HURRICANE - k. mbappe

12

— Kylian.

- Tu viens ce soir ? 

Marcus finit de manger son assiette pendant que je suis déjà en train de débarrasser. Mon ami secoue la tête.

- Non, je peux pas gros, t'imagines l'image au club après ?

- Arrête de faire comme si Paris n'était pas ton club de cœur. Ricané-je.

- Disons que je suis juste content que vous soyez tombés sur le mauvais Milan. Me taquine-t-il.

Marcus repart la semaine prochaine, j'essaie de profiter un maximum de sa présence même si de toute façon je sais qu'on se retrouvera dans le cadre des rassemblements, et que je continuerai à le charier sur les terrains.

- Toi t'as la côte maintenant. Me chambre-t-il en me montrant son téléphone avec un photo de Liz à mon bras. Tu vas vraiment te poser alors ?

- Mec, je t'ai déjà expliqué, t'étais trop torché la dernière fois ou quoi ? Soupiré-je en blaguant.

- Ouais c'est une fausse copine, mais en soit t'as grave pas besoin de ça, on s'en fout des médias non ?

- Moi oui, mais mon équipe et mes parents moins, tu vois ? Et puis Liz est gentille, c'est pas la corvée du siècle, j'ai connu pire.

Marcus sourit comme si il se retenait de dire quelque chose ou alors qu'il était comme content de ma situation.

- On sait jamais, elle peut te charmer sur un malentendu. Elle est vraiment belle, et puis c'est ton truc les blondes non ?

- Tu crois que c'est le but du contrat ? C'est pas un animal, je la respecte et on sait tous les deux où sont les limites.

- T'es chiant, à ta place j'aurais déjà fini dans son lit. Ricane-t-il.

- Tu me dégoutes, parle pas comme ça des gens que je considère. C'est une bonne personne.

Marcus s'excuse en rigolant avant de rejoindre le canapé, et de s'assoir à côté de moi.

- Et sa sœur bourrée de l'autre soir, alors ? T'as pu la ramener ici sans qu'elle tape une crise de nerfs ?

Mon visage se décompose presque et mes organes se compriment. J'ai du mal à me dire que cette réaction est normale, même si j'essaie de m'en convaincre.

- Elle a dormi ici. Échappé-je, timidement.

Marcus manque de s'étouffer avec son verre d'eau.

- Quoi ? S'exclame-t-il, surpris.

- Je pouvais pas la ramener chez elle dans cet état. Je lui ai fait croire que c'était parce que je voulais pas que sa sœur et sa mère voient que j'étais en boite mais c'était pour lui éviter aussi d'être seule dans cet état, elle avait besoin de surveillance et je sais que sa mère l'aurait incendié.

- Tu la protèges alors, comme c'est mignon. Me chambre mon ami.

- Ça s'appelle de l'altruisme, tu devrais essayer.

- Arrête de lâcher des mots savants comme en interview. Blague Marcus. On les voit quand alors ces fameuses sœurs ? On les invite chez Tchaga ?

Je fais alors les gros yeux en montrant immédiatement par les réactions de mon corps que je ne suis pas d'accord. De un, je pense que ce genre de soirée déplairait à Liz, et puis j'ai pas envie qu'Aria ait la possibilité de vraiment m'enfoncer et de confirmer ses doutes sur moi. Je ne lui donnerais pas cette chance.