HURRICANE - k. mbappe

18

— Aria.

Je peux entendre un soupir de l'autre côté de la porte.

- Aria.. je suis désolé, je peux rentrer ? Demande le métis d'une voix douce.

- Non. Je rétorque vivement.

- Bon.. d'accord.

Je ne sais pas si il est parti rejoindre le salon ou si il s'est simplement assis derrière ma porte. Je porte ma main à mon cœur essayant d'apaiser ce dernier qui ne cesse de s'agiter.

Non Aria, non, non, pas ça. On avait dit que c'était terminé, que plus jamais ça n'aurait lieu.

C'est dérangeant. Je déteste le fait que ce petit jeu de flirt avec Kylian ne me déplaise pas, je veux dire qu'il me provoque du désir, du plaisir. À la base, je suis quelqu'un de très détachée, et je me permets de flirter tout en ne ressentant aucune réelle excitation pour la personne. Mais là c'est différent.

Je touche mes joues encore brûlantes, nécessiteuses de fraîcheur, je ne sais pas comment faire.

Ses lèvres étaient si près, si jolies et si attirantes. Putain, mais qu'est-ce je raconte ? C'est Kylian, un mec gentil sur les bords mais qui se tape des escortes à longueur de journée et qui est en contrat de fake dating avec ma sœur. Je suis complètement stupide.

Je voulais simplement jouer, voir si il était sensible à mon charme, et maintenant je me retrouve comme une conne, apeurée par mes propres sentiments, dans mon lit. Je ronge mes ongles, ne sachant plus quoi faire.

Est-ce que je dois aller le voir ou non ? Je ne peux pas attendre enfermée dans ma chambre comme une idiote, j'ai peur de ce que je ressens, mais je dois l'affronter.

Je me lève doucement de mon lit, j'ouvre ma porte, trouvant Kylian assis sur le sol. Il ne s'est même pas déplacé jusqu'au canapé cet idiot. Je baisse mes défenses, trouvant cette situation un peu cocace.

- T'es con, hein ? Soupiré-je en ricanant.

Le métis lève les yeux vers moi, avant d'esquisser un sourire. La tension se dissipe, laissant place à un apaisement.

- Je suis con, oui.

Je m'assois alors à côté de lui, les genoux remontés. Nous voilà assis, côte à côte, comme des enfants. Nos fesses assises sur le carrelage froid, ce n'est absolument pas confortable.

- Je veux plus que tu t'approches comme ça. Rétorqué-je en chuchotant.

- Moi non plus, dans ce cas là.

Kylian me regarde, sa main déposée simplement sur le sol.

- Tu n'es pas si détestable que ce que tu laisses croire. Murmuré-je, finalement.

- Alors quoi, tu me tolères maintenant ? Ricane Kylian. Je pensais que tu m'en voulais encore.

J'aquiesce en soupirant. Kylian est quelqu'un qui apprécie le contact physique, c'est toujours celui qui fait le plus de câlins à ses coéquipiers, à ses amis.. je ne suis alors pas étonnée quand il écarte ses bras, me proposant un câlin de réconciliation. Je souris comme une idiote, avant d'accepter son offre et de me glisser dans ses bras confortables. Sa main se porte sur le haut de mon crâne, caressant mes cheveux.

Je sais pas si il fait ça avec ses potes, mais si oui, c'est un peu étrange. Le simple fait de sentir son souffle effleurer ma chair me provoque une onde de secousse mémorable dans tout le corps. Son odeur musquée envahit mes narines, et son pull est tellement doux.. je pourrais m'endormir là dans ses bras.