Chapitre 56

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Pdv Almira

— Tu es canon ! J'ai l'impression de me voir, me complimente Alira tandis que je me tourne sur moi-même.

Je lui lance un regard blasé.

— Je suis toi, idiota ! Enfin physiquement.

Ce soir, Antonio m'a proposé de faire un tour au Paradise. Bien évidemment, il y aura même les autres et peut-être même Elsie si elle se sent apte de se coltiner dans un endroit bruyant.

Bien sûr que j'ai accepté, après tout j'ai besoin de m'amuser. J'ai vraiment besoin de penser à autres choses. C'est vital.

Cette invitation était plutôt soudaine et m'a prise au dépourvu. J'étais encore sur Tampico quand j'ai reçu son appel et j'avais pas très envie passer à la maison et me préparer là-bas. Alira a donc insisté que je me prépare chez elle avec ses affaires.

Mais là aussi, j'ai hésité.

Léna, notre génitrice vit avec elle et je ne supporte même pas sa présence. Le fait qu'on partage le même air m'énerve ! Heureusement, qu'elle n'est pas encore sortie du travail sinon j'aurai refusé catégoriquement.

Je me tourne une nouvelle fois sur moi avec une moue puis contemple la robe que ma soeur m'a prêté. Je porte une robe en col asymétrique en sequin bleu. Elle m'arrive au milieu de mes cuisses et je me sens pas très à l'aise avec cette tenue. Elle est trop courte et je sens que ce satané bout de tissu va me faire chier toute au long de la soirée.

Je ne peux pas en vouloir à ma soeur. Elle et ses goûts qui laissent à désirer !

— T'as pas faux. On a le même visage, la même taille, la même silhouette et la même voix. Je me demande comment les autres peuvent nous identifier, interroge-t-elle en postant à côté de moi et fixer aussi dans le miroir.

— Moi je sais comment nous reconnaître physiquement ! je m'écris en récupérant un objet.

— Ah bon ? Et comment ?

Je lui montre un feutre noir et fais un petit point sur sa pommette droite. Je lui souris, fière de moi.

—J'ai un grain de beauté sur la pommette et pas toi. Avec ça, personne ne saura nous différencier !

Si quelqu'un saura faire une différence entre moi et ma soeur, alors je l'embrasserai, sur la bouche !

Mon frère a du mal à nous reconnaître et il se base uniquement sur nos fringues mais ce soir, je serai méconnaissable. Je serai Alira et non Almira. Je porte sa robe, ses accessoires et même son parfum.

C'est avec cette  complicité naissante que nous terminons à nous pomponner puis nous nous rendons au Paradise avec légèreté. Nous rejoignons les amis dans le coin VIP et comme j'avais prévu, ils ont tous la bouche ouverte quand ils nous aperçoivent.

— Dio, ce je craignais est finalement est arrivée, s'exclame Niguel avec confusion. Qui est Almira et qui est Alira ?

— C'est moi Almira, dis-je avec un sourire embarrassé.

— Ma fille, qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu portes ces fringues ? Ce n'est tellement pas toi.

— J'étais chez elle et Alira a eu la gentillesse de me prêter sa robe. D'ailleurs, Alira, tu...

Je la cherche du regard mais elle a soudainement disparu sans prendre la peine de m'avertir. Je hausse les épaules et accepte le verre d'Antonio. Cette fois-ci, il me jure que c'est uniquement du jus et non de l'alcool.

Ce soir, je me suis promis de rester sombre. Ma dernière gueule de bois m'a tellement marqué et j'ai bien trop peur de goûter à nouveau de l'alcool.

Enchaînée au diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant