Chapitre 14

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PDV Almira

Je grimace de douleur quand Niguel applique des glaçons sur mon poignet mais aucun mot ne sort entre mes lèvres. Non, je ne veux pas leur montrer ma faiblesse surtout devant ce démon qui est à côté de la porte.

Il a le toupet de rester ici après ce qu'il m'a fait ! Pourquoi il est toujours là ? Il savoure mon moment de faiblesse ? Ça l'excite ?

Si avec tout le monde j'ai pu leur mettre une étiquette sur la face, lui, Espen, je n'arrive pas à le cerner. Pour lui, je suis comme un petit animal de compagnie. Il adore me faire souffrir mais ensuite, il s'inquiète pour mon état ?

Il est bizarre.

Une chose dont je suis sûre, il veut me détruire mais bon sang, qu'est-ce que je lui ai fait ? Il n'était pas forcé de m'accepter sous son toit, alors pourquoi me faire du mal ?

Du coin de l'oeil, je le vois partir et enfin, je reprends mon souffle.

— Tu peux respirer, il est parti, chuchote Niguel en tournant la tête vers la porte. Bon sang, qu'est-ce que tu as fait pour qu'il te brise le poignet ? Je t'ai pourtant bien dit de t'éloigner de lui.

Après Elsie, Niguel est celui avec qui j'adore passer mon temps. Je suis bien consciente que mon pote est un assassin de gage mais j'arrive à voir plus chez lui. Niguel est drôle, bon oreille et... sadique.

— C'est lui qui a commencé. Il m'a dit que plus tard, je serai obligée de le servir parce que je suis une Perez et que ma famille a toujours servi la sienne...

— Mais tu as refusé, n'est-ce pas ? Tu vois Almira, d'un côté il n'a pas tord, ta famille et la sienne ont signé un pacte, dit Niguel en se levant.

— Mais je refuse d'être comme lui, je peste en me redressant sur le lit. Je ne veux pas avoir du sang sur les mains.

— Si tu es étais une parente éloignée, je pense que tu pourrais échapper au pacte mais vois-tu, tu es la fille d'Enrique Perez et il était le meilleur ami du père d'Espen. Tu ne pourras jamais t'échapper de lui.

Je ferme mes yeux, désespérée. Ce que dit Niguel m'agace mais pourtant, je sais qu'il dit strictement la vérité. Cette situation m'exaspère et il n'y a aucune issue, aucune sortie de secours dans ce grand merdier.

Donc, je suis vouée à accepter mon sort...

Impossible.

— N'empêche, je n'arrive pas à croire que ton père ne t'a rien dit sur nous, souffle Niguel en croisant les bras. Lui qui était un grand gangster... il a voulu peut-être te protéger mais de quoi ?

— Peut-être il ne souhaitait pas que j'entre dans votre cartel...

— Impossible. Je m'en rappelle quand le père d'Espen lui a demandé quand il va te relever sa vraie nature et il disait tout le temps « bientôt ». Je pense qu'Espen a la réponse mais j'ai peur de lui demander.

Donc papa avait l'intention de me montrer sa vraie nature mais il n'a pas eu le temps...

— Je ne sais pas pourquoi, mais au fond de moi sa mort est fausse, je chuchote avec effroi. Si tu me dis qu'il était un grand gangster, il saurait ses ennemis trouveront son adresse. Enfin, il ne peut pas mourir si bêtement et me laisser derrière lui ! Je sais que mon père ferait tout pour me protéger et il m'a promis de jamais me laisser seule.

Niguel s'approche rapidement de moi, les sourcils froncés et demande :

— Tu penses qu'il est en vie ?

Lentement, j'acquiesce. Il est vraie que le jour de sa mort que j'étais triste et que j'ai un peu pleuré mais au fond de moi, je me disais il est impossible que papa meurt si tragiquement. Il était tellement malin alors comme ça se fait il a pas prévu l'incendie ?

Enchaînée au diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant