis que cela me permettra d'oublier lui et Santiago m'a promis de me protéger contre les Rodriguez, donc je décide de croire à ses paroles.

Mais cela ne m'empêche pas de ressentir ce vide en moi. Cela ne m'empêche pas de me sentir trahie et souillée.

Après tout, je suis la première conne à avoir cru qu'un mafieux tel qu'Espen Reyes est capable de changer pour une femme mais apparemment, j'avais tort. Un homme tel que lui ne sait pas ce que sait l'amour.

En fait, il ne ressent rien.

Je le savais mais je me suis persuadée du contraire.

— Hija, ça se voit que tu n'es pas heureuse et ça me tue de te voir comme ça. Je peux discuter avec mon frère...

— C'est bon, je gère. Tu as fait le mieux que tu pouvais, j'interromps Léna. Tu avais raison sur toute la ligne, je ne pouvais pas éviter ce mariage.

Je l'entends soupirer à mes côtés.

— Après tout, Santiago est quelqu'un de sympa. Il saura bien te traiter, dit-elle finalement. Son frère a toujours été une brute mais lui, il a toujours eu un cœur en or.

Je réprime mon sourire laconique.

Santiago est comment dire... tout sauf doté d'un cœur en or. J'ai une mauvaise image de lui. Il n'est pas compatissant, non il est un gros putain de forceur et surtout il a fermé les yeux quand Elsie se faisait battre par Angelo.

Juste en repensant à cela, je me dis que je ne pourrai jamais le pardonner.

Pour moi, Santiago n'est qu'un lâche et ça m'énerve le fait que ma jumelle l'aime de tout son être.

Désormais, ça fait une demi-heure que j'essaie des robes. La vendeuse m'aide à enfiler une robe et une fois quand je m'observe dans le reflet du miroir, je reste subjuguée. Alors là, cette robe est splendide.

Ce n'est pas la robe de mes rêves mais elle fait l'affaire.

C'est une robe en coupe de trapèze dotée d'un col en V. Les manches sont longues et sont dans une dentelle précise. Les tuiles sont légères et je trouve que les motifs rend cette robe spéciale.

Je sors de la cabine d'essayage et tournoie sur moi-même sous les regards admiratifs de ma jumelle et de Léna.

— Elle est magnifique. Elle te va à ravir, complimente Léna avec les étoiles dans les yeux.

— Je vais choisir celle-là je pense, dis-je en me tournant vers ma jumelle.

Celle-ci esquisse un petit sourire puis hoche la tête.

Enchaînée au diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant