Chapitre 96

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PDV Espen

2 ans plus tard...

J'approche lentement la pince jusqu'aux doigts de la victime mais d'un coup, ce dernier s'évanouit même avant même que je passe à l'action.

— Déjà ? Quelle faible, je raille en jetant la pince sur la table.

— Il fallait s'y attendre Espen. Tu as quand même arraché toutes ses dents il n'y a même pas vingt minutes, souffle Gaël en me tendant une serviette.

Je roule des yeux.

— J'ai déjà eu des victimes beaucoup plus résistantes.

J'ôte mon tablier et essuie les gouttes de sang sur mon visage.

— Tu m'as toujours pas dit pourquoi tu tortures ce pauvre type.

Mon visage se renferme et Gaël semble le remarquer puisqu'il recule par précaution.

— En plus, c'est rare que tu tortures une personne désormais, ajoute-t-il en baissant les yeux.

C'est vrai. Désormais, c'est rare que je sois en face d'une victime et que je procède à sa torture. J'ai engagé des types pour faire ce sale travail à ma place mais ce connard hideux mérite que je traite son cas.

— Il a osé toucher ma femme. Tu ne crois pas que je devais régler ce problème en personne ?

— Mais si Almira le sait...

— Elle ne saura rien, je l'interromps brusquement.

Si j'ai arrêté la torture, c'est uniquement pour elle. Elle trouve que c'est bizarre et j'avoue que j'ai du mal à la comprendre. En quoi c'est bizarre ? Si je torture des types c'est parce qu'ils le méritent. Mais bon, pour elle, j'ai dû au moins essayé.

Et ce n'est pas réussi.

Ce connard ensanglanté a osé poser ses doigts sales sur la peau de ma femme. Non seulement il l'a touchée mais il a voulu tenter quelque chose avec elle. Je ne compte plus le nombre de merdeux qui lui ont manqué de respect mais celui-là ? C'est la goutte de trop.

J'ai rien à foutre qu'il ait une famille ou pas. Une chose est sûre, c'est qu'il va crever dans d'affreuses souffrances.

Avec mon bras droit, nous repartons chez moi. Je vérifie une dernière fois ma tenue et quitte la voiture.

— Un mot à Almira et je te brise les couilles, je menace mon ami qui me prend très au sérieux.

— Pourquoi tu veux lui briser les couilles ?

Nous nous retournons vers ma sœur qui s'approche de nous avec le petit Thiago entre ses bras. Son regard brun scintille quand il me voit et il tend les bras dans ma direction. Sans plus attendre, je le porte à mon tour et nargue Gaël qui n'a pas manqué une seule miette de la scène.

Son propre fils me préfère que lui. Ça doit vraiment faire mal.

— Il a torturé un type, me balance Gaël sans vergogne.

— Sale con ! T'as la chance que je porte ton fils sinon je ferai ta fête.

— N'insulte pas devant Thiago ! Je ne vais rien dire à ta femme mais crois-moi un jour elle le saura et ça va barder, gronde Elsie avec un regard colérique.

Ça oui... ça va barder.

La dernière fois que j'ai osé lui mentir, je n'ai pas vu le coup de boule qu'elle m'a infligé au ventre. Carrément, j'ai régurgité tout mon repas du midi. Cette femme a développé une force presque bestiale et j'admets que ça me flippe.

Enchaînée au diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant