HURRICANE - k. mbappe

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— Aria.

C'était trop risqué de prendre un taxi, alors j'ai simplement emprunté une voiture dans le garage. J'ai menti en disant que j'allais dormir chez Iris mais je savais pertinemment que Liz allait se méfier alors j'ai prévenu ma meilleure amie. Elle s'est exclamée quand elle a compris que j'allais chez Kylian, et ça me fait bien rire. C'est la seule à qui je fais vraiment confiance, je sais qu'elle n'en parlera pas.

Je me gare devant l'entrée, dans une place libre, offerte presque pour moi. Lorsque j'arrive devant la porte, je n'ai même pas le temps de frapper que la porte s'ouvre immédiatement.

- Tu as fait extrêmement vite, dis-moi. Échappe le métis, surpris.

- Et toi tu attends depuis combien de temps devant la fenêtre ? Pousse toi. Je me moque en ricanant.

Kylian me laisse alors entrer, je n'ai pu visité son appartement que deux fois. Enfin, visiter est un bien grand mot. J'étais surtout avachie dans un état second, à chaque fois. Je m'assois alors dans le canapé, j'essaie de rester naturelle mais c'est difficile.

Vous savez, cette fameuse journée qui suit la mise en couple. On ose jamais regarder l'être aimé dans les yeux, on a du mal à discuter de manière sereine et tout notre corps réagit au moindre contact, comme si le soulagement était tellement fort qu'il en devenait douloureux. Kylian n'a pas cessé de sourire depuis que je suis arrivée. Il attrape mes affaires que je viens de poser sur le canapé.

- Je vais les poser dans la chambre, comme ça ce sera fait. Viens, monte avec moi.

Je m'exécute en le suivant, j'admire un peu mieux les cadres, les trophées.. Son balcon magnifique. Il y a des dessins d'enfants accrochés sur son armoire, je les avais déjà vu la dernière fois.

- C'est adorable.. Je murmure.

- C'est des dessins d'Isayah, mon neveu. Répond Kylian.

J'ai toujours eu un bon feeling avec les enfants, certainement que c'est leur innocence qui me rassure. Je n'ai pas envie qu'ils vivent ce que j'ai pu vivre à l'école, le rejet et la différence, alors je m'assure qu'ils se sentent écoutés même si ils peuvent être persuadés que non.

- Quel classe d'avoir un oncle pareil. J'ajoute en retombant sur le lit de Kylian.

Kylian ricane en déposant mes affaires au pied du lit. Il s'assoit à côté de moi.

- Tu ne m'as pas embrassé en arrivant. Râle-t-il.

- Fais-le, alors. Sourié-je.

Il attrape tendrement mes joues, rejoignant mes lèvres, ces dernières sont si douces qu'elles apaisent presque immédiatement mon âme. Je ne désire qu'elles. Je sens que Kylian s'arrête de m'embrasser qulques secondes pour sourir, je me recule, tenant sa main.

- Tu sais que ça va être difficile, n'est-ce pas ? J'échappe en murmurant.

- J'ai pas envie de penser à ça maintenant, Aria. On aura assez de temps pour les problèmes, plus tard.

- Mais moi j'ai besoin d'en parler, Kylian. C'est lourd à porter ! Je rétorque.

Je réagis un peu excessivement, je suis soudainement froide et je constate bien que ça surprend Kylian, qui me regarde étrangement. Je suis tellement habituée à ce qu'il me laisse m'exprimer que quand il me demande de me taire, je ne le supporte pas. C'est mécanique comme réaction. Il baisse les yeux pour ensuite les relever, le regard empli maintenant de douceur.

- D'accord. Qu'est-ce qui est difficile ? Me demande-t-il, rassurant.

- Mentir à ma soeur, mentir à ma mère, à tout le monde... j'ai besoin d'avoir la certitude que je ne te fais pas confiance pour rien.. et puis je ne sais rien de ton ancienne vie amoureuse, je ne sais pas si tu as déjà fais des conneries, je me jette dans le vide et j'ai besoin d'être rassurée, c'est tout.