Chapitre 87

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Tout se déroule comme dans un film d'action.

Mes pas s'arrêtent, les larbins s'enfuient et... et c'est avec horreur que Mira s'est prise une balle au niveau de son abdomen. Mon sang se glace dans mes veines tandis que mon cerveau semble s'être déconnecté de mon corps.

Faites que ça soit un cauchemar...

Elle recule avant de débouler la pente et cela me fait retrouver mes esprits. Je hurle son prénom en courant dans sa direction. Maladroitement, je m'aventure dans la pente glissante et la vois rouler jusqu'à se cogner brutalement contre un tronc d'arbre.

Rapidement je m'avance vers elle mais je n'ose pas la toucher. D'un vue d'œil, elle perd énormément de sang et je crains qu'un de ses organes soit touché. Muñeca gémit de douleur et sans plus tarder, je la porte entre mes doigts et remonte toute la pente.

— Partons à la clinique la plus proche ! je crie aux autres.

— Mira, ma fille...

J'empêche Enrique de la toucher et lui foudroie du regard. Tout ça c'est sa putin de faute ! C'est à cause de lui si muñeca s'est prise une balle.

Je sais qu'il est son vieux mais pour l'instant, s'il souhaite rester en vie, il a intérêt de rester loin de nous.

— Mais la clinique est à une heure d'ici...

— Niguel ouvre encore une fois ta gueule et je te promets que tu retourneras dans la chatte de ta mère ! Conduis cette putain de voiture !

Il sursaute et ne riposte pas. Il nous a fallu peu de temps pour nous éloigner du châlet et c'est entre mes bras que muñeca se repose. Je constate son visage devenir blême et les grimaces qui couvrent son visage m'anéantissent.

Si je pouvais, je prendrais sa place.

Elle doit terriblement souffrir le martyre.

Une fois arrivé à l'hôpital, un docteur nous prend en charge. Il emmène Mira dans une autre salle où nous sommes interdits d'accès et me voici à attendre pendant presque deux heures.

Impossible de rester assis à cause de l'angoisse, je fais les cents pas dans ce minuscule couloir qui pue la mort.

Reste calme Espen... ça ne sert à rien de forcer l'accès.

Si j'étais un toubib, je l'aurais soigné entre mes propres mains mais là, je suis bien obligé de prendre mon mal en patience.

Plusieurs questions me torturent l'esprit. Est-ce qu'elle va s'en sortir ? Est-ce qu'elle est toujours vivante ? Ou morte ?

Je l'interdis de crever, elle n'a pas le droit !

— Où est Mira ?!

Je me retourne et remarque le reste de la bande arrivée.

Impossible de placer un mot, je désigne le bloc opératoire et le daron vacille sur ses jambes. La jumelle ouvre sa bouche tandis que Matteo harcèle Niguel.

— Tu étais censé la protéger, me réprimande Matteo. À quoi bon être avec ma soeur si c'est pour être un incapable ?!

Alors lui...

— Parce que monsieur juge qu'il est meilleur que moi ? je rétorque avec un sourire froid. Tu ne sais même pas protéger tes propres affaires, cabron !

— Là on parle de ma sœur, Espen. Déjà si tu n'arrives pas à la protéger, quand est-il de plus tard ? Tu vas la faire souffrir comme avec les autres meufs que tu filait des faux espoirs. Tu ne sais pas aimer !

Rageusement, je fonce sur lui et le plaque durement contre le sol. J'entends les autres nous crier d'arrêter mais je n'ai rien à battre. Je lui décroche un crochet à la mâchoire tandis qu'il tente de m'étrangler.

Enchaînée au diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant