HURRICANE - k. mbappe

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— Kylian.

Je desserre les lacets de mes crampons, les glissant ensuite dans mon sac. Demain, c'est jour de match, et également l'anniversaire d'Aria. Je n'ai pas vraiment échangé avec elle depuis hier, j'ai préféré la laisser tranquille avec son père, lui donner l'opportunité de rattraper le temps perdu. Je balaie mon téléphone des yeux, angoissé et déprimé sans trop de raisons.

- Tu sais que Marco va rentrer pour Noël ? Cette fois il faut absolument qu'on s'organise pour le voir mais bien. Me lance Presnel.

- Mh, oui bien sûr, après les fêtes serait le mieux. T'as des nouvelles sinon ?

- Oui, oui, c'est difficile dans son nouveau club mais bon.. il a pas le choix, malheureusement.

- Je l'ai un peu viré de chez moi la dernière fois.. Il a la fâcheuse manie de ramener mes plans culs n'importe où, qui s'avèrent être en grande majorité ses amies, je ne sais pas pourquoi. Je soupire. J'espère qu'il ne l'a pas mal pris.

J'attrape mon sac, le porte à mon épaule, avant d'effectuer un salut général dans le vestiaire.

- Et tu fais rien pour ton anniversaire ? C'est dans une semaine.

- Je dois m'organiser, ouais.

La réalité c'est que je sais que je ne vais pas pouvoir inviter qui je veux et être moi-même et ça ça ne me donne pas envie de le fêter, non.

Je monte dans mon van, je remarque de nouveaux messages sur mon écran.

de liz:
on peut s'appeler ?

Je souffle fortement, j'ai très peu envie d'entendre sa voix, de devoir discuter affaires avec une fille qui blesse constamment celle que j'aime. Mais si je peux arranger les choses pour Aria, alors je le ferais.

J'appelle le petit numéro écrit sous le nom du contact.

Le téléphone sonne seulement quelques secondes avant que j'entende la voix de Liz.

- Allô ?

- J'ai pas énormément de temps devant moi. J'annonce vivement.

- Sympa.

Je tapote nerveusement sur la vitre, tandis que la ville de Paris dévale sous mes yeux.

- Alors ?

- J'ai pas envie de faire comme si tout allait bien quand tout va mal. Je n'ai pas besoin de tes sautes d'humeur, Kylian. Surtout que tu n'es pas très légitime dans cette situation.

- Donc quoi ? Accouche.

- Je sais que tu es agacé par mes disputes avec Aria, je sais aussi que tu ne supportes pas d'être loin d'elle. Sauf que c'est pas possible, Kylian. Ton idylle impossible avec ma sœur doit prendre fin, du moins, pour le moment. Je vais pas faire durer le suspens trop longtemps, mais deux possibilités s'offrent à toi. Soit on arrête tout, et tu t'éloignes de moi mais de Aria également, bien sûr. Soit on continue, et tu pourras voir Aria pendant les événements mais tu seras interdit de continuer de la côtoyer dans le dos de tout le monde. Si tu aimes vraiment ma soeur tu pourras attendre un an que l'histoire se tasse, pour la retrouver. La presse publique est très embêtante mais a la mémoire courte. Je n'en peux plus de vivre dans le stress constamment, j'ai peur de me réveiller un matin et de voir tous mes efforts pour être une icône classe anéantis par de sales rumeurs.

Je réponds après un long moment de silence.

- Je suis amoureux d'Aria.

- Toi, amoureux ? Kylian, je me suis renseignée sur toi. Quand on s'entendait encore très bien, ça ne me dérangeait pas et ça m'énervait que Aria expose ton passé constamment.. mais je sais qui tu es, tu es une personne joueuse qui se lasse et qui collectionne les nanas. Alors arrête de me mener en bâteau, quand je sais que tu jeteras Aria dans 2 mois.