— J'AI REMPORTÉ MON PARI ! ATTENDEZ, JE VAIS ALLER RÉCUPÉRER MON FRIC ! hurle Niguel en sautillant comme un gosse.
Il esquive la claque de Matteo et prend la fuite suivit de ce dernier qui est à deux doigts à refaire sa tronche.
Je me lève aussi et m'excuse auprès d'Antonio qui m'informe qu'il va prendre les nouvelles d'Alexa. Je lève grossièrement les yeux au ciel, m'en fichant royalement de l'état de cette traîné. Si elle va crever, autant pour moi, autant pour nous.
Je me fraie un chemin dans la foule et rejoins les vestiaires de la gamine mais on dirait que je n'étais pas le seul avoir eu cette idée. Ce pédale de Santiago se trouve en face de la porte des vestiaires, s'apprêtant à y entrer.
Putain, mais qu'est-ce qu'il fout ici ?
Il croise mon regard et sans qu'il puisse répliquer, je le pousse sans ménagement et m'enferme dans les vestiaires, prenant soin de fermer la porte à clé. Je ricane quand ce connard martèle son poing sur la porte comme un fou.
Aller, cheh !
Je retrouve la gamine avachie sur un banc, essayant de se soigner soi-même mais les petits cris qui s'échappent entre ses lèvres me confirment qu'elle douille très bien en ce moment.
— Laisse-moi faire.
Elle me daigne un regard et son visage pâle comme le cul d'un bébé m'inquiète un peu. Son visage perlant de sueur est bien amoché par des rougeurs et le sang tandis que la pâleur donne l'impression que je fais face à un fantôme.
— Tiens, prend cette serviette et crie à l'intérieur. Je vais désinfecter ta plaie à l'abdomen, j'ajoute en lui lançant un serviette blanche. Et enlève ton débardeur, il n'est plus utile.
Elle fronce les sourcils et hésite.
— Mais, je...
Elle s'arrête quand je lui lance un regard sérieux. Dans la situation qu'elle est, elle n'a pas le droit de protester. Elle est juste obligée d'accepter mon aide.
Je l'aide à ôter son débardeur puis je consulte sa blessure à l'abdomen qui a arrêté de saigner. Sans perdre une seconde de plus, j'imbibe un coton d'alcool et le tamponne sur la blessure. Almira se tend et du coin de l'œil, elle pince ses lèvres, s'empêchant de crier.
— Ta blessure a besoin de points de sutures, alors tiens toi prête, je l'informe en passant le fil dans l'aiguille.
Je continue à soigner ses plaies avec douceur, du moins j'essaie d'être doux mais la douleur est toujours présente et malheureusement, je ne peux rien y faire. Si j'étais doté d'un don de guérisseur, j'aurai aspiré toute sa douleur et souffrir à sa place. Une fois toutes ses blessures pansées, j'ôte ma veste et lui tends.
— Je crois que je vais clamser, chuchote-t-elle en mettant lentement la veste sur elle.
— Tu ne vas pas mourir mais tu vas souffrir pour les prochains jours. Il faut que tu désinfectes souvent les plaies sinon elles risquent d'infecter et crois-moi, tu risques de crever, je lui dis en l'aidant à boutonner la veste.
Elle me souffle un remerciement.
— C'est la dernière fois que tu participeras à un duel.
— Pourquoi ?
— Parce que ça me fout les j'tons. Te voir te battre contre une personne et lutter à rester en vie m'a effrayé, je lui avoue en évitant son regard. C'était angoissant.
— C'est ta femme qui m'a provoqué, m'informe-t-elle doucement. Et crois-moi, je n'ai plus l'intention de participer à un duel pendant un bon moment. Enfin, plus jamais je ne participerai !
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Enchaînée au diable
RomansaAprès le décès tragique de son père, Almira Perez décide de rejoindre son grand frère à son pays natal, le Mexique. Cependant, une fois avoir foulée le sol mexicain, elle apprend que son frère lui a omis des détails notamment ce dernier trempe dans...