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Kylian.

- Elle aura du mal à accepter que tu fasses un truc pareil, Kyks. Ajoute Marcus.

- Je suis sûr qu'elle finira par prendre son courage à deux mains. Merde, ça fait bientôt un an qu'on se côtoit en silence, j'ai tellement envie de crier sur tous les toits qu'elle m'appartient.

Je soupire frustré, en retirant mon maillot. J'ai besoin de me concentrer sur la demi-finale, et pourtant, mon esprit est continuellement obsédé par la jolie brune qui partage ma vie. J'ai tellement attendu ce moment, pouvoir hurler que je l'aime.. mais elle semble réticente à l'idée. Étrangement, ça me vexe. N'importe quelle femme adorerait crier que je suis fou d'elle. Et puis honnêtement, cela mettrait fin aux nombreuses prétendantes qui me courent après depuis ma "rupture" avec Liz.

- Laissez vous du temps, apprenez à vous aimer dans un contexte sain et on verra pour les déclarations d'amour sur la place publique.

- T'as sans doute raison.

- Elle vient ce soir ? Demande Marcus, intriguée.

- À ton avis.. Elle a ramené Iris, et je pense qu'elles auront les meilleures places des tribunes.

Tiens, quand on parle du loup. Mon téléphone vibre dans ma poche arrière, Aria m'appelle en facetime. Excité comme un gamin qui verrait une princesse pour la première fois, je m'empresse de décrocher.

Je la vois apparaître, belle comme jamais, les cheveux en désordre à cause du vent, elle est avec Iris, la ville berlinoise défile en fond.

- Tu manges dehors ? Je lui demande directement, curieux de savoir où elle se trouve.

Elle acquiesce.

- Oui ! On teste l'italien du quartier, tu sais celui qui me faisait de l'oeil la dernière fois !

- J'aurais aimé pouvoir le tester avec toi, mais on va dire qu'entre gossips inconvenus et dérèglement dans ma diet', Deschamps m'aurait tué. Je ricane.

- C'est pas grave mon amour, je serais une véritable cuisto à la maison après l'Euro, tu verras. Ricane Aria, en agitant son verre de limonade devant la caméra.

Son rire est mélodieux, elle est si rayonnante, comme je l'ai rarement vue. Dire que je l'ai connu froide, dénuée de vie, dépendante de pleins de saloperies.
J'equisse un sourire naïf, la voir si heureuse illumine immédiatement ma journée et me donne de la force pour ce soir.

- La maison ? Je remarque. La tienne et la mienne tu veux dire ? Mh, oui effectivement on pourra.

Mon air goguenard entraîne un soupir de sa part. Elle ricane, baisse les yeux, nerveuse.

- Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, idiot.

- Mh, fais-toi désirer oui, je suis certain qu'une fois rentrés, tu occuperas plus mon appartement que moi.

Elle ne cherche même pas à me contredire et se contente de rire, mal à l'aise.

- Je rigole bébé, tu sais que rien ne presse. On en parlera en rentrant. Je la rassure.

- Effectivement, c'est peut-être un peu rapide.

Aie.

Douche froide.

Comment ça, "un peu rapide" ? Et dire que je serais capable d'emménager avec elle dès aujourd'hui, d'avoir une vraie vie de couple. Je suis tellement amoureux que ça en devient inquiétant.

J'ose espérer que l'ampleur de mon amour est réciproque.

- C'est quoi cette tronche ? Ne me dis pas que tu es vexé ? Reprend la brune, plus sérieusement.

HURRICANE - k. mbappeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant