HURRICANE - k. mbappe

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— Kylian.

- Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée mais c'est moi le problème ? Je crie dans mon téléphone.

Je fais les 100 pas dans mon salon avec Henri au téléphone, mon manager. J'ai bien peur que l'info soit remontée jusqu'à ses oreilles.

- Tu sais que là ce sont nos relations avec la maison qui prennent fin et tout ce qui va avec ? Ou tu t'en fous ? Dior nous ont déjà appelé pour en savoir plus, je te signale qu'ils ont basé leur nouvelle collection sur votre couple ! Hurle Henri.

Pour que ce dernier s'énerve autant, c'est certainement que l'heure est grave, enfin pour lui.

- Leur mère n'est pas au courant enfin .. je ne pense pas. Pas encore.. C'est que ça n'a pas tant fuité que ça.

- Effectivement pas encore. Je me rends chez elle demain, pour faire le point. Toi occupe-toi de ramener Aria et Elizabeth. Toutes les deux.

Je ravale ma salive. Putain.. pas sa mère.

- Henri réfléchis à deux fois avant de faire de la merde qui pourrait nuire à Aria. Elle reste humaine, et ce n'est pas juste, elle n'a rien fait de mal.

- Effectivement. Elle n'a rien fait. Toi c'est une autre paire de manches. Tu as quitté les escortes pour te taper la soeur de celle qui aurait pu sauver ta réputation. Oui je l'assume, tu es irrécupérable.

Je me laisse tomber sur le canapé. Aria dort en haut, paisiblement.. du moins elle ne s'est pas réveillée quand le téléphone a sonné. Il n'est que 6h45. On a passé une si belle soirée hier soir, on s'est endormis très tard, et je ne peux que ressentir la fatigue même quand Henri me hurle dessus.

- Eh bien tant pis, n'essaie plus de me "remettre sur le droit chemin" parce que j'en ai rien à foutre. Une fois que la presse aura accepté ce côté sulfureux de ma personnalité, plus personne n'en aura rien à faire. Vous voulez juste faire de l'argent, comme si j'en gagnais pas assez, mais tu sais ce qui compte pour les français ? C'est que je leur ramène un Euro, une nouvelle coupe du monde, pas que je marie avec une bourgeoise parisienne !

- Ce n'est pas qu'une question d'argent Kylian.. Ta mère t'en a déjà parlé. Reprend Henri, plus calme.

- Tu ne peux pas parler au nom de ma mère, tu ne sais pas ce qu'on se dit. Je t'ai dit, je vais mettre fin à ce putain de contrat et je ne veux plus jamais que tu me remettes dans des histoires pareilles, c'est clair ? 

- Et tu vas aussi quitter Aria. Car ce serait le pire scénario de t'afficher avec elle. Elle a toujours tiré cette marque vers le bas malgré une amélioration notable ces derniers temps. Je préfère que tu t'en éloignes. Cela ne ferait qu'empirer ta réputation.

Je laisse échapper un rire sonore, un rire de nerfs. J'ai envie de tout casser, pourquoi est-ce que c'est si compliqué, pourquoi est-ce que tout le monde fait tout pour se mettre sur notre chemin ? Je dois l'admettre, elle avait raison.

- Je ne la quitterais pas. D'ailleurs tu sais quoi ? J'irais en soirée demain, je m'afficherais avec elle, j'en ai plus rien à faire de ces ordres stupides qui n'ont aucun sens.. les seules personnes que j'écoute se résument à mes coachs et mes parents.. et je sais pertinemment ce que mes parents veulent, que je sois heureux. Et je le suis avec elle, alors non, je ne la quitterais pas.

Henri ne répond plus, il laisse planer un silence qui devient presque inquiétant.

- Je sais plus quoi te dire. Rendez-vous à 10h chez les Gomez, on va s'organiser.

Je finis par raccrocher. La fureur prend possession de moi, fulgurante. J'ai besoin de fermer les yeux et de serrer les poings pour ne pas envoyer valser tout ce qui se trouve sur la table. C'est ça aussi la célébrité, ne plus avoir le contrôle sur rien, être obligé de faire des compromis, sans cesse. Quand je vois Ney, ou encore Rodrygo, ils se prennent tellement moins la tête.. peut-être pas assez même.